"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]

"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]

jeudi 7 août 2014

DES PRECISIONS SUR LE CLIP "LE VENT NOUS PORTERA" DE NOIR DESIR


Clip de la chanson de Noir désir « Le vent nous portera »

Le clip qui accompagne la chanson a beaucoup intrigué. Depuis que j'ai créé ce post, en 2008, j'ai reçu de très nombreux commentaires dont je n'ai gardé que certains (voir ci-dessous "commentaires"). Beaucoup de lecteurs m'ont posé des questions auxquelles je n'ai pas su répondre : lieu du tournage, nom de l'enfant, etc. Jusqu'au modèle de robe que porte l'actrice... Voici la meilleure synthèse que j’ai pu, à ce jour, rédiger. Si vous détenez des éléments que je n’aurais pas  pu trouver, des précisions ou si vous souhaitez rectifier des erreurs que j’aurais pu commettre, écrivez-moi.

Présentation

Le vent nous portera est une chanson du groupe Noir Désir sortie le 28 août 2001 en single et publiée sur l'album Des visages des figures le 11 septembre 2001, le jour même des terribles attentats du World Trade Center. Le vent nous portera est le premier titre sorti en single après six semaines de diffusions régulières sur les radios Oui FM, RTL2 et Europe 2 à partir du 18 juillet. Ce titre, sur lequel participe Manu Chao à la guitare et Akosh Szelevényi à la clarinette basse, marque un renouvellement stylistique du groupe avec une musique plus apaisée, moins rock, ce qui a été reproché au groupe par les puristes mais l’a au contraire paradoxalement imposé auprès du grand public. Le titre est accompagné sur la face B d'un morceau instrumental Moriyn Moriyn. Ce single est le plus vendu de l'histoire du groupe avec plus de 250 000 exemplaires vendus obtenant le label Disque d'or.

Le clip

Réalisé par le duo Alex et Martin (Alexandre Courtes et Martin Fougerol), actuellement séparé, et produit par Robin Accard, le clip, d’une facture très classique mais au contenu énigmatique, a beaucoup fait pour le succès de la chanson.

Sur une plage de sable, on voit une jeune femme emportée par le vent, sous les yeux impuissants d’un jeune garçon.  Il existerait une version moins sombre à ce clip, où le garçon retrouve la jeune femme mais nous n'avons jamais pu la visionner, la seule semblant exister étant la plus tragique : dans le clip, la jeune femme disparaît, laissant le jeune garçon seul, désemparé, sur la plage. L’actrice qui joue le rôle de la jeune femme est Rebecca Hampton, une actrice devenue célèbre pour son rôle de Céline Frémont dans l’inusable série de FR3 « Plus belle la vie ». Dans le clip, elle est brune alors qu’elle est naturellement blonde. Le clip a été récompensé comme « Vidéo-clip de l’année » aux Victoires de la Musique 2002.

