"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]

"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]

vendredi 16 mars 2018

MUSIQUE : MY SUMMER BEE - Time's Running On




My Summer Bee est un groupe de cinq musiciens français originaire de Caen : Joy Lion (Chant), Nicolas Doré (Chant/Clavier/Guitare), Sébastien Barbey–Salibur (Chant/Clavier), Vincent L'homme (Batterie), Julien Romanet (Basse).

Leur style  électro-pop à l’univers très coloré avec une pop acidulée les a fait choisir pour servir de fond sonore à la publicité des frites McCain 2018.

N'ayant pas réussi à trouver les paroles de cette chanson, j'avais lancé un appel qui a été entendu. Aujourd'hui 17 mai 2019, leur ancien batteur, Vincent L'Homme, m'a communiqué les paroles suivantes. Je l'en remercie.

We’re at your command
Nous sommes à tes ordres
Everything the same
Tout est toujours pareil
People run down
Les gens tombent
I can’t trust your love
Je ne peux croire en ton amour
We walk on through the wind
Nous marchons dans le vent 
Drawn, I feel myself alone
Attirés, je me sens abandonné
I’m OK to confess
D'accord pour le reconnaître
To murders in my head
J'ai des meurtres dans la tête
I sleep under the window
Je dors sous la fenêtre
I ignore the rules
Je ne connais rien des règles
Governing this land
Qui dirigent le monde
But I know that time’s running on, time’s running on…
Mais je sais, oui je sais, que le temps s'enfuit 
Everything’s a mess
Tout est un tel gâchis
Ghosts are invading my home
Les fantômes envahissent ma maison
Don’t let it get on down
Ne laisse pas tout tomber
But Boy maybe I’m likely
Mais, mec, peut être bien que je suis
To go crazy
En train de devenir dingue
And no way for me to make a sound
Et pas question pour moi de laisser échapper un son
I just try to impress
J'essaie juste d'imprimer
My feeling when I hold
Mon sentiment quand je prends
My place under the window
Ma place sous la fenêtre
I ignore the rules
J'ignore les règles
I ignore what’s the point
J'ignore à quoi ça sert
But I know that time’s running on, time’s running on
Mais je sais, oui je sais, que le temps s'enfuit 

[Essai de traduction par Roland Comte]



jeudi 15 mars 2018

HOMMAGE A STEPHEN HAWKING




“Peu importe à quel point la vie peut paraître difficile, car vous perdez tout espoir si vous ne pouvez pas rire de vous et de la vie en général.”
Stephen Hawking

Le grand astrophysicien britannique Stephen Hawking est décédé le 14 mars 2018 à Cambridge. Il avait 76 ans. 

Atteint, à l'âge de 21 ans alors qu’il préparait sa thèse de doctorat, d’une maladie neurodégénérative évolutive (sclérose latérale amyotrophique, aussi connue en France sous le nom de maladie de Charcot) qui l’a, progressivement entièrement paralysé, il a poursuivi avec un courage et un acharnement admirable ses recherches dans le domaine de la cosmologie et de la gravité quantique qui l’ont fait comparer à Albert Einstein.

Son principal ouvrage de vulgarisation, publié en 1988 Une brève histoire du temps, est devenu un best-seller mondial vendu à plus de 10 millions d’exemplaires et traduit à ce jour dans 37 langues.  Dans ce livre, Stephen Hawking tente d'expliquer à des non-initiés des phénomènes comme le Big Bang, les trous noirs, les trous de ver (wormholes), le cône de lumière ou la théorie des cordes (string theory).

