Un titre énigmatique pour un blog qui me ressemble. Avec ces textes, ces images, ces musiques, je voudrais vous faire voyager en ma compagnie et vous faire partager mes goûts, mes heurs, mes douleurs, mes couleurs, mes coups de coeur...
"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]
"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]
"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]
jeudi 22 décembre 2016
Montage Vidéo Kizoa: Joyeux noël 2016 d'Aubenas (par Roland Comte)
Tu es bien sur le blog personnel de Roland. Je te souhaite la bienvenue. Welcome on Roland Comte's personal blog. I wish you a good visit. Bienvenido sobre el blogo de Roland. Me alegro de tu visita !
mardi 20 décembre 2016
MUSIQUE: "VIOLINS" BY I'M FROM BARCELONA
'Violins' is the first single from I'm from Barcelona's album 'Growing Up Is For Trees' (out March 25)/"Violins" est le premier single du groupe "I'm from Barcelona" (Album Growing Uo Is For Trees/Grandir, c'est pour les arbres).
J'ai découvert cette musique dansante, fraîche et inventive, produite par un groupe de copains passeblement déjantes (mais bons musiciens) une fois de plus grâce à un spot publicitaire.
J'ai découvert cette musique dansante, fraîche et inventive, produite par un groupe de copains passeblement déjantes (mais bons musiciens) une fois de plus grâce à un spot publicitaire.
mercredi 23 novembre 2016
U4 UNE SAGA JEUNESSE A DECOUVRIR
U4 est une série de quatre
romans pour jeunes adultes publiés par les branches jeunesse de deux éditeurs
français. La sortie des quatre premiers tomes a eu lieu simultanément le 27
août 2015 et elle a été accompagnée d'une campagne incluant une
"bande-annonce". Un 5ème ouvrage, intitulé U4 : Contagion,
a été publié en 2016. Il a été écrit collectivement par les auteurs des
premiers tomes et inclut. Livre se présente sous la forme de nouvelles, de courts
textes de deux BD, et de 4 « fan fictions » qui prolongent et apportent
de nouveaux éclairages aux premiers volumes.
Le thème des romans est post-apocalyptique.
La forme, une écriture par quatre auteurs différents dont les héros, quatre
adolescents, vivent les mêmes événements mais les racontent de leur point de
vue, est exceptionnelle, d’autant plus que les livres peuvent se lire
indépendamment les uns des autres et dans l'ordre de son choix.
Origine du projet
Les quatre auteurs, Yves GREVET, Florence
HINCKEL, Carole TREBOR et Vincent VILLEMINOT, SONT DES AUTEURS de littérature
jeunesse et ont tous déjà eu de beaux succès littéraires, indépendamment les
uns des autres. L'idée d’écrire U4 leur est venue de leur « désir de s'arracher à la solitude et leur volonté de s'impliquer dans
un projet collectif : sur la base d'une situation commune donnée, chaque auteur
développe une histoire, dans son style propre, attaché à son personnage. »
Ils se sont retrouvés tous les quatre lors d'un salon littéraire en 2013 et la
bonne entente leur a permis d'entreprendre cette aventure assez exceptionnelle :
écrire une histoire à quatre. Le choix d'un récit post-apocalyptique leur a
permis de changer d'univers par rapport aux nombreux ouvrages déjà écrits par
chacun d'eux.
Résumés
U4 est l’abréviation du
nom d’un virus fictif (U pour Utrecht, la ville des Pays-Bas dans laquelle il
serait apparu pour la 1ère fois, et 4 pour "4ème
génération"). Le virus est censé avoir fait ses premières victimes aux
alentours du 15 octobre d’une année indéterminée (mais proche de la nôtre). En
quelques jours, il a décimé près de 90% de la population mondiale,
principalement les adultes et les jeunes enfants. Seule une tranche de la
population, composée d’adolescents de 15 à 18 ans, a survécu. Quelques adultes,
exclusivement des militaires, ont aussi échappé à la contagion.
Les héros de la série initiale sont
au nombre de quatre, quatre adolescents qui, « avant » l’épidémie,
jouaient tous à un jeu en ligne appelé "Warriors of Time" (abrévié
tout au long des romans sous le sigle WOT), dans lequel ils avaient atteint le
niveau « d’Expert ».
Avant que les transmissions ne
s’interrompent le 1er novembre, ils avaient tous reçu par Internet un étrange
message émanant du « maître du jeu », le mystérieux Khronos, leur
donnant rendez-vous le 24 décembre « sous la plus ancienne horloge de
Paris » pour remonter le temps et empêcher la catastrophe.
Les quatre adolescents, qui
donnent leur nom aux quatre premiers livres, sont :
- Koridwen (auteur : Yves Grevet). Kori (Koridwen) elle est la seule survivante de son village breton, près de Morlaix. Après avoir enterré ses parents avec l’aide d’un voisin, depuis décédé, et aidé l’une des vaches de la ferme à vêler, elle décide de partir à bord d’un tracteur attelé d’une bétaillère où elle a entassé les livres et le matériel que lui a léguée sa grand-mère guérisseuse. Après être passée prendre son cousin Max, autiste, dans l’institut où il se trouvait, elle met le cap sur Paris. Les croyances celtes vont l'accompagner dans son périple.
- Jules (auteur : Carole Trébor). Jules se retrouve seul dans l'appartement parisien de ses parents, face aux rats. Il sauve Alicia, une fillette qui a miraculeusement survécu plusieurs jours à côté de son grand-père mort. Il fait ensuite la connaissance d'un groupe de jeunes qui a réussi à s'organiser contre les gangs armés qui veulent s'accaparer de la ville.
- - Stéphane (auteur : Vincent Villeminot). Stéphane, malgré son prénom de garçon, est une fille. Elle vit à Lyon avec son père, un éminent épidémiologiste et virologue travaillant pour l'armée. Sans nouvelle de lui, elle rejoint le R-Point de la Tête d’Or pour mettre ses connaissances médicales au service des jeunes qui s’y trouvent regroupés par l’armée. Mais, ne supportant pas l’ordre que celle-ci tente d’imposer, elle s’enfuit en compagnie d’autres jeunes, « experts » de WOT comme elle, pour aller à Paris, au rendez-vous fixé par Khronos.
- - Yannis (auteur : Florence Hinckel) Yannis, accompagné de son chien Happy, quitte l’appartement de Marseille où ses parents et sa sœur sont morts et il met lui aussi le cap sur Paris. Arrivé à Lyon, il fait la connaissance de Jules et de Stéphane et ils se rendent ensemble à Paris. Tout au long de son périple, il sera accompagné par les fantômes de ses proches qu’il se reproche de ne pas avoir dignement enterrés.
Stéphane, Yannis et Jules qui, au
cours de leur périple jusqu’à Paris, ont tué des militaires, sont considérés
comme des terroristes par l’armée et pourchassés par elle. A Paris, ils font la
connaissance de Kori et de son cousin Max et, avec la petite Alice, sauvée par
Jules et quelques autres adolescents, ils tentent de survivre aux gangs et à
l’armée et se trouver au rendez-vous du 24 décembre.