Description du clip

Les premières images ne laissent en rien deviner la fin terrible du clip : elles représentent une plage  que le vent balaie, révélant la couverture d’un livre enfoui dans le sable. Le vent s'intensifie. Sous la force du vent, la couverture s’ouvre et les feuilles défilent. Un premier dessin en noir et blanc représentant deux jeunes gens apparaît furtivement puis un second dessin, une ébauche de paysage de dunes qui va se transformer en un paysage réel et coloré. A l’horizon, une jeune femme, tenant un jeune garçon par la main, apparaît. La femme tient un cabas avec des affaires de plage. Le jeune garçon, souriant, lui lâche la main et court joyeusement vers la mer pendant qu’elle dispose la natte à l’abri d’une dune. Puis elle rappelle le garçon qui fait des allers-retours sur la plage afin de lui donner ses jouets, un seau et une pelle. Ils se serrent tendrement dans les bras puis le garçon repart vers la plage avec ses jouets pendant que la jeune femme sort un livre de son cabas et s’installe pour lire. Pendant ce temps, le garçon commence à creuser le sable.  Au bout d’un moment, la jeune femme s’inquiète de ne plus voir l'enfant et elle abandonne sa lecture pour aller le chercher. L’enfant a fait un trou très profond et il est presqu'nfoui dans le sable. Il se tourne vers la jeune femme. D’un coup, le ciel est devenu sombre et le vent s’est levé. Le petit garçon, accoudé au rebord du trou, regarde la femme s’éloigner vers la dune et son image s’estompe peu à peu. Puis le garçon monte au sommet du tas de sable qu’il a accumulé, en réalité une véritable petite montagne, et s’attelle à modeler un château, ou plutôt une sorte de ville fantastique. La femme, qui a regagné sa natte continue à lire, le surveillant de loin. Puis elle s’endort. Le ciel se couvre à nouveau et le vent souffle encore plus fort. La femme se réveille en pleine tempête de sable. Elle appelle le garçonnet qui s’est réfugié dans une arche du château qu'il a bâti et l’appelle de son côté. Le vent emporte les affaires de plage et commence à détruire le château. Toujours plus violent, il entraîne la femme qui s’agrippe au sable et l'emporte dans ses tourbillons. La dernière image montre le garçon, seul sur la plage, désemparé. La tempête s’est calmée et il regarde l’océan.

Ce clip, qui commence dans la joie se termine tragiquement et préfigure étrangement à la fois les événements du 11 septembre 2001 qui devaient marquer un tournant irréversible dans le destin de  l'humanité, mais aussi le destin personnel de Bertand Cantat, le chanteur charismatique du groupe Noir Désir, arrivé avec cette chanson au sommet de sa gloire, qui marqua aussi sa chute vertigineuse après qu'il a assassiné dans un accès de rage sa compagne Marie Trintignant.   

mercredi 6 août 2014

COLDPLAY : "TROUBLE"

"Trouble" by Coldplay 

Oh, no, I see
Oh, non, je vois 
A spider web, it's tangled up with me,
Une toile d’araignée dans laquelle je suis englué. 
And I lost my head,
Et j’ai pété les plombs
The thought of all the stupid things I'd said,
 J’ai honte pour toutes les bêtises que j’ai pu dire. 

Oh, no, what's this?
Oh, qu’est-ce que c’est que ça ? 
A spider web, and I'm caught in the middle,
Une toile d’araignée, et je suis pris en plein milieu 
So I turned to run,
Aussi, j’ai fait marche arrière pour m’enfuir 
The thought of all the stupid things I've done,
J’ai honte de toutes les bêtises que j’ai faites.

And I never meant to cause you trouble,
Je n’ai jamais voulu te causer de problèmes 
And I never meant to do you wrong,
Et je n’ai jamais voulu te faire du mal 
And I, well, if I ever caused you trouble,
Et, bon, si je t’ai un jour fait des ennuis 
Oh no, I never meant to do you harm.
Oh, non, je n’ai jamais voulu te blesser. 

Oh, no, I see
Oh, non, je vois 
A spider web, and it's me in the middle,
Une toile d’araignée et c’est moi au milieu 
So I twist and turn,
J’ai beau me tourner et me retourner, 
Here am I in my little bubble,
Ici, je suis dans ma petite bulle 
Singing out...
Chantant à tue-tête…

I never meant to cause you trouble,
Je n’ai jamais voulu te causer des problèmes, 
And I never meant to do you wrong,
Et je n’ai jamais voulu te faire du mal, 
And I, well, if I ever caused you trouble,
Et, bon, si je t’ai un jour fait des ennuis, 
Oh, no, I never meant to do you harm.
Oh, je n’ai jamais voulu te blesser. 

 They spun a web for me,
 Ils ont tissé une toile pour moi, 
They spun a web for me,
Ils ont tissé une toile pour moi, 
They spun a web for me.
Ils ont tissé une toile pour moi.

