"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]

"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]

mercredi 29 décembre 2010

EIKE VON STUCKENBROK, "L'ANGE ELASTIQUE"


J'ai découvert Eike Von Stuckenbrok en zappant sur Arte. Il s'agissait d'une émission consacrée au cirque, plus exactement une retransmission du 31ème Festival Mondial du Cirque de Demain qui avait eu lieu au cirque Phénix à Paris en Janvier 2010. Moi qui n'apprécie pas tellement le cirque, j'ai été scotché par la prestation de ce jeune homme (il a 21 ans), autant par sa qualité technique et sa maîtrise que par l'esthétique du spectacle et sa poésie. En retournant sur le site d'Arte, je suis tombé sur cette interview de Eike (Eric) où il dit tout avoir plaqué un avenir stable et lisse (il est l'héritier d'une riche famille d'industriels allemands) pour sa passion : l'équilibre, la danse, le théâtre... Ce qu'il fait est véritablement stupéfiant.  Longue vie à Eike et à son talent ! On l'a surnommé, à juste raison, "l'ange élastique".

LES JOURNALISTES DE FR3 SONT DETENUS DEPUIS 365 JOURS

Portraits des deux journalistes français projetés aujourd'hui sur l'arc de triomphe

C'est un triste anniversaire : Voilà 365 jours aujourd'hui, que les journalistes de FR3, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier et leurs trois accompagnateurs afgans, ont été enlevés par un groupe de talibans dans la province de Kapisa où ils faisaient un reportage. Aujourd’hui, à 11 heures, à eu lieu, à l’initiative de Reporters sans frontières et de leur comité de soutien, un rassemblement sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris, en présence des proches des deux journalistes, et de personnalités politiques et médiatiques. Suivra, à 17 heures, une veillée organisée autour de la patinoire aménagée devant la Mairie de Paris. En cette fin d'année 2010, nous formons des voeux pour la libération  les journalistes français, de leurs accompagnateurs et des autres otages enlevés dans le monde.  

mardi 21 décembre 2010

MICHAEL MOORE A DECIDE DE PAYER LA CAUTION DE JULIAN ASSANGE

Michael Moore au festival de Venise - 2009 (photo sous licence CC par Nicolas Genin)

Michael MOORE, le grand pourfendeur de l'ultra libéralisme avec ses films "The big one" (1997) sur les pratiques inavouables de multinationales américaines, comme Nike (qui exploite le travail des enfants dans le Tiers-monde), "Bowling for Columbine" (2002), qui, partant du massacre du lycée de Columbine (Etat du Colorado), démontre  combien il est facile pour n'importe quel citoyen américain de se procurer des armes, ou encore "Farenheit 9/11" (2004), qui est un violent réquisitoire contre la réélection de George W. Bush, prend partie pour Julian ASSANGE, le fondateur de Wikileaks. Un homme qui a lutté toute sa vie pour la liberté d'information ne pouvait pas rester insensible au sort de cet Australien qui, par ses révélations sur le net sur les télégrammes secrets de la diplomatie américaine, a été à l'origine d'un véritable séïsme mondial et a valu à son auteur d'être victime d'une chasse à l'homme internationale. Sous le prétexte d'un soi-disant viol commis en Suède, que Julian Assange nie farouchement, il se trouve être l'objet d'un mandat d'arrestation international. Arrêté en Grande-Bretagne, il a été incarcéré et est actuellement en liberté sous caution avec assignation à résidence. Michael Moore s'est proposé de payer une partie de sa caution mais surtout de mettre au service de Wikileaks et de son fondateur toute sa notoriété, son site Internet, ses serveurs, etc. pour lui permettre de continuer son action et il s'est explique de cette décision dans le Huffington post.