Mon opinion
Cette série française, sur
laquelle je suis tombé par le plus grand des hasards, accroché par les
couvertures présentant en gros plan quatre visages d’adolescents, les lettres
U4 suivies de prénom de héros, est une des sagas post-apocalyptiques les plus
réussies que je connaisse. En la découvrant, on ne peut s’empêcher de penser à Hunger Games ou The labyrinth et devrait, si toutefois elle est traduite,
conquérir le public des jeunes adultes outre-Manche et, qui sait, peut-être
tenter un réalisateur de cinéma.
mardi 15 novembre 2016
MUSIQUE - Thomas AZIER "Talk to me"
Voici une autre chanson que je viens de découvrir. Thomas AZIER est un musicien néerlandais. J'avais déjà mis un de ses clips en ligne sur ce blog. Le titre s'appelait Red eye et je l'avais découvert - encore - illustrant une pub de parfum. Le texte de cette chanson, Talk to me (Parle-moi) traduit par mes soins ci-après, est assez sombre.
Thomas AZIER – Talk to me
My father wants the best for me
Mon père veut le meilleur pour moi
But I'm feeling super low
Mais je me sens super mal
I wonder what's the best for me
Je me demande ce qui est le mieux pour moi
I don’t know which way to go
Je ne sais pas quel chemin prendre
He tells me I will be alright
Il me dit que ça va aller
I just need a little time
J’ai juste besoin d’un peu de temps
I'm trying but my tears are dry
J’essaie de pleurer mais mes larmes sont sèches
I have wasted them online
Je les ai gaspillées en ligne
Talk to me
Parle-moi
Talk to me
Parle-moi
Tell me how you really feel
Dis-moi comment tu te sens vraiment
Talk to me
Parle-moi
Talk to me
Tell me what is fake and what is real
Dis-moi ce qui est faux et ce qui est vrai
I want to find escape tonight
Je veux trouver le moyen de m’enfuir cette nuit
Wake me up when this summer comes
Réveille-moi quand ce sera l’été
Painkillers for my brain tonight
J’ai besoin de calmants pour ma tête ce soir
I want to fade until I'm gone
Je veux m’effacer jusqu’à ce que je sois parti
It burns when it caresses me
Les caresses me brûlent
Like a medusa in the sand
Comme une méduse cachée dans le sable
It hurts but it possesses me
J’ai mal quand ça me possède
But I can feel myself again
Mais au moins je me sens à nouveau moi-même
Talk to me
Parle-moi
Talk to me
Parle-moi
Tell me how you really feel
Dis-moi comment tu te sens vraiment
Talk to me
Parle-moi
Talk to me
Parle-moi
Tell me what is fake and what is real
Dis-moi ce qui est faux et ce qui est vrai
Thomas AZIER – Talk to me
My father wants the best for me
Mon père veut le meilleur pour moi
But I'm feeling super low
Mais je me sens super mal
I wonder what's the best for me
Je me demande ce qui est le mieux pour moi
I don’t know which way to go
Je ne sais pas quel chemin prendre
He tells me I will be alright
Il me dit que ça va aller
I just need a little time
J’ai juste besoin d’un peu de temps
I'm trying but my tears are dry
J’essaie de pleurer mais mes larmes sont sèches
I have wasted them online
Je les ai gaspillées en ligne
Talk to me
Parle-moi
Talk to me
Parle-moi
Tell me how you really feel
Dis-moi comment tu te sens vraiment
Talk to me
Parle-moi
Talk to me
Tell me what is fake and what is real
Dis-moi ce qui est faux et ce qui est vrai
I want to find escape tonight
Je veux trouver le moyen de m’enfuir cette nuit
Wake me up when this summer comes
Réveille-moi quand ce sera l’été
Painkillers for my brain tonight
J’ai besoin de calmants pour ma tête ce soir
I want to fade until I'm gone
Je veux m’effacer jusqu’à ce que je sois parti
It burns when it caresses me
Les caresses me brûlent
Like a medusa in the sand
Comme une méduse cachée dans le sable
It hurts but it possesses me
J’ai mal quand ça me possède
But I can feel myself again
Mais au moins je me sens à nouveau moi-même
Talk to me
Parle-moi
Talk to me
Parle-moi
Tell me how you really feel
Dis-moi comment tu te sens vraiment
Talk to me
Parle-moi
Talk to me
Parle-moi
Tell me what is fake and what is real
Dis-moi ce qui est faux et ce qui est vrai
MUSIQUE - Daniel JOHNSTON - "True love will find you in the end"
Voici encore une belle découverte musicale. Cette chanson illustre une publicité de la SNCF qui passe en ce moment sur les chaînes de télévision. Comme à mon habitude, j'ai voulu identifier l'interprète et le titre de la chanson. Après avoir trouvé les paroles, je les ai traduites. Savourez :
Daniel Johnston - True Love Will Find You In The End
(Le Véritable Amour Finira Par Te Trouver)
True love will find
you in the end
Le véritable amour finira par te trouver,
You'll find out just
who was your friend
Tu découvriras alors qui était ton ami
Don't be sad, I know
you will,
Ne sois pas triste, je sais que tu le seras
But don't give up
until
Mais n'abandonne pas avant que
True love finds you in
the end.
Le véritable amour ne te trouve.
This is a promise with
a catch
C'est une promesse avec une condition
Only if you're looking
will it find you
Seulement si tu le cherches, il te trouvera
Cause true love is
searching too
Car le véritable amour lui aussi te cherche
But how can it
recognize you
Mais comment peut-il te reconnaître
Unless you step out
into the light ?
Sauf si tu passes dans la lumière
Don't be sad, I know
you will,
Ne sois pas triste, je sais que tu le seras,
But don't give up
until
Mais n'abandonne pas avant que
True love finds you in
the end.
Le véritable amour ne te trouve.
[Traduction : Roland Comte]
[Traduction : Roland Comte]
vendredi 11 novembre 2016
HOMMAGE A LEONARD COHEN
Hommage à Leonard Cohen
Je viens d’apprendre avec une
grande tristesse la mort de Leonard Cohen. Il m’accompagnait depuis mes années
de fac. Comme tous les soixante-huitards, je l’avais découvert avec mes copains
de l’époque en écoutant en boucle dans nos chambres à la cité-U, Suzanne, Sisters
of Mercy, Bird on the wire… A l’époque, bien que je fasse des études d’anglais,
je ne comprenais pas toutes les paroles mais je ne cherchais pas vraiment non plus à tout comprendre, préférant me laisser bercer par sa
voix sombre et chaleureuse.
Il est rare qu’on ne se lasse pas
d’un chanteur ou d’une chanteuse. On a des coups de cœur puis l’on passe à
autre chose... Or, au cours de ces années, je ne me suis jamais lassé d’écouter Leonard Cohen, jusqu’à
ces derniers jours, jusqu’à ce dernier disque You Want it Darker, sorti seulement fin octobre, et dont je n'ai entendu que des bribes, me
promettant de l’acheter et de l’écouter à tête reposée.
L’annonce de sa mort m’a frappé
comme l’aurait fait un coup de foudre. Je le savais âgé mais qu’est-ce à notre
époque que 82 ans pour de tels monuments ? On aimerait que des êtres comme lui ne
meurent jamais, tout en sachant que ce n’est pas possible.
Ne me satisfaisant d’aucune des traductions
de ses chansons publiées en français, je m’étais bien modestement essayé à en
traduire certaines. Il n’y a pas si longtemps, sur ce
blog, j’avais publié la traduction faite d’une chanson illustrant
la bande son de la comédie de Valérie Lemercier 100 % cachemire. Comme je l'ai écrit alors, on ne se serait pas attendu à entendre une chanson aussi sombre dans un tel film. Cette chanson s’appelait Dance me to the end of love. Si l’on traduit cette phrase mot à mot, cela donne :
« Danse-moi jusqu’à la fin de l’amour ». Bizarre… Mais tous les
textes de Leonard Cohen sont bizarres. En fait, c’est de la poésie pure qui
fonctionne par allusion, par approximations, évoquant plus que décrivant, caressant
les mots pour qu’à leur tour, ils caressent la réalité et vous rapprochent du
rêve… En cela, Cohen était un maître génial.