Un magnifique film biographique lui a été consacré en 2014 en sous le titre : Une merveilleuse histoire du temps (The Theory of Everything). Réalisé par James Marsh, ce film raconte la vie de St. Hawking (incarné par l’acteur britannique Eddie Redmayne) d'après la biographie de sa première épouse, Jane Hawking (incarnée par Felicity Jones). Ce film a valu l'Oscar du meilleur acteur 2015 à Eddie Redmayne pour sa remarquable interprétation du personnage de Stephen Hawking.

vendredi 9 mars 2018

CINEMA : EX-LIBRIS - The New York Public Library



J’ai vu récemment le film ExLibris : The New York Public Library et je voulais vous en parler. Ce film, sorti en 2017 (mais diffusé seulement en 2018), est un documentaire américain réalisé par Frederick Wiseman. Le réalisateur n’est pas un inconnu puisque cet homme de 78 ans a, depuis son premier film en 1964, réalisé plusieurs dizaines de documentaires. Parmi ses œuvres les plus remarquables, on compte des documentaires sur un hôpital psychiatrique (Titicut Follies, 1967), un sur un commissariat de police du Kansas (Law and Order, 1969), sur un grand magasin, un champ de course, Central Park, etc. Ex-libris est son 42ème et dernier film.   

Sans générique, le film s’ouvre abruptement sur une conférence de Richard Dawkins (un philosophe et éthologue britannique), expliquant la puissance de la science face à l’obscurantisme, sur le terreau duquel l’ignorance se nourrit, devant être combattue par la science et la culture. L’orateur expliquera longuement que ce n’est pas l’ignorance le problème, mais d’ignorer celle-ci. 

Le réalisateur pose ensuite sa caméra dans les différents sites (92 en tout) dépendant de la Bibliothèque publique de New York, en commençant par son site historique, fondé en 1911 sur la Cinquième Avenue à Manhattan. Avec près de 53 millions de documents, la New York Public Library est la seconde plus grande bibliothèque publique des États-Unis, derrière la Bibliothèque du Congrès et la 3ème du monde. Le film montre qu’au-delà d’une simple bibliothèque, la NYPL est une grande institution du savoir et la révèle comme un lieu d'apprentissage, d'accueil et d'échange. La bibliothèque de New York incite à la lecture, à l'approfondissement des connaissances et est fortement impliquée auprès de ses lecteurs et participe ainsi à la cohésion sociale des quartiers de New York, cité plurielle et cosmopolite. Lieu de culture et de démocratie, elle accueille également des concerts, des lectures, fait de la formation (rattrapage scolaire, initiation à la lecture, ateliers d’écriture, formation au langage des sourds et des aveugles, etc) et a même une politique d’accueil des SDF. Le tout entièrement gratuit pour les utilisateurs.

Au cours du film, des personnalités culturelles ou scientifiques, la plupart engagées, comme Elvis Costello, Patty Smith, ou des historiens et des universitaires passionnés renforceront ce premier constat d’une rare intelligence. Lors d’une réunion des prestigieux donateurs, on assistera à l’émouvant éloge de la première poétesse noire, dont je n’ai malheureusement pas retenu le nom.   
Ce film est un remède au désespoir qui nous saisit quand on apprend, à chaque jour qui passe, l’une des nouvelles folies de Donald Trump et de son administration. Il nous fait nous rappeler qu’après la France, les Etats-Unis sont le berceau de la démocratie, une grande terre de culture, un lieu où, si vous savez la saisir, la chance de vous en sortir vous est toujours donnée. On ressort de cette projection avec un optimisme renouvelé sur la capacité de l’Amérique à surmonter le goût amer que laisseront les années Trump.

« Je pense que la New York Public Library est bien plus représentative de l’Amérique que Donald Trump. Elle représente la grande tradition démocratique de l’Amérique que Trump aimerait détruire et cet esprit démocratique est constitutif de l’Amérique et représente ce qu’elle a de meilleur ». 


Quel dommage que ce film remarquable, qui nous montre le visage d’une Amérique plurielle, ouverte et démocratique, ait aussi peu et aussi mal été distribué dans notre pays, malgré la notoriété de son réalisateur. On peut cependant comprendre que les distributeurs aient hésité devant sa longueur exceptionnelle (3.15 H) et son thème atypique tout en regrettant cette frilosité qui a privé une majorité de Français d’une réflexion salutaire sur ce qu’est aussi l’Amérique.