Source : Courrier international

LIVRE : "INDIGNEZ-VOUS !" DE STEPHANE HESSEL

Stéphane Hessel, photo de Marie-Lan Nguyen illustrant l'art. de Wikipedia
 (image libre de droits régie par la licence CC)

J'ai entendu parler de Stéphane HESSEL et de son livre "Indignez-vous", publié par Indigène éditions à Montpellier par un éditorial récent de Télérama. Je l'ai aussi entendu parler plusieurs fois à la radio et j'ai eu envie de lire son livre. Stéphane Hessel a 93 ans. Il a été diplomate, ambassadeur à l'ONU et résistant. D'une famille d'origine juive polonaise convertie au protestantisme, il a émigré en France avec sa famille en 1925, a fait de brillantes études (bachelier à 15 ans) il a ensuite suivi l'enseignement de l'Ecole Nationale Supérieure avant d'être mobilisé en 1939. Fait prisonnier en 1940, il s'évade en 1941 et rejoint le général  de Gaulle à Londres. Fin 44, il est envoyé en mission en France. Fait prisonnier par les Allemands, il connaît les camps de Buchenwald, Dora et Bergen-Belsen. Il parvient à s'échapper pendant son transfert dans ce dernier camp et rejoint les lignes américaines à Hanovre.
Dès 1945, il s'engage dans une carrière diplomatique qui le fera participer, en 1948, à l'élaboration de la Déclaration universelle des droits de l'homme. A l'arrivée au pouvoir de François Mitterand, il représentera la France à la Conférence mondiale des Nations-Unies sur les droits de l'homme. En 1996, il prend position contre l'expulsion des sans-papiers des églises Sant-Ambroise et Saint-Bernard. Membre d'ATTAC, il participe actuellement activement au mouvement écologiste.

Son petit livre de 28 pages, "Indignez-vous" est un brûlot dont chaque ligne, chaque mot est pesé et lourd de sens. Pour lui, "le motif de base de la Résistance, c'était l'indignation." De nos jours, dans notre société et notre monde déboussolé, rappeler les valeurs proclamées par le Conseil National de la Résistance n'a jamais plus été d'actualité. Stéphane Hessel s'indigne sur "l'écart grandissant entre les très riches et les très pauvres", aussi bien en France que dans le monde où le contraste est encore plus accentué, il s'indigne contre la guerre que l'homme livre à la planète pour des raisons purement matérielles et commerciales, il s'indigne contre la chasse aux sans-papiers, aux immigrés, aux Rom, contre la course au "toujours plus" et au "toujours plus vite", à la dictature des marchés qui mène le monde à la ruine et à la catastrophe financière et sociale, il s'indigne contre les attaques incessantes du pouvoir actuel contre les acquis mis en place par le programme du Conseil National de la Résistance (droits à la Sécurité Sociale, à la retraite, etc.) et propose aux citoyens de réagir et de reprendre leur destin en mains à travers des réseaux comme ATTAC, Amnesty international, la Fédération internationale des droits de l'homme, etc. Il appelle chaque citoyen que nous sommes à une "insurrection pacifique". L'énergie de ce jeune homme de 93 ans avec qui la vie n'a pas été un chemin de roses est impressionnante. Achetez ce petit livre, lisez-le, parlez-en, faites-le lire autour de vous, offrez-le pour Noël ou le Jour de l'An ! Ainsi, vous réveillerez les consciences et vous commenderez une nouvelle année sur de meilleures bases.   

vendredi 17 décembre 2010

JULIAN ASSANGE LIBERE SOUS CAUTION EN ANGLETERRE

Julian Assange à sa sortie du tribunal (photo Ben Stansall, AFP)

Julian ASSANGE, le fondateur de Wikileaks, poursuivi par les Etats-Unis pour avoir révélé sur Internet des messages qui gênent la diplomatie américaine et dont la Suède, aux ordres de Washington, demandaient l'extradition à la Grande-Bretagne pour une soi-disant "agression sexuelle" qui paraît être une accusation sans fondement, a été libéré sous caution et assigné à résidence en Angleterre. C'est en soi déjà une victoire.
 Je lui dédie le titre de Landcape "Free again" en espérant que sa libération deviendra vite définitive.

Sources : Libération.fr , Wikileaks 

mercredi 15 décembre 2010

MIKIS THEODORAKIS - Romiosini (part 1, live)



Mikis Theodorakis interprétant Romiosini à Athènes.