Internet nous apprend qu’en juillet
dernier, il avait perdu «la femme de sa vie», Marianne Ihlen. Elle avait été sa
muse et une source d'inspiration pour bon nombre de ses morceaux, à commencer
par « So long, Marianne », écrit en 1968, mais aussi "Bird on the wire" que j'ai tant écouté. Bien qu’ils soient séparés
depuis les années 70, où il rencontra Suzanne Elrod, la mère de ses deux
enfants (et la Suzanne de la chanson), ils restèrent des amis très proches. Lorsqu’il apprit que Marianne
était malade, il lui écrivit une magnifique lettre, une dernière déclaration d’amour si lucide qu'elle en est prémonitoire :
«Marianne, le temps où nous
sommes si vieux et où nos corps s'effondrent est venu, et je pense que je vais
te suivre très bientôt. Sache que je suis si près derrière toi que, si tu tends
la main, je pense que tu pourras atteindre la mienne. Tu sais que je t'ai
toujours aimée pour ta beauté et ta sagesse, je n'ai pas besoin d'en dire plus
à ce sujet car tu sais déjà tout cela. Maintenant, je veux seulement te
souhaiter un très bon voyage. Adieu, ma vieille amie. Mon amour éternel, nous
nous reverrons. »
Marianne est décédée deux jours après avoir reçu cette
lettre. Et Leonard n'aura pas attendu longtemps avant d'accomplir sa promesse de la retrouver au-delà de la mort.
En octobre dernier, à l'occasion
de la sortie de son 14e album, il s'était confié à la revue Les Inrocks. Leonard Cohen leur avait entre autres déclaré : « Je n'ai pas peur de la mort. Ce sont
les préliminaires qui m'inquiètent. »
La mort lui aura fait ce cadeau en lui évitant ces préliminaires qu'il redoutait: elle a été douce avec lui puisqu’elle
est venue le chercher sans lui avoir laissé le temps de l’attendre, lui qu'elle fascinait tant et qu'il avait
encensée à travers beaucoup de ses chansons.
So long, Leonard.
samedi 29 octobre 2016
COUP DE COEUR : Carl le pianiste interprétant "La foule"
J'ai découvert ce jeune pianiste grâce à une vidéo mise en ligne par un de mes amis sur Facebook. Ce jeune homme a profité d'une initiative (intelligente !) de la SNCF qui met en place des pianos en libre-service dans certaines de ses gares pour permettre à des inconnus de jouer. Le pianiste s'appelle Carl et il interprète avec maestria "La foule" d'Edith Piaf.
dimanche 2 octobre 2016
COUP DE GUEULE : LA SNCF N'AIME PAS LES CHATS SURTOUT LORSQU'ILS SONT JAUNES ET QU'ILS SE MARRENT !
Les ennuis judiciaires de Mr.
Chat
Je vous ai déjà parlé dans un post précédent (23/09/2014) du street-artiste qui se fait appeler Mr. Chat (de son vrai nom Thoma Vuille) car il dessine, depuis 20 ans, Mr. Chat, des chats jaunes hilares
sur les espaces publics abandonnés aux tags et autres affiches sauvages. Il
prend bien soin de ne jamais recouvrir des informations utiles et il ne nuit à
personne mais il apporte, aux pauvres « obligés » de la RATP et de la
SNCF, un message d’optimisme.
Il y a deux ans, en octobre 2014,
la RATP lui avait déjà fait un procès. Elle lui réclamait 1 800 euros de
dommages et intérêts pour des chats peints dans un couloir de la station
Châtelet sur un mur qui devait être recouvert de carrelage. Son avocate ayant des
irrégularités dans la formulation des poursuites, l’affaire avait été
abandonnée.
En septembre 2015, alors qu’il
effectuait une correspondance entre un métro et un RER à la gare du Nord, Thoma
Vuille a pu constater que la station regorgeait d’œuvres de street-art, dans le
cadre d’une opération organisée par la SNCF appelée « Quai 36 ». « Je
me suis dit, tiens, bonne nouvelle, les choses bougent, raconte-t-il. Puis en
attendant mon train, je vois ce support blanc, destiné à être recouvert d’un
habillage, ça a été plus fort que moi. »
Au printemps de cette année, il
est convoqué par la brigade anti-tag de la SNCF pour le dessin de la gare du
Nord, l’inspecteur lui assure qu’il n’encourait qu’un rappel à la loi et il a signé
la déposition. Mais lorsqu’il a reçu une convocation devant le tribunal
correctionnel pour “récidive”, il a compris qu’il « (s’)était fait avoir.
» D’autant que l’avocat de la SNCF requiert contre lui une peine de 3 mois de
prison fermes !
Le 13 octobre, le tribunal
tranchera sur cette question comme sur le fond.
Mais où vit-on, en Roumanie du
temps de Ceaucescu, en Iran, en Turquie ??? non, en France, dans un pays
qui, paraît-il, a comme devise « Liberté, égalité, fraternité ».
Parallèlement, nous apprenons par
la dernière enquête d’Elise Lucet qui a repris les rênes d’Envoyé Spécial sur France
2, que plus des 2/3 du réseau SNCF français est dangereux car mal entretenu, ce
qui n’empêche pas la même société de nous bassiner avec une publicité
mensongère et coûteuse, régulièrement dénoncée par la Cour des Comptes.
En savoir plus sur
http://www.lemonde.fr/arts/article/2016/09/22/trois-mois-de-prison-ferme-requis-contre-l-artiste-m-chat_5002028_1655012.html#JffT9XvS6yyugejB.99
Musique : "IF YOU GO AWAY" by NEIL DIAMOND
Voici une interprétation surprenante de "Ne me quitte pas" de Jacques Brel interprétée par Neil Diamond dans un épisode de la nouvelle série très addictive Mr. Robot, qui est actuellement diffusée sur France 2 et dont j'ai parlé dans mon blog cinéma Cinérock07.
jeudi 28 juillet 2016
J.T. & Robert's Contemporary Dance from "The Next Generation: Top 9 Perf...
JT Church est un garçon de 10 ans connu pour avoir présenté un numéro de danse contemporaine remarqué avec Robert Roldan dans le cadre de la 13ème édition de l’émission “So You Think You Can Dance : The next generation ”, une émission de télé-réalité diffusée par la Fox aux Etats-Unis.
En France, l’émission s’intitule « Tu crois que tu sais danser » et a brièvement été diffusée sur Virgin 17.
Le duo JT Church et Robert Roldan a été classé dans le Top 10 lors de la saison 13, commencée le 30 mai 2016. La performance intitulée « The Mirror »(Le miroir)", qui fait l’objet de cette vidéo, a été interprétée le 25 juillet 2016 sur une musique d’Alexandre Desplat, célèbre compositeur français connu pour ses nombreuses musiques de films (The Queen, The Golden Compass, Twilight, Harry Potter, The imitation game, etc.)
Robert Roldan, un danseur et acteur professionnel reconnu, a choisi le plus jeune des candidats, JT Church, un garçon de 10 ans, originaire de Haymarket, en Virginie pour interpréter ce beau duo composé par le chorégraphe Travis Michael Wall.