[Traduit par mes soins]

lundi 4 août 2014

VISITES DE L'ETE : FONDATION MAEGHT A ST. PAUL-DE-VENCE


Visiter la fondation Maeght[1]  est toujours pour moi un enchantement. C'est toujours avec une joie immense que je retourne dans cet endroit magique que j'ai découvert dans les années 70-80, grâce à mon amie Denise Bonjour, de Nice. L'architecture de la fondation s’intègre parfaitement au site, ombragé de majestueux pins parasols dont la verticalité forme un contrepoint à l’horizontalité des bâtiments de l’architecte catalan Josep Lluίs Sert[2]. L’environnement, à l’écart de la folie de la Côte d’Azur en été, est unique.

J’y suis allé, cette année avec Maman et Arthur, notre petit pigeon handicapé, qui est, depuis deux ans, de toutes nos visites et de nos voyages, ce qui en fait le pigeon le plus cultivé du monde ! Et il est bien accepté partout, sauf dans un seul musée, à Gênes, en Italie, où on nous refusa l’entrée.   

Le parc, avec ses étranges sculptures (Miró, Calder), plait à tous, et particulièrement aux enfants. Cette année, la Fondation fêtait ses 50 ans (elle a été inaugurée le 28 juillet 1964). Après avoir traversé la pelouse, où se dressent les œuvres de Calder et de Mirò, nous allons revoir avec émotion l’Homme qui marche de Giacometti, qui orne le patio, et caresser avec tendresse le marbre poli de l’Oiseau lunaire de Mirò.

        Giacometti sculpta ses premiers « hommes qui marchent » en 1947, au lendemain de la 2ème guerre mondiale qui a certainement encore plus bouleversé les artistes de cette époque, à la sensibilité exacerbée, que le reste de l’humanité. L’Homme qui marche de St. Paul a été réalisé en 1960 et installé à la Fondation dès son ouverture, en 1964 : on a des photos montrant Giacometti, qui, comme Bonnard, Braque et Miró, faisait partie du 1er cercle d’amis d’Aimé et de Marguerite Maeght, mettre la dernière main à ses sculptures dans le patio, en 1963. Les premières lithographies de Mirò, grand ami des Maeght, furent tirées, dès 1964, sur les presses de l’imprimerie Arte créée par Aimé Maeght.



Après être passés devant le bassin aux poissons en mosaïque du bassin de Georges Braque, où se reflètent les impluviums immaculés, évoquant des ailes d’oiseau marin, conçus par l’architecte visionnaire pour récupérer l’eau de pluie, rare sur cette colline aride, nous entrons dans les vastes salles lumineuses où le calme rappelle celle d’un monastère. On y flâne en toute tranquillité dans une ambiance décontractée et sereine. Je revois avec plaisir les œuvres de Miró, de Chagall, de Kandinsky dont on a du mal à croire que certaines ont plus d’un demi-siècle, tant elles sont toujours aussi actuelles, joyeuses et colorées. 


Je ne me lasse pas des perspectives que l’on découvre, depuis les salles vers l’extérieur, mais aussi de l’extérieur vers l’intérieur. J’ai eu la chance, cette année, de pouvoir monter sur les terrasses d’où l’on découvre le patio, les fontaines et le labyrinthe de Miró, qui lui aussi date des premières années de la Fondation. La Fondation est accrochée en balcon et, à travers les arbres, on devine en-dessous le village de Saint Paul et au-delà, la Méditerranée.


Pendant que nous attendions qu’une table se libère dans la cafeteria, le minuscule Café F, nous avons attendu sur la pelouse, Arthur contemplant avec étonnement, le majestueux stabile de Calder.