MANIFESTATIONS EN EUROPE CONTRE L'AUSTERITE

Photo : ANGELOS TZORTZINIS

L'Europe va mal. Selon une dépêche de l"AFP d'aujourd'hui, de nombreux mouvements ont lieu en ce moment dans plusieurs pays d'Europe contre les mesures d'austérité que décident les gouvernements au nom  de leurs peuples alors qu'ils ne se les appliquent pas à eux-mêmes. L'injustice n'a jamais été aussi aussi grande. L'écart entre la fortune des riches et le reste de la population s'agrandit tous les jours. Il est normal et indispensable de réagir.

"Grève générale en Grèce, manifestations en France, à Bruxelles, en Irlande ou en République tchèque: les syndicats européens se sont mobilisés mercredi, à la veille d'un sommet de l'UE, pour dénoncer les plans d'austérité appliqués un peu partout sur le continent.
A part en Grèce, toutefois, les actions de protestation sont restées d'une ampleur limitée.
Le point fort de cette journée, coordonnée par la Confédération européenne des syndicats (CES), était en Grèce, où une grève générale de 24 heures a été décidée et où des manifestations contre la rigueur, émaillées d'incidents assez violents, ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes.
La population a protesté contre les réductions de salaires et les nouvelles mesures d'économies prévues en 2011 dans le pays, en contrepartie des prêts accordés par l'UE et le Fonds monétaire international (FMI) à Athènes afin d'éviter la banqueroute du gouvernement.
A Bruxelles, quelque 200 à 300 personnes ont manifesté devant le siège de la Commission européenne pour y former symboliquement une "ceinture" humaine, symbole de l'austérité en Europe.
Quelques manifestants se sont déguisés en "banquiers-vampires", portant une longue cape noire sur un costume-cravate et arborant de fausses dents de Dracula. "Je suis Vlad le banquier, c'est moi qui suce le sang des travailleurs", a lancé l'un d'entre eux.
A Luxembourg, quelque 800 personnes ont manifesté près du bureau de Jean-Claude Juncker, le Premier ministre et président de l'Eurogroupe, à la veille d'un sommet des dirigeants des pays de l'UE à Bruxelles, consacré aux moyens de faire face à la crise financière dans la zone euro.
A Prague, environ 200 policiers et pompiers tchèques ont manifesté dans le centre de Prague pour protester contre des mesures gouvernementales d'économie, incluant une baisse de leurs salaires (...)
En France, un à deux milliers de personnes, selon les sources, ont manifesté devant le ministère des Finances à Paris, à l'appel de cinq syndicats, contre "l'austérité" en France et en Europe.
Une grande banderole représentant un billet de 500 euros, frappé du drapeau de l'UE, a été suspendue devant le ministère.
En parallèle, dans le cadre d'un conflit distinct, la Tour Eiffel a été fermée au public en raison d'un mouvement de grève reconductible de ses personnels qui se plaignent des méthodes de la direction de la société d'exploitation du site.
Enfin en Irlande, une organisation de gauche appelait à une manifestation mercredi à 18h00 GMT "contre le plan d'austérité" imposé par l'Union européenne et le FMI, en échange du prêt de 85 milliards d'euros octroyé à Dublin."

Sources : AFP (Agence France Presse)

dimanche 12 décembre 2010

CONCERT DE NOEL DE LA CHORALE RESONANCES (AUBENAS 12/12/2010)


Aujourd'hui 12 décembre, nous venons d'assister à un magnifique concert de Noël donné en l'église Saint-Laurent d'Aubenas par la Chorale Résonances, sous la direction de Thérèse LHERMET. Cette chorale, créée en 1984 par Bernard Simian, et dirigée depuis 1989 par Th. Lhermet regroupe des choristes amateurs venus de toute la région albenassienne qui ont en commun le goût de chanter un répertoire polyphonique varié et de progresser vers une qualité de prestation toujours plus grande pour leur plaisir et celui du public.