Je remercie mon amie sur Facebook Liliane Kolackny de m'avoir fait connaître cette performance dont la poésie et le côté onirique ont, vous en conviendrez avec moi, toute leur place sur ce blog intitulé "Au-delà des rêves".
dimanche 17 juillet 2016
LE CORBUSIER AU PATRIMOINE MONDIAL
L'oeuvre architecturale de Le Corbusier (1887-1965),
présentée en 2009 puis en 2011, a été classée au patrimoine mondial de l'Humanité.l’Unesco
ce dimanche 17 juillet 2016.
Le dossier, présenté par la France,
regroupe 17 sites choisis dans les sept pays où Le Corbusier, pseudonyme de Charles-Edouard
Jeanneret-Gris, le grand architecte franco-suisse, a laissé sa
trace : en France, en Suisse, en Belgique, en Allemagne, en Argentine, au Japon et en Inde.
Parmi ces réalisations, le site de Firminy (Loire) représente sa deuxième plus grande création après Chandigarh en Inde, car c’est le seul endroit où ce génie visionnaire a pu
donner la mesure de sa vision nouvelle et révolutionnaire de l’urbanisme tel qu'il l'avait théorisé. Grâce au soutien sans faille de son ami Eugène Claudius-Petit, ministre de la reconstruction et de l’urbanisme
et maire de Firminy en 1958, Le Corbusier a eu la
possibilité de donner libre court à son projet de « ville radieuse »
avec la construction d’un ensemble formé de deux immeubles d’habitation , d’une
a maison de la culture et d’équipements sportifs (piscine et stade) ainsi que d’une
église (les deux restés inachevés à sa mort). L'église Saint-Pierre a été terminée seulement en 2006, soit 41 après sa disparition, par son élève José Oubrerie.
L'église St. Pierre à Firminy (ph. Roland Comte)
Les œuvres de Le Corbusier témoignent de
son apport au "Mouvement moderne", un courant apparu à partir de la
première guerre mondiale et qui insistait sur le fonctionnel, la pureté des
lignes et l'emploi de nouveaux matériaux comme le béton brut, le fer, l’acier,
le verre et le bois, ainsi que les couleurs et la lumière pour laquelle Le
Corbusier avait la plus grande passion.
"Cette bonne nouvelle
survient après plus de dix ans de travail, de concertation et deux
échecs", s'est félicité dans un communiqué Benoît Cornu, 1er
adjoint à Ronchamp (Haute-Saône), qui préside depuis 2016 l'Association des
Sites Le Corbusier créée en 2010.
"Cette étape n'est pas un aboutissement
! Il s'agit, désormais, de valoriser ce patrimoine devenu mondial, de le
protéger et de le léguer à nos héritiers dans les meilleures conditions, pour
qu'ils en fassent de même", a-t-il ajouté.
[Informations du site France Info
17/07/2016]
samedi 2 juillet 2016
HOMMAGE A YVES BONNEFOY
J'ai appris ce matin en écoutant France Inter le décès d'Yves
Bonnefoy à l'âge de 93 ans.
J’ai souvent, dans ce blog, parlé de ce poète, écrivain, grand amateur de peinture et humaniste, et cité des extraits de L’Arrière-Pays, sa plus belle et plus grande œuvre, dans
laquelle je trouvais, au cours de mes lectures et de mes relectures, beaucoup
d’éléments dont je ressentais la justesse au fond de moi.
En lisant la biographie qui lui est consacrée sur Wikipedia, je tombe sur ce
passage :
L’été avaient lieu
chaque année les voyages, évoqués dans L'Arrière-Pays,
chez ses grands-parents à Toirac, dans le Lot, où s'était retiré Auguste Maury,
le grand-père instituteur. C'est dans cet essai qu'Yves Bonnefoy a aussi évoqué
la première irruption du sentiment d'exil et du néant qui brisa l'état initial
de plénitude de l'adolescence :
« Je me souviens :
quand on allait chercher le lait à la ferme et qu'il brillait en bougeant sur
le chemin du retour, sous les étoiles. Il y avait un moment difficile, à un
certain tournant, où l'on enfonçait dans le noir de murs trop serrés et de
l'herbe. Puis on passait à vingt mètres de la maison neuve éclairée. C'est à
une fenêtre de cette maison que j'ai vu une fois, se découpant sur le fond
d'une paroi nue, la silhouette obscure d'un homme. Il était de dos, un peu
incliné, il semblait parler. Et ce fut pour moi l'Étranger. »
— Un rêve fait à
Mantoue (1967)
Je me suis essayé à lire plusieurs de ses autres ouvrages. Je
ne vous cacherai pas que j’ai « séché » à la lecture de son premier
livre, publié en 1953, intitulé « Du
mouvement et de l’immobilité de Douve », qui m’a, à vrai dire, assez
déplu par son côté morbide (peut-être en raison d’une trop grande influence de
Baudelaire, qui avait été le sujet de son DES).
Je n’ai pas eu beaucoup plus de
succès avec les autres recueils de poésie dans lesquels je me suis aventuré. Je
me suis beaucoup plus retrouvé dans ses travaux critiques, en particulier ceux
consacrés aux peintres et à la peinture, marqués par une insatiable curiosité
et parcourus de fulgurances impressionnantes.
Mais, pour moi, comme je l’ai dit, l’ouvrage qui m’a le plus
marqué, qui est resté longtemps sur mon chevet et que je relis encore régulièrement,
est L’Arrière-Pays, publié en 1972 avec des illustrations aux éditions Skira à Genève et
republié depuis dans une collection de poche plus accessible chez Folio poésie. Je ne saurais trop vous conseiller de l'acquérir, de le lire et de le méditer.
lundi 27 juin 2016
LA REPUBLIQUE MATRAQUANT MARIANNE
Je viens d'entendre parler aux informations sur France 3 de cette polémique sur une fresque murale peinte sur un mur du quartier de la gare à par le "street-artiste" lyonnais Goin dans le cadre du Grenoble Street Art Fest organisé par la mairie de Grenoble.
Peinte en noir et blanc, dans l'esprit de ce que fait le génial artiste anglais Banksy dont les peintures murales mêlent toujours humour, dérision, et critique politique et sociale au vitriol, dont le message est toujours d'une redoutable efficacité.
La peinture réalisée par Goin représente Marianne, à terre, se protégeant des coups de matraques que lui assènent deux policiers. Sur le bouclier de l'un d'eux, on déchiffre, à l'envers, les caractères 49.3. Sur la gauche de l'image (fait-il y voir un signe ?), on lit aussi le slogan "L'Etat matraquant la Liberté".
Les syndicats de policiers, le ministre de l'intérieur, certains hommes ou femmes politiques de tous bords (en ces temps de confusion des valeurs, est-il encore nécessaire de préciser "de droite" ou "de gauche" ?), ont violemment protesté et demandé à ce que "cette fresque anti-police indigne soit immédiatement effacée".
La municipalité, dirigée par Eric Piole, maire Europe Ecologie Les Verts, a rétorqué qu'il "s'agissait d'une oeuvre d'art et que l'art peut être subversif."
Je respecte la police quand elle fait son travail qui est de défendre les citoyens. Je la respecte nettement moins quand elle continue à matraquer un manifestant à terre, quand elle tire des grenades ou des flash-balls à tir tendu, quand elle rend un étudiant aveugle ou quand elle tue (mort de Rémi Fraisse à Sivens en 2014).