Puis, nous sommes allés passer un long moment de recueillement dans la pénombre de la petite chapelle Saint Bernard, décorée d’un vitrail bleu-sombre de Georges Braque.  La chapelle fut l’un des premiers éléments à être construits sur le site - ou plutôt reconstruit - car un vestige de chapelle, dédiée à saint Bernard, préexistait à cet emplacement. Or, Aimé et Marguerite, lorsqu’ils décidèrent de la construction de la Fondation qui porte leur nom, venaient de perdre leur fils de 11 ans, Bernard, d’une leucémie. Ils étaient dévastés lorsque leur ami, peintre Bonnard, leur conseilla de « se lancer, de faire quelque chose pour dépasser leur peine ». Sans doute virent-ils, dans l’existence de cette chapelle, un signe ? La Fondation Maeght que nous connaissons, si gaie, si chaleureuse, n’aurait peut-être jamais existé sans ce terrible drame…   

Si vous devez visiter un seul musée, visitez la Fondation Maeght, qui est bien plus qu’un musée, une œuvre vivante, fruit de l’amour d’un couple de mécènes extraordinaires pour l’art contemporain, en constante évolution et qui, malgré son demi-siècle d’existence, n’a jamais été aussi jeune, aussi dynamique.

En conclusion, je voudrais citer un extrait du discours d’André Malraux, ministre de la Culture du général de Gaulle, qu’il prononça pour l’inauguration de la Fondation, le 28 juillet 1964, car il me semble bien résumer, avec la flamboyance visionnaire du grand homme, ce que voulurent réaliser Marguerite et Aimé Maeght en construisant leur fondation :

« Madame, Monsieur,

« Vous venez de tenter ici, par le fait que vous avez tenté de résumer probablement la suite des amours d’une vie, par le fait que les peintres qui sont là se trouvent être tous à quelque degré ou bien des poètes ou bien des hommes qui expriment puissamment la poésie de notre temps, vous avez tenté de faire quelque chose qui n’est en aucune façon un palais, en aucune façon un lieu de décor et, disons-le tout de suite parce que le malentendu va croître et embellir, en aucune façon un musée.

« Ceci n’est pas un musée […] Mais ici est tenté, avec un résultat que nous n’avons pas à juger et qui appartient à la postérité, est tenté quelque chose qui n’a jamais été tenté : créer l’univers, créer instinctivement et par l’amour, l’univers dans lequel l’Art Moderne pourrait trouver à la fois sa place et cet arrière-monde qui s’est appelé autrefois le surnaturel. »

Roland Comte (Juillet 2014, texte revu en octobre 2023)

Notes 

[1] Se prononce [mag].

[2] Architecte du Pavillon de l'Espagne à l'Exposition internationale de Paris (1937) où fut exposé le célèbre Guernica de Picasso. Il est aussi le concepteur de l’atelier de Joan Mirò à Palma de Majorque (1956) et de la Fondation Mirò à Barcelone (1975). 

Fondation Maeght 623, chemin des Gardettes 06570 St. Paul-de-Vence (04 93 32 81 63) contact@fondation-maeght.com 

samedi 2 août 2014

VISITES DE L'ETE : VILLA NOAILLES A HYERES

Villa Noailles (cliché de R. Comte)

J'ai profité de quelques jours passés sur la Côte d'Azur pour aller visiter la Villa Noailles à Hyères. J'en connaissais l'existence mais je n'y étais encore jamais allé. Elle a été construite à partir de fin 1923 par l'architecte français (malgré son nom) Robert 'Rob' Mallet-Stevens sur les indications de Charles et Marie-Laure de Noailles, sur un terrain que Charles avait eu de sa mère sur les hauteurs de Hyères, immédiatement en-dessous des ruines du château médiéval. La villa s'étendit peu à peu par l'adjonction d'annexes qui lui firent couvrir une superficie de 1800 m² jusqu'en 1933. Architecturalement, même si elle intègre des techniques avant-gardistes pour l'époque, la villa n'a rien de remarquable : ce n'est qu'une succession de pièces (la plupart très petites) reliées par un labyrinthe de couloirs étroits et d'escaliers. Seule la situation, sur les collines dominant la baie d'Hyères, est magnifique. 