Le programme d'aujourd'hui était composé de deux parties séparées par un court entr'acte. Parmi la vingtaine de pièces interprétées sur près de 2 H, nous avons particulièrement été sensible à  :
  • Tollite hostias (Extrait de l'Oratorio de Noël) composé par Camille Saint Saëns pour l'église de la Madeleine à Paris où il venait d'être nommé à l'âge de 22 ans;
  • Ave maria Stella de L. Bardos;
  • Maria Lassù, oeuvre de l'italien Bepi de Marzi  que j'ai personnellement beaucoup aimé. Cette oeuvre magnifique évoque l'état de mélancolie qui nous envahit lorsque vient la nuit. En voici les paroles :
Maria lassù
(Marie là haut, ou du ciel)

Tempo fermo nel cielo

Le temps immobile dans le ciel
mentre viene la sera.
pendant que vient le soir
I colori dei prati
les couleurs des prés
nell'amore del sole.
dans l'amour du soleil
E' la musica piana,
Et la musique douce
come il vento del mare,
Comme le vent de la mer
che ti prende le mani
Qui te prend la main
e le congiunge nell'armonia.
et les joint dans l'harmonie
Ave, ave Maria
Ave, ave Maria
Maria.

Tempo fermo nel cielo
Le temps immobile dans le ciel
mentre viene la sera;
Pendant que vient le soir
può venire la notte,
la nuit peut venir
lungo sogno di Dio,
long rêve de Dieu
può venire la notte,
la nuit peut venir
lungo sogno di Dio.
Long rêve de Dieu 
 
Grazzie a : http://www.coromarmolada.it/marialassu.htm (pour les paroles italiennes)
 
  • Si nous mourons, une lettre écrite à ses enfants par Ethel Rosenberg attendant son exécution pour "trahison" en 1955 aux Etats-Unis. Ce texte fut mis en musique et interprété par Jean Ferrat
Le concert comptait aussi un Alleluia (de D. Brenchley), la Marche des Rois de Bizet et s'est terminé par Douce nuit, sainte nuit.

Merci encore à Résonances pour ce  beau cadeau de Noël !  



















.

MUSIQUE SACREE : "TOLLITE HOSTIAS" DE CAMILLE SAINT-SAENS



L'une des pièces interprétées par la Chorale Résonances le 12 décembre 2010 à Aubenas (Concert de Noël)

samedi 11 décembre 2010

POESIE : SARA TEASDALE


Il serait étonnant que mes lecteurs aient entendu parler de Sara Teasdale. C'était une poétesse américaine, née en 1884 et morte, suicidée, en 1933. Je l'ai découverte grâce à l'un de ses poèmes énigmatiques repris par Ray Bradbury dans son chef d'oeuvre Chroniques martiennes.

En le lisant, je me suis même demandé si Sara Teasdale n'était pas une pure invention de l'auteur mais Wikipedia m'a démontré le contraire. Le poème dont il s'agit apparaît dans l'avant dernier chapitre du livre, au moment où la maison abandonnée par ses habitants terriens, s'autodétruit. Avant que le feu ne commence à la consumer entièrement, l'ordinateur central propose à ses habitants (qui sont déjà partis) de leur faire entendre un poème mais, n'obtenant pas de réponse, il en programme d'office la diffusion.

Il s’agit de Il viendra des pluies douces de Sara Teasdale. Je trouve ce poème magnifique et parfaitement en adéquation avec le texte de Bradbury. En voici le texte original et sa traduction :

There will come soft rains and the smell of the ground,
Il viendra des pluies douces et l'odeur de la terre,
And swallows circling with their shimmering sound;
Et des cercles d'hirondelles stridulant dans le ciel,
And frogs in the pool singing at night,
Des grenouilles dans les mares qui chanteront la nuit
And wild plum trees in tremulous white;
Et des pruniers sauvages palpitant de blancheur;
Robins will wear their feathery fire,
Les rouges-gorges enflant leur plumage de feu
Whistling their whims on a low fence-wire;
Siffleront à loisir perchés sur les clôtures.

And not one will know of the war, not one
Et personne ne saura rien de la guerre qui fait rage,
Will care at last when it is done.
Nul ne s'inquiètera quand en viendra la fin.

Not one would mind, neither bird nor tree,
Nul ne se souciera qu'il soit arbre ou oiseau
If mankind perished utterly;
De voir exterminé jusqu'au dernier des hommes

And Spring herself when she woke at dawn
Et le printemps lui-même en s'éveillant à l'aube
Would scarcely know that we were gone.
Ne soupçonnera même pas que nous sommes partis.