L'art, même s'il peut heurter la sensibilité, ne sera jamais responsable de la cécité d'un étudiant ou du meurtre d'un jeune.
Alors, je dis bravo à Goin et à ces artistes talentueux de rappeler à la bonne conscience soi-disant "républicaine" que le devoir de la police est certes de maintenir l'ordre mais qu'elle doit le le faire dans le respect du droit des citoyens.
Le mur doit être détruit. Je demande humblement au maire de Grenoble de sauvegarder cette fresque et de l'exposer ailleurs, pourquoi pas aux Musée des Beaux Arts de la ville dont les collections d'art contemporain sont déjà remarquables. Elle y serait parfaitement à sa place.
J'espère que cette fresque restera pour rappeler à tous, policiers et citoyens, que la liberté et la justice doivent primer sur toute autre raison et surtout sur celle de la raison d'Etat, n'en déplaise à MM. Valls, Cazeneuve ou Hollande.
Je viens d'apprendre qu'une pétition a été lancée pour le maintien de cette fresque murale. Je l'ai signée bien sûr et, si vous partagez mes idées, je vous invite à faire de même.
dimanche 26 juin 2016
BENOITE GROULT ET LE DROIT DE MOURIR DANS LA DIGNITE
Hommage de l’ADMD à Benoîte
Groult
« La militante du droit de
mourir dans la dignité, Benoîte Groult, est morte…
Avec la mort de Benoîte Groult,
hier, c’est la disparation d’une grande figure de la liberté que pleure
l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité dont elle était adhérente
depuis le tout début de l’association.
Romancière de talent, elle était
une militante féministe intransigeante avec le droit absolu qu’elle
reconnaissait à chacun d’être maître de sa propre destinée, de son propre
corps, de sa propre mort.
Membre du comité d’honneur de
l’ADMD, elle militait sans relâche pour qu’une loi équivalente à celle qui
existe aux Pays-Bas ou encore en Belgique soit votée en France. Ces dernières
années, elle s’était montrée très déçue de l’incapacité de la France à entendre
la voix de ceux qui souffrent et qui demandent légitimement qu’un terme soit
mis à une vie qui n’est plus que de la survie.
Jean-Luc Romero, président de
l’ADMD, et le conseil d’administration de l’association adressent leurs
sentiments de sympathie émue à la famille de cette amie de très grand talent. »
Interview de Benoîte Groult sur France
5 (jeudi 23 juin 2016)
"Pendant ce bel automne
passé ensemble, Hélène et moi nous avions réfléchi à l’art de mourir, comme
disait Françoise Giroud. Et elle s’était enfin inscrite à l’ADMD, l’Association
pour le Droit de Mourir dans la Dignité, où je milite depuis tant d’années.
C’est si valorisant de se déclarer pour une mort choisie quand on est en pleine
santé (…)
En fait, c’est par amour pour la
vie que je voudrais la quitter à temps. J’ai trop aimé courir, grimper, skier,
conduire une voiture, pour accepter de m’installer aux commandes d’un
déambulateur. J’ai trop aimé le goût du vin, celui des single malt et le parfum
de neiges éternelles de la vodka. J’ai trop aimé vivre auprès d’un compagnon
pour affronter les jours et les nuits, pour s’assaillir, pour discourir, pour
ronchonner, pour lire à deux, pour rire aussi, pour tous les plaisirs et les
déplaisirs de la vie et pour doucement vieillir.
Mais comment accéder à
l’euthanasie, ce beau mot grec qui signifie tout simplement ce que tout le
monde souhaite : une belle mort ? Quand un philosophe est contraint de se
défenestrer pour échapper à sa maladie incurable, quand une femme âgée en est
réduite à s’avancer dans l’eau glacée d’un étang, jusqu’à s’y engloutir,
qu’est-ce donc qu’un refus d’assistance, que le non-respect d’une personne
?"
vendredi 24 juin 2016
L’INFLUENCE DU RÊVE DANS LA CREATION ARTISTIQUE
On dit souvent d’un artiste ou
d’un créateur, sans y prêter autrement attention, que son œuvre est
« onirique ». Peu d’artistes (ou même aussi, de créateurs, de scientifiques, etc.) ont admis avoir été influencés par des rêves.
L’un d’entre eux est Salvador
Dali qui a été inspiré par un rêve (en réalité deux rêves, faits à peu de distance l'un de l'autre) pour l’une de ses œuvres parmi les plus
célèbres et les plus remarquables : Le
Christ de Saint-Jean de la Croix. Cette huile sur toile, de 2,05 sur 1,15
m, a été peinte en 1951. Il en existe de multiples reproductions mais peu de
gens savent que l’original est conservé au musée Kelvingrove,
à Glasgow (Ecosse). Peu après qu’il ait été terminé, début 1952, le tableau fut exposé dans une galerie
londonienne où le Docteur Tom J. Honeyman, directeur des Musées de
Glasgow, le vit. Contre l’avis de son conseil d’administration et de la mairie dont dépendaient ses fonds, il décida de l’acquérir ainsi que
les droits afférents. Le prix initial était de 12000 £ mais il l’obtint pour
8200 £, prix encore jugé trop élevé par ses
détracteurs, parmi lesquels les étudiants de la Glasgow School of Art qui lancèrent même une pétition contre leur directeur car ils considéraient que l’argent consacré à acquérir cette oeuvre - désormais considérée comme l'un chef d'oeuvre de l'art mondial mais décriée à l'époque - aurait été mieux employé à promouvoir les artistes locaux. Cette polémique sera
à l'origine de l'amitié entre Honeyman et Dali qui engagèrent un échange
épistolaire qui dura de nombreuses années.
Le tableau fut exposé pour la
première fois le 23 juin 1952 au Kelvingrove
Art Gallery and Museum où il fit l’admiration de plus de 50 000 visiteurs durant les seuls six premiers mois de sa
présentation, confirmant au Dr. Honeyman
qu’il avait eu raison de tenir tête à tout le monde. Un fanatique tenta
cependant de détruire le tableau en lui
jetant une brique qui occasionna une importante déchirure de la toile. Après sa
restauration, il est désormais exposé à l’abri d’une vitre anti-effraction.
L'originalité de la perspective
et l'habileté technique firent du tableau l'un des plus emblématiques de Dali. Le
sujet est traité en perspective plongeante, le regard du spectateur étant placé
au-dessus de la croix dominant de très haut un paysage où l’on reconnaît sans peine - pour ceux qui la connaissent - la
baie de Port Lligat dans laquelle est amarrée la barque du maître. Entre le Christ et la baie s’intercalent des nuages aux
tons mystiques et mystérieux, illuminés par la clarté qui émane du corps de
Jésus. Le puissant clair-obscur qui sert à rehausser la figure du Christ
provoque un effet dramatique particulièrement spectaculaire.
La représentation du Christ est atypique : celui-ci est représenté par un
jeune homme musclé, aux cheveux bruns et courts qui semble flotter, comme en suspension dans l'air détaché, au-dessus de la croix, elle même suspendue dans l'air sans le moindre support [1]. A part la position du Crucifié et à la différence de la plupart des représentations classiques, on ne
voit aucun des attributs habituels du supplice – ni clous,
ni couronne d'épines, ni sang... Seule l'inscription INRI figure à la partie
supérieure de la croix mais sur une simple feuille de papier pliée traitée en trompe-l'oeil.