Charles de Noailles et Salvador Dali
Mais la villa vaut surtout par la personnalité extraordinaire des mécènes qui l'ont fait construire et surtout par les amis qu'ils y ont découverts, accueillis, hébergés, aidés... En littérature, citons Jean Cocteau, l'ami d'enfance de Marie-Laure, Aldous Huxley, Mauriac, René Char, André-Pierre de Mandiargues, Gide, Jean Paulhan, piliers de la NRF; mais aussi les surréalistes, à commencer par André Breton, Paul Eluard ou René Crevel, grand ami des Noailles. Il y a eu aussi quelqu'un que le grand public connaît moins mais dont le nom et l'oeuvre sont liés, pour un ethnologue comme moi, à la création du Musée de l'Homme qu'il fonda en 1937. 


En art, ils furent les amis de Chagall, Braque Lipchitz, Juan Gris, Léger, Derain, de Chirico, Picasso mais aussi Miro, Tanguy, Masson, Klee, Max Ernst, Dali ou encore Nicolas de Staël. Ils furent même les premiers à acquérir, dès 1925, une oeuvre de Piet Mondrian ou de Brancusi auquel ils demandent d'étudier une version monumentale de l'Oiseau dans l'Espace pour leur villa. Dès 1929, ils repèrent aussi Alberto Giacometti qui, à 26 ans seulement, était encore un inconnu dans le milieu de l'art.  

Charles et Marie-Laure de Noailles

Une longue série de portraits peints de Marie-Laure, inaugurée par un dessin réalisé par Picasso en 1921, se poursuit tout au long de sa vie avec Dora Maar, Balthus, Giacometti mais aussi par des photos de Doisneau, Brassai et Man Ray. 

A l'époque des Noailles, la villa fut aussi le cadre de nombreuses manifestations, bals, soirées qui furent le prétexte de commandes à des musiciens (Francis Poulenc, Georges Auric, Darius Milhaud), des danseurs ou chorégraphes (Serge Lifar, Roland Petit). 

Si quelques mécènes s'intéressent alors au cinéma d'avant-garde, il n'existe rien de comparable à l'investissement (et aux risques !) que prirent les Noailles, en finançant de jeunes réalisateurs aussi controversés que Buñuel et Dali qui finalisèrent le scénario de l'Age d'or à Hyères en 1930. Ce film créa lors de sa sortie un terrible scandale, dont Charles de Noailles ne se releva jamais tout à fait, et fut aussitôt interdit par le censure. La même année, les Noailles financèrent aussi la réalisation du film de Jean Cocteau du Sang d'un poète (musique de Georges Auric, costumes de Coco Chanel) qui, sans soulever un scandale d'une intensité comparable au film de Buñuel, souleva aussi de nombreuses critiques.    

A la fin des années 60, Marie-Laure de Noailles encouragea Pierre Clementi, surtout connu en tant qu'acteur (de Pasolini, en particulier) à passer à la réalisation de ses propres films. 

Pierre Clémenti
Bref, il serait plus facile de dresser la liste des personnalités qui n'ont pas fréquenté les Noailles que le contraire. 

Malheureusement, après la mort de Marie-Laure, en 1970, la villa, dépouillée de ses meubles et de ses œuvres d'art, est abandonnée. Rachetée par la ville en 1973, elle est classée MH en 1975, il faut cependant attendre 1986 pour qu'un projet de restauration se mette enfin en place. Celui-ci, terminé en 2003, la Villa est rendue accessible au public et des expositions y sont organisées. 

Lorsqu'on visite la Villa Noailles actuellement, on a cependant l'impression, malgré les efforts de ceux qui s'en occupent avec dévouement, d'une "coquille vide". Les centaines de documents photographiques exposés, s'ils sont passionnants par ce qu'ils révèlent de la fabuleuse épopée de la villa et du couple Noailles, ne parviennent pas à redonner son âme à un écrin qui a perdu ce qui faisait sa vie. 

Si vous passez dans la région, il faut cependant consacrer une heure ou deux à la Villa Noailles, surtout pour ce qu'elle a représenté dans l'histoire de l'art moderne et de l'art contemporain.