Ce poème provient du recueil Flame and Shadow (Flamme et Ombre), publié en 1920. Le poète imagine la Nature revendiquant ses droits sur la Terre après que l'humanité en ait été balayée par une guerre.

J’ai légèrement modifié la traduction d’Henri Robillot, le traducteur de la première édition des Chroniques martiennes lorsque celles-ci ont été publiées en français par Denoël en 1955. 

Sur ce poème en particulier, voir Wikipedia : There willcome soft rains (en anglais)

Article plus complet en anglais sur Sara Teasdale sur Wikipedia.

vendredi 10 décembre 2010

HELAS, SAKINEH N'A PAS ETE LIBEREE ET RISQUE TOUJOURS LA LAPIDATION

Sakineh et son fils

A la différence de ce qui a été annoncé un peu rapidement par des associations qui soutiennent cette iranienne, condamée à être lapidée dans son pays, l'Iran, et  pour laquelle le monde entier s'est mobilisé, Sakineh n'a pas été libérée et elle risque toujours la mort. Aussi, il faut continuer à se mobiliser et lui apporter notre soutien. Voir l'article du Monde.fr 

jeudi 9 décembre 2010

LA CHINE NE DIGERE PAS L'ATTRIBUTION DU PRIX NOBEL A LIU XIAOBO

Une manifestante hong-kongaise arborant le badge "Libérez Liu Xiaobo"

La Chine ne digère pas l'attribution du prix Nobel de la Paix 2010 au dissident chinois Liu Xiaobo, toujours emprisonné. Elle a interdit à tout membre de sa famille ou à ses proches de venir à Oslo chercher le prix qui doit être remis demain Vendredi 10 décembre dans la capitale norvégienne. Elle veut avoir raison contre tous et se ridiculise vis-à-vis du monde entier en faisant des déclarations aussi ridicules que celle de Mme Jang Yu, porte parole de la diplomatie chinoise qui n'a pas hésité à affirmer  : "Le peuple chinois et l'écrasante majorité des gens dans le monde sont opposés au choix du Comité Nobel". On se prend vraiment à souhaiter que le ridicule puisse tuer quand on entend des déclarations pareilles !
[Site du Monde.fr]

Archive - The Empty Bottle (Full length video)



ARCHIVE : "The empty bottle"

LITTERATURE : "CHRONIQUES MARTIENNES" DE RAY BRADBURY

1ère édition de  Chroniques martiennes dans la coll. Présence du futur (Denoël)

J'ai déjà cité ici Ray Bradbury, à propos du livre et du film du même nom, réalisé par François Truffaut, Fahrenheit 451 qui est une formidable ode à la liberté et une effrayante fable antitotalitariste.

J'ai envie aujourd'hui de vous citer extrait d'un autre livre du même auteur, Chroniques martiennes, sorti en  France en 1968, dans la fameuse collection "Présence du futur" des éditions Denoël (dont il fut le n°1), hélas disparue. Ce livre est devenu depuis longtemps devenu un classique, non seulement de la science-fiction mais de la littérature mondiale et il est même au programme des écoles.

Voici, lors d'une expédition sur Mars, l'échange entre deux militaires :