Dali reprit plusieurs fois ce
thème de la crucifixion (en particulier dans un autre tableau, peint deux ans
plus tard, en 1954, qu’il intitula Corpus Hypercubus, composition qui s’inspirait
des théories du Discours sur la forme
cubique de Juan de Herrera, concepteur du monastère de San Lorenzo de
l'Escorial au XVIe siècle.
Dans le numéro spécial de 1952,
édité par la Scottish Art Review, en
réponse à des critiques qui lui étaient faites sur la position atypique du
Christ, Dalí expliqua qu’elle lui avait été inspirée, d’abord par un tableau de
saint Jean de la Croix, puis par deux rêves consécutifs qu’il fit lors d’un
séjour en Californie :
« La position du Christ a provoqué une des premières objections sur
cette peinture. Du point de vue religieux, cette objection n'est pas fondée,
puisque mon tableau est inspiré de dessins de crucifixion de saint Jean de la
Croix en personne. Pour moi, ce tableau devait être exécuté comme une
conséquence d'un état d'extase. La première fois que je vis ce dessin, il
m'impressionna de telle façon que plus tard, en Californie, je vis le Christ en
rêve dans la même position, mais dans le paysage de Portlligat, et j'entendis
des voix qui me disaient « Dali, tu dois peindre ce Christ »
« Et je commençais à le peindre le jour suivant. Jusqu'au moment où je
commençais la composition, j'avais l'intention d'inclure tous les attributs de
la crucifixion – clous, couronne d'épines, etc. – et de transformer le sang en
œillets rouges sur les mains et les pieds, avec trois fleurs de jasmin qui
ressortiraient des blessures du côté. Les fleurs auraient été réalisées à la
manière ascétique de Zurban. Mais juste avant de finaliser mon tableau, un
second rêve modifia tout ça, peut-être à cause d'un proverbe espagnol qui dit
« A mal Cristo, demasiada sangre »[2]
« Dans ce second rêve, je vis le tableau sans les attributs
anecdotiques : seule la beauté métaphysique du Christ-Dieu. J'avais également
eu l'intention de prendre pour modèles pour le fond les pêcheurs de Port
Lligat, mais dans ce songe, à leur place, apparaissait dans un bateau un paysan
français peint par Le Nain, dont seul le visage a été modifié pour ressembler à
un pêcheur de Port Lligat. Cependant, vu de dos, le pêcheur a la silhouette de
Velázquez. Mon ambition esthétique dans ce tableau était contraire à tous les
Christ peints par la majorité des peintres modernes, qui l'interprétèrent dans
un sens expressionniste et contorsionniste, provoquant une émotion par le biais
de la laideur. Ma principale préoccupation était de peindre un Christ beau
comme le Dieu même qu'il incarne »
[1]
On ne connaît pas toujours les modèles de Dali. Celui qui a servi de modèle au
Christ de saint Jean de la Croix était un cascadeur hollywoodien de 32 ans du
nom de Russel M. Sanders, rencontré lors d’un séjour américain du couple. Celui-ci est mort à 82 ans dans une maison de retraite de West Hollywood. Un autre des modèles masculins de Dali a été identifié. C'est le jeune homme qui figure à plusieurs reprises sur un autre tableau célèbre de Dali, La découverte des Amériques par Christophe Colomb, aussi appelé Le songe de Christophe Colomb, peint à Port Lligat en 1957-58. Le modèle, un jeune homme américain d'origine grecque s'appelait Christos (ou Jristos ou encore Xristos) Zoas. Il posa pour Dali mais refusa de le suivre en Espagne. Ce tableau fait partie de la collection Reynolds Morse à St. Petersburgh en Floride.
[2] L’expression exacte est « A mal Cristo, mucha sangre », ce qui se traduit par "A mauvais Christ, trop de sang" et s’utilise pour
qualifier une œuvre de peu de valeur artistique où l’artiste, pour masquer son
manque de talent, exagère les détails dramatiques, comme dans le style baroque, si abondant en Espagne.La représentation de Dali est beaucoup plus conforme que ces oeuvres qui représentent outrancièrement le supplice d'un corps humain au message christique originel dont tout le sens est celui de la résurrection et de la vie éternelle.
mardi 21 juin 2016
HOMMAGE A BENOITE GROULT
Benoîte Groult était née le 31 janvier 1920 à Paris. Elle est
décédée et le 20 juin 2016 à son domicile de Hyères (Var) à l’âge de 96 ans.
Journaliste, romancière et militante féministe française, elle a beaucoup fait
pour la cause des femmes. Elle était aussi membre de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) dans le cadre de laquelle elle militait pour une évolution de la législation française pour que la volonté du malade de mourir soit prise en compte.
Biographie
Benoîte Groult est la fille du styliste de meubles André Groult
(1884-1966), renommé dans les années trente, et de Nicole Poiret (1887-1967),
dessinatrice de mode, sœur du créateur Paul Poiret et grande amie (et amante
pendant la première guerre, comme Benoîte le raconte de façon à peine voilée
dans son roman Les Trois quarts du temps)
de la peintre Marie Laurencin. Sa
sœur cadette Flora Groult est
également écrivain et elles ont écrit ensemble plusieurs ouvrages.
Benoîte Groult obtient une licence en Lettres et enseigne au début
de sa carrière au Cours Bossuet. En 1943, elle épouse Blaise Landon qui meurt en mai 1944. En 1945, elle épouse un
étudiant en médecine, Pierre Heuyer,
qui meurt quelques mois plus tard. Elle entre au Journal de la Radiodiffusion à
la Libération et y reste jusqu'en 1953. En 1946, elle épouse Georges de Caunes avec lequel elle a
deux filles, Blandine et Lison, puis, en 1952, le romancier et journaliste Paul Guimard avec lequel elle a une
fille, Constance. Elle a collaboré à diverses publications : Elle, Parents,
Marie Claire, etc.
Dès l'enfance, elle cultive le
goût de l'écriture, mais c’est à l'âge mûr qu’elle se lance sur la scène
littéraire, d'abord avec sa sœur Flora : Journal
à quatre mains (1958), Le Féminin
pluriel (1965), Il était deux fois (1967).
Elle est par la suite l'auteur de plusieurs best-sellers : La Part des choses (1972), Ainsi
soit-elle (1975), Les Trois-Quarts du
temps (1983), Les Vaisseaux du cœur
(1988), La Touche étoile (2006) et Mon évasion (2008).
Sa vie et son œuvre font d’elle
un témoin privilégié des bouleversements sociaux dans les rapports entre hommes
et femmes qui ont marqué le XXe siècle. Son féminisme, déclaré
tardivement lui aussi, est une clé de lecture essentielle de son parcours, un
identifiant de sa personnalité. Avec la publication d'Ainsi soit-elle (1975), elle est la première à dénoncer
publiquement les mutilations génitales féminines. Cet essai féministe reste
encore d'actualité bien que les allégations dénigrant la condition féminine au
Moyen-Âge semblent devoir être fortement nuancées ou même totalement révisées
selon Martin Blais médiéviste reconnu.
En 1978, elle fonde un mensuel
féministe avec Claude Servan-Schreiber F
Magazine dont elle rédige les éditoriaux.
De 1984 à 1986, elle assure la
présidence de la Commission de terminologie pour la féminisation des noms de
métiers, de grades et de fonctions, fondée par Yvette Roudy, alors ministre des
droits de la femme, où travaillent grammairiens, linguistes et écrivains
(arrêté de féminisation publié au Journal officiel en mars 1986). Depuis 1982,
elle est membre du jury Femina. Elle publie en 1986, pour la première fois,
l'intégralité de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne de
1791, rédigée par Olympe de Gouges.
Clairement opposée à
l’acharnement thérapeutique, elle avait demandé à ne pas être artificiellement
maintenue en vie et était membre du comité d'honneur de l'Association pour le
droit de mourir dans la dignité (ADMD).
En 2011, Benoîte Groult fait don
de ses archives à l'université d'Angers, au Centre des Archives du féminisme
(BU Angers).
Hommages
Elle a fait l'objet de plusieurs
films documentaires. Anne Lenfant
lui a consacré un film d’entretiens intitulé « Une chambre à elle : entretiens avec Benoîte Groult »
et « Benoîte Groult ou Comment la
liberté vint aux femmes », avec les témoignages de Josyane Savigneau, Paul Guimard et Yvette Roudy, édité en 2006 par Hors Champ Productions. En 2008, un
volet de la série d'émissions documentaires «Empreinte», écrit par Marie Mitterrand et réalisé par Jean-Baptiste Martin, lui permet de
porter un regard rétrospectif sur son parcours.
En 2013 paraît chez Grasset une
bande dessinée intitulée Ainsi soit Benoîte Groult par Catel.
Décorations
- Officier (16 mars 1995), commandeur (2 avril 2010), puis grand-officier (25 mars 2016) de la Légion d'honneur.
- Citoyenne d'honneur de la ville de Roanne depuis le samedi 7 mars 2010.
- Grand officier de l'ordre national du Mérite, le 2 décembre 2013, à l'occasion du cinquantenaire de l’ordre national du Mérite.
Œuvres
- Journal à quatre mains (1958), roman écrit avec sa sœur Flora Groult
- Le féminin pluriel (1965), roman écrit avec Flora Groult
- Il était deux fois (1967), roman écrit avec Flora Groult
- La part des choses (1972), roman
- Ainsi soit-elle (1975), essai sur la condition féminine, enregistrement sonore en 2004.
- Le féminisme au masculin (1977), essai sur les féministes
- La moitié de la terre (1981), essai
- Les trois quarts du temps (1983), roman
- Olympe de Gouges (1986), textes présentés par Benoîte Groult
- Les vaisseaux du cœur (1988), roman
- Pauline Roland ou Comment la liberté vint aux femmes (1991), biographie
- Cette mâle assurance (1994), essai sur la misogynie
- Histoire d'une évasion (1997), essai autobiographique
- La touche étoile (2006), roman
- Mon évasion : autobiographie, 2008, enregistrement sonore en 2009)
- Ainsi soit Olympe de Gouges (2013), biographie
- Romans, Paris, Grasset (coll. «Bibliothèque Grasset»), 2009
[Benoîte Groult préparait un
livre sur la pêche en bateau au large, passion qu'elle partageait avec Paul
Guimard.]
Adaptations
cinématographiques-théâtrale
- Andrew Birkin, Les vaisseaux du cœur (1992) [Andrew Birkin est le frère de Jane Birkin et le père d’Anno]
- Panchika Velez (metteur en scène), Philippe Miquel (réal.), Journal à quatre mains (2010). Jouée au Théâtre de poche Montparnasse à partir de janvier 2009 et filmée en juin 2009
- Christian Faure, 3 femmes en colère (2014), librement adapté de La touche étoile.
dimanche 19 juin 2016
HOMMAGE A OLYMPE DE GOUGES
Hommage à Olympe de Gouges
Olympe de Gouges, de son vrai nom
Marie Gouze, était née à Montauban le 7 mai 1748. Elle est morte guillotinée à Paris le 3 novembre 1793. Femme de
lettres, devenue femme politique, elle est considérée comme l'une des
pionnières du féminisme français.
Auteure de la Déclaration des
droits de la femme et de la citoyenne, elle a laissé de nombreux écrits en
faveur des droits civils et politiques des femmes et de l’abolition de
l’esclavage des Noirs.
Dans la Déclaration des droits de
la femme et de la citoyenne, l’auteure exige la pleine assimilation légale,
politique et sociale des femmes. Le texte a été rédigé en septembre 1791 sur le
modèle de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen proclamée le 27
août 1789, et publié dans la brochure Les Droits de la femme, adressée à la
reine Marie-Antoinette [Texte intégral de 24 pages sur Gallica].
Premier document à évoquer l’égalité juridique et
légale des femmes par rapport aux hommes, la Déclaration des droits de la femme
et de la citoyenne a été rédigée afin d’être présentée à l’Assemblée nationale
le 28 octobre 1791 pour y être adoptée. Ce texte constitue un pastiche critique
de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui énumère des droits
ne s’appliquant qu’aux hommes, alors que les femmes ne disposaient pas du droit
de vote, de l’accès aux institutions publiques, aux libertés professionnelles,
aux droits de propriété, etc. Olympe de Gouges y défend, non sans ironie à
l’égard des préjugés masculins, la cause des femmes, écrivant ainsi que « la
femme naît libre et demeure égale en droits à l’homme ». Ainsi se voyait
dénoncé le fait que la Révolution oubliait les femmes dans son projet de
liberté et d’égalité. Ce projet fut refusé par la Convention.
Rappelons qu’il fallut attendre
octobre 1945 pour que les femmes aient enfin le droit de vote plein et entier
en France. Par comparaison, de nombreux pays nous ont largement devancé :
- - Nouvelle-Zélande (1893)
- - Australie (1901)
- - Finlande (1906)
- - Norvège (1913)
- - Danemark et Islande (1915)
- - Arménie, Hongrie, Canada, Autriche, Allemagne (1918)
- - Russie, Tchécoslovaquie, Pologne, Géorgie, Azerbaïdjan (1918)
- - Pays-Bas, Luxembourg, Belgique, Suède (1919)
- - Etats-Unis, Albanie (1920)
- - Mongolie (1924)
- - Inde, Liban (1926)
- - Grande-Bretagne et Irlande (1928)
- - Equateur, Afrique du Sud (femmes blanches uniquement), Grèce (1929)
- - Portugal (1930)
- - Espagne (1931)
- - Roumanie, Thaïlande, Maldives, Uruguay, Brésil (1932)
- - Cuba, Turquie (1934)
- - Birmanie, Philippines (1935)
- - Bolivie, Ouzbékistan (1938)
- - Salvador (1939)
- - Québec (1940)
- - République Dominicaine (1942)
- - France (1944 effectif en 1945), Bulgarie, etc.
- [Liste non exhaustive]
- Aujourd’hui, le seul pays au monde à interdire le vote des femmes est… le Vatican et, bien que la législation de ce pays se soit récemment assouplie, l’Arabie Saoudite.
Le texte
élaboré par Olympe de Gouges, refusé par la Convention, est resté sans valeur
légale et resta à l’état de projet. D’une part, il n’avait paru qu’en cinq
exemplaires et il a été politiquement complètement ignoré tandis que, de
l’autre, il a été dit que « la Déclaration a fait sensation dans toute la
France, et même à l’étranger. » Il fallut attendre 1840 pour que quelques
extraits de cette Déclaration soient publiés, et l'intégralité du texte ne l'a
été qu'en 1986, par Benoîte Groult. L’importance historique de la Déclaration
des droits de la femme et de la citoyenne réside dans son statut de première
déclaration universelle des droits humains qui élève une exigence
universellement valable à la fois pour les hommes et les femmes. De cette
façon, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui n’avait
été arrêtée que pour une moitié de l’humanité, sans avoir été légitimée par
l’autre moitié, se trouvait, en réalité, dépassée alors qu’elle continue à être
transmise, dans la conscience historique moderne, comme la base des droits de
l’homme. La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne constitue, de
ce fait, un brillant plaidoyer radical en faveur des revendications féminines
et une proclamation authentique de l’universalisation des droits humains.