" - Nous ne ruinerons pas Mars, dit le capitaine. C'est un monde trop vaste et trop intéressant.
" - Vous croyez ça ? Nous autres, gens de la Terre, avons un talent tout spécial pour abîmer les grandes et belles choses. Si nous n'avons pas installé de snack-bars au milieu du temple égyptien de Karnak, c'est uniquement parce qu'il se trouvait situé à l'écart et n'offrait pas de perspectives assez lucratives. Et l'Egypte n'est qu'une infime partie de la Terre. Mais ici, tout est ancien et différent. Il va falloir s'établir quelque part et commencer à tout dénaturer. On appellera le canal le canal Rockefeller, cette montagne le mont King George; la mer sera la mer Dupont de Nemours; les villes seront baptisées Rossevelt, Lincoln ou Coolidge et jamais tout cela n'aura de sens puisque ces lieux ont déjà leurs noms authentiques.
 " - Ce sera votre travail, en tant qu'archéologue, de retrouver ces noms (...)
 " - Une poignée d'hommes comme nous contre tous ces intérêts commerciaux...
Spender regarda les montagnes grises.
"  - Ils savent que nous sommes ici ce soir à cracher dans leur vin et je les imagine trop bien nous haïssant.
Le capitaine secoua la tête.
"  - Il n'y a pas de haine, ici. Il écouta le vent.
"  - A en juger d'après l'aspect de leurs cités, c'était un peuple épris de beauté et de philosophie. Ils acceptaient leur destin. Pour autant que nous sachions, leur race s'est éteinte naturellement, sans qu'une ultime guerre d'extermination ait entraîné la dévastation de leurs villes. (...)
"  - Notre présence ne les dérange sans doute pas plus que celles d'enfants jouant sur une pelouse (...) Nous sommes des gamins en culottes courtes, nous poussons de grands cris avec nos jouets nouveaux, atomes et fusées (...) Mais un jour, la Terre sera comme Mars aujourd'hui. Ca nous calmera (...) Mars a beaucoup à nous apprendre (...)"

mercredi 8 décembre 2010

CHANGER DE BANQUE ? POUR ALLER OU ?


Cantona : "Videz vos comptes !"
L'appel d'Eric CANTONA à retirer son argent des banques pour protester contre le système financier ultra-libéral qui pourrit toute la planète est intéressant. Même si je suis loin d'être un fan du personnage (je n'oublie pas qu'outre sa "retraite" 24 carats de footballer, il s'est aussi fait des c... en or massif avec ses pubs pour Bic, L'Oréal et... j'en passe) son appel à retirer son argent des banques dans la journée d'hier, même s'il était voué à l'échec, a le mérite de faire réfléchir. De nous faire tous réflechir. Mais que faire ? Nous sommes pieds et poings liés à la merci du système. Mettre son argent dans une banque solidaire ? Laquelle ???? That is the question. Car, même celles qui se présentent comme telles, ne le sont pas ou plutôt ne le sont plus. Qui sait en effet que le Crédit coopératif fait désormais partie du groupe Banques Populaires + Caisses d'Epargne qui n'ont plus de solidaire que l'image que l'on s'en fait encore. Il suffit pour cela d'aller fouiner un tout petit peu du côté de Wikipedia et de voir que toutes, je dis bien toutes, ont depuis longtemps perdu leur âme. Que dire du Crédit agricole, fondé par des agriculteurs pour aider les agriculteurs, et des Caisses d'épargne, et du Crédit Mutuel qui fait maintenant partie du groupe CIC-Lyonnaise de Banque !!! Qu'est devenu le sens moral, le mutualisme, la solidarité dans tout cela ? Une amie m'a parlé de la NEF. Banque solidaire émanant à l'origine des idées de Rudolph Steiner, fondateur de l'anthroposophie (Ecoles Steiner, produits Welleda, éditions Triades...) A priori, une très bonne idée. Sauf que la Nef est associée au Crédit Coopératif et aux Banques populaires... Le serpent se mord la queue...  
Même s'ils ne proposent pas de solution immédiate, je vous conseille cependant d'aller faire un tour sur le site Je change de banque  et de suivre l'évolution des choses en se disant, comme je l'écrivais dans mon post précédent, que le pouvoir des Internautes est beaucoup plus grand qu'on ne le croit et que peut-être bien que s'amorce dans nos sociétés mondialisées une réflexion qui va amener, qui sait, à une révolution des pensées et pourquoi pas des actes. Tremblez, puissants, car le mouvement est en marche.  

LE REVE NUMERIQUE FAIT TREMBLER LE MONDE


Les internautes ont un sacré pouvoir et ils hésitent de moins en moins à en faire usage. Dernier exemple en date : dans la suite de l'affaire Julian ASSANGE, fondateur de Wikileaks, arrêté en Grande Bretagne suite à un mandat international lancé contre lui par la Suède sans aucun doute téléguidée par les Etats-Unis, Mastercard a décidé, après Amazon et Paypal, de bloquer les comptes du nouveau Robin des Bois mondial, ennemi n°1 de l'Amérique pour avoir mis en ligne des milliers de télégrammes secrets de la diplomatie US. Résultat : suite à un appel sur Twitter, le site internet de Mastercard a été bloqué (voir le post du 08/12/2010 sur PCinpact). Je viens de faire l'essai : c'est exact. Vous pouvez essayer vous-même. Il vous suffit de taper http://www.mastercard.com/ pour vous retrouver avec un superbe message d'erreur. On pourrait ainsi remettre au goût du jour un des slogans que j'ai crié moi aussi en 1968 sur le campus de l'Université de Grenoble : "Ce n'est qu'un début, continuons le combat". Soutien à Julian ASSANGE : Free Julian Assange!

Je vous parlerai dans mon post suivant du mot d'ordre lancé hier par Eric CANTONA, de retirer son argent des banques.

dimanche 5 décembre 2010

L'AFFAIRE WIKILEAKS : CHASSE A L'HOMME INTERNATIONALE CONTRE SON FONDATEUR JULIAN ASSANGE


Vous avez forcément entendu parler du site Wikileaks qui a defrayé la chronique ces jours derniers pour avoir mis sur Internet plusieurs milliers de télégrammes et dépêches secrets de l'armée et de la diplomatie américaines. Bien qu'il ait pris toutes les mesures pour empêcher que le site ne soit interrompu en s'assurant du soutien de grands médias internationaux comme Le Monde en France, le New York Times aux Etats-Unis, El Pais, en Espagne, The Guardian, en Grande-Bretagne, etc., son fondateur, Julian Assange, un australien de 39 ans, fait l'objet, depuis le 30 novembre 2010, d'une véritable chasse à l'homme à l'échelle de la planète. Un mandat d'arrêt international a été lancé via Interpol contre lui par le dernier pays dans lequel il avait trouvé refuge, la Suède, sous l'accusation de viol, qu'il nie formellement. Ceux qui connaissent l'affaire dénoncent un coup monté des services secrets pour faire obstacle à son action. Par ailleurs, le site Wikileaks s'est vu lui aussi en quelques jours interdit d'émettre et doit sans cesse changer d'hébergeur pour survivre. Après avoir été chassé d'Amazon et que Paypal, qui recevait les dons destinés à  le soutenir, lui ait retiré son appui, il s'est réfugié en France. Sans doute très mal renseigné sur ce qu'était devenue la "patrie des droits de l'homme" depuis 3 ans, Wikileaks s'est retrouvé face à un certain Eric Besson, redevenu, depuis peu, ministre de la communication numérique! Pour l'instant (en date du 2/12/2010), le serveur qui hébergeait  Wikileaks en France OVH semblait avoir tenu bon face aux pressions, mais jusqu'à quand ? Pour l'hébergement, on parle aussi de la Suisse, et, tout récemment, de l'Islande... Espérons que certains pays feront honneur à la démocratie et résisteront aux pressions américaines. Cette affaire est grave pour la liberté et la démocratie mondiale. Suivons-la de près.

KEANE - "SOMEWHERE ONLY WE KNOW"



Keane - "Somewhere only we know" (Un endroit que nous sommes seuls à connaître)

Keane est un groupe anglais du Sussex que j'ai découvert en 2004 avec cette chanson et ce clip étrange qui convient bien à mon atmosphère personnelle.  Leur style musical est proche de Coldplay et Travis que j'apprécie aussi beaucoup.

Lyrics/Paroles

I walked across an empty land
Je traversais une terre vide
I knew the pathway like the back of my hand
Je connaissais le chemin comme le dos de ma main
I felt the earth beneath my feet
Je sentais la terre sous mes pieds
Sat by the river and it made me complete
Je m'assis près de la rivière et cela me combla
Oh simple thing where have you gone
Oh, que sont devenues les choses simples ?
I'm getting old and I need something to rely on
Je me fais vieux et j'ai besoin de quelqu'un sur qui compter
So tell me when you're gonna let me in
Aussi, dis-moi quand tu vas me laisser entrer
I'm getting tired and I need somewhere to begin
Je suis fatigué et j'ai besoin d'un endroit où commencer
I came across a fallen tree
J'ai trouvé un arbre tombé à terre
I felt the branches of it looking at me
J'ai senti que ses branches me regardaient
Is this the place we used to love?
Est-ce l'endroit que nous aimions ?
Is this the place that I've been dreaming of?
Est-ce l'endroit dont j'ai rêvé ?
Oh simple thing where have you gone
Oh, que sont devenues les choses simples ?
I'm getting old and I need something to rely on
Idem