En 1793, elle
s’en était vivement prise à ceux qu’elle tenait pour responsables des atrocités
des 2 et 3 septembre 1793. Elle désignait particulièrement Marat, qu'elle
traite d' «avorton de l'humanité ». Soupçonnant Robespierre d’aspirer à la
dictature, elle l’interpella dans plusieurs écrits, ce qui lui valut une
dénonciation de Bourdon de l'Oise au club des Jacobins.
Dans ses
écrits du printemps 1793, elle dénonça la montée en puissance de la dictature
montagnarde avec la mise en place d’un Comité de salut public, le 6 avril 1793,
qui s’arrogeait le pouvoir d’envoyer les députés en prison. Après la mise en
accusation du parti girondin tout entier à la Convention, le 2 juin 1793, elle
adressa au président de la Convention une lettre où elle s’indignait de cette
mesure attentatoire aux principes démocratiques (9 juin 1793), mais ce courrier
fut censuré en cours de lecture. S’étant mise en contravention avec la loi de
mars 1793 sur la répression des écrits remettant en cause le principe
républicain – elle composa une affiche à caractère fédéraliste ou girondin sous
le titre de Les Trois urnes ou le Salut de la patrie, par un voyageur aérien –.
Elle fut arrêtée le 20 juillet 1793, jour de l'affichage du texte, et déférée
le 6 août 1793 devant le tribunal révolutionnaire qui l’inculpa.
Malade des
suites d’une blessure infectée reçue à la prison de l’abbaye de
Saint-Germain-des-Prés. Désirant se justifier des accusations pesant contre
elle, elle réclama sa mise en jugement dans deux affiches qu’elle avait réussi
à faire sortir clandestinement de prison et à faire imprimer. Ces affiches – «
Olympe de Gouges au Tribunal révolutionnaire » et « Une patriote persécutée »,
son dernier texte – furent largement diffusées et remarquées par les
inspecteurs de police en civil qui les signalent dans leurs rapports.
Traduite au
Tribunal au matin du 2 novembre, soit quarante-huit heures après l’exécution de
ses amis Girondins, elle fut interrogée sommairement. Privée d’avocat, elle se
défendit avec adresse et intelligence. Condamnée à la peine de mort pour avoir tenté
de rétablir un gouvernement autre que « un et indivisible », elle se déclara
enceinte. Les médecins consultés se montrèrent dans l’incapacité de se
prononcer, mais Fouquier-Tinville décida qu’il n’y avait pas grossesse. Le
jugement était exécutoire, et la condamnée profita des quelques instants qui
lui restaient pour écrire une ultime lettre à son fils, laquelle fut
interceptée. D’après un inspecteur de police en civil, le citoyen Prévost,
présent à l’exécution, et d’après le Journal de Perlet ainsi que d’autres
témoignages, elle monta sur l’échafaud avec courage et dignité. Elle s'écriera,
avant que la lame ne tombe : « Enfants de la Patrie vous vengerez ma mort. »
Elle avait alors 45 ans.
Le procureur
de la Commune de Paris, Pierre-Gaspard Chaumette, applaudissant à l’exécution
de plusieurs femmes et fustigeant leur mémoire, évoque cette « virago, la
femme-homme, l’impudente Olympe de Gouges qui la première institua des sociétés
de femmes, abandonna les soins de son ménage, voulut politiquer et commit des
crimes [...] Tous ces êtres immoraux ont été anéantis sous le fer vengeur des
lois. Et vous voudriez les imiter ? Non ! Vous sentirez que vous ne serez
vraiment intéressantes et dignes d’estime que lorsque vous serez ce que la nature
a voulu que vous fussiez. Nous voulons que les femmes soient respectées, c’est
pourquoi nous les forcerons à se respecter elles-mêmes. »
-
dimanche 17 avril 2016
MUSIC : Benjamin CLEMENTINE - I won't complain
Encore une musique découverte grâce à une pub de parfum, en l'occurence cette fois celle du parfum Mr. Burberry illustrant le film de Steve Mc Queen tourné à Londres avec, dans le rôle masculin un autre musicien, Josh Whitehouse et la jeune actrice Amber Anderson,
Benjamin Clementine : I Won't Complain (Je ne me plaindrai pas)
Its a wonderful life, its a wonderful life
C’est une vie merveilleuse, une merveilleuse vie
Traversed in tears from the heavens
Traversée par les larmes qui tombent des cieux
My heart is a mellow drum, a mellow drum in fact
Mon cœur est un mélodrame, un mélodrame en fait*
Set alight by echoes of pain 24-7, 24-7
Animé d'échos de peine 24-7, 24-7
I dream, I smile, I walk, I cry
Je rêve, je souris, je marche, je pleure
I dream, I smile, I walk, I cry
Je rêve, je souris, je marche, je pleure
You might not say that its a wonderful world
Tu pourras toujours dire que ce le monde n'est pas merveilleux
and its a wonderful life
que la vie n'est pas merveilleuse
and its a wonderful day
et que ce n’est pas un jour merveilleux
Just as yesterday
Comme pouvait l’être hier
But I Wont Complain
Mais je ne me plaindrai pas
No I Wont Complain
Non, je ne me plaindrai pas
Though my good days are far gone
Bien que mes beaux jours soient depuis longtemps enfuis
They will surely come back one morn
Ils reviendront sûrement un matin
So I Wont Complain, no, no
Alors, non, je ne me plaindrai pas
My mind is a mirror, a reflection only known to me
Mon âme est un miroir, un reflet que je suis seul à connaître
And for those who hate me, the more you hate me
Et pour ceux qui me haïssent, plus vous me haïrez
the more you help me
et plus vous m’aiderez
And for those who love me, the more you love me
Et pour ceux qui m’aiment, plus vous m’aimerez
the more you hurt me
Et plus vous me ferez souffrir
When i go to bed in the night, i see some children in the
Quand je vais me coucher pour la nuit, je vois des enfants dans la
Light
lumière
Fighting unknown shadows behind my mother`s back
Qui combattent des ombres inconnues dans le dos de ma mère
And although I don't understand my dreams i know somewhere
Et bien que je ne comprenne pas mes rêves, je sais que quelque part
There is hope, theres is hope, somewhere there is hope
Il y a de l’espoir, il y a de l’espoir, quelque part il y a de l’espoir
I dream, I smile, I walk, I cry I dream, I smile, I walk, I cry
You might not say that its a wonderful world
and its a wonderful life
and its a wonderful day
Just as yesterday
But I Wont, Complain
I Wont Complain No, no,
no, no, no, no, no
no, no, no, no, no I won't complain, no i won't complain
Though my good days are far gone
They will surely come back one morn
So I won't, I won't Complain
Though my good days are far gone
They will surely come back one morn
So I won't, I won't Complain
* Jeu de mot intraduisible : Melodram/Mellow drum, mot à mot : tendre/tambour
Droits paroles : paroles officielles sous licence MusiXmatch
Auteurs/Writer(s): Benjamin Eric Breakspeare Copyright: Warner Chappell Music France Sa, Eos
[Traduction par Roland Comte]
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