So tell me when you're gonna let me in
Idem
I'm getting tired and I need somewhere to begin
Idem
And if you have a minute why don't we go
Et si tu as une minute, pourquoi n'irions-nous pas
Talk about it somewhere only we know?
En parler dans un endroit que nous sommes seuls à connaître ?
This could be the end of all
Cela pourrait être la fin de tout
So why don't we go
Aussi, pourquoi n'irions-nous pas ?
Somewhere only we know?
Dans cet endroit que nous sommes seuls à connaître ?

[break]

Oh simple thing where have you gone
I'm getting old and I need something to rely on
So tell me when you're gonna let me in
I'm getting tired and I need somewhere to begin


So if you have a minute why don't we go
Talk about it somewhere only we know?
This could be the end of everything
So why don't we go
So why don't we go


This could be the end of everything
So why don't we go
Somewhere only we know?

Traduction par R. Comte (with the help of Marie-Cécile).

lundi 29 novembre 2010

MTV & MUSE S'ENGAGENT CONTRE L'ESCLAVAGE



Décidemment, non seulement le groupe Muse fait de la bonne musique mais il s'engage, comme U2 en son temps, pour des causes humanitaires. Il s'est asssocié tout récemment à la chaîne musicale MTV pour dénoncer le trafic humain et l'esclavage dont sont victimes trop d'enfants et de jeunes gens dans le monde. "Nous sommes très fiers de lutter contre l'esclavage moderne avec MTV. Il est inacceptable que certains êtres humains voient leurs droits à la liberté bafoués. Nous espérons que notre musique et notre clip aux images fortes inciteront le plus de gens possible à s'engager contre le trafic humain", ont-ils expliqué.
Information : 20 Minutes Online

vendredi 19 novembre 2010

mardi 16 novembre 2010

CINEMA/MUSIQUE : IGGY POP - "IN THE DEATH CAR" (MUSIQUE DU FILM ARIZONA DREAM)



BO d'Arizona dream film déjanté et surréaliste qui parle de rêve d'Emir Kusturika (1993) avec Faye Dunaway et Johnny Depp à ses débuts, musique originale de Goran Bregovic interprétée par Iggy Pop.
Voir la critique de ce film sur mon blog Ciné Rock07.

ARC EN CIEL SUR LA PLAINE DE L'ARDECHE

Arc-en-ciel sur la vallée de l'Ardèche (au 1er plan, le village et l'église d'Ucel) - cliché Roland Comte

SCHUBERT - QUINTET EN UT (Do majeur), D. 956



Le Quintet en ut (do majeur) pour cordes de Franz Schubert a été composé durant l'été 1828, deux mois avant la mort du musicien. Sa tonalité particulière, le fait qu'il a été écrit pour deux violoncelles  en font l'une des oeuvres les plus accomplies de la musique de chambre. Je l'ai dans un enregistrement historique réalisé en 1952 lors du festival de Prades (dans les Pyrénées-Orientales) par Pablo Casals, Paul Tortelier et Isaac Stern. Les 1er et 2ème mouvements (Adagio et Scherzo-presto) me parlent particulièrement.  

lundi 15 novembre 2010

Aria from Diva - Wilhelmenia Wiggins Fernandez



Sublime "Aria" Ebben? Ne andrò lontana de l'opéra La Wally, composé par Alfredo Catalani en 1892 et chanté par Wilhelmenia Wiggins Fernandez (qui joue aussi le rôle de Cynthia - la cantatrice-  dans le film Diva Jean-Jacques Beineix.

jeudi 11 novembre 2010

ONCE: "When Your Mind's Made Up" Scene



Voici une autre vidéo tirée du magnifique film "Once" de John Carney (voir mes posts précédents 20 & 26/2/2010) et mon blog cinéma sur Ciné Rock07.

CINEMA : "L'HOMME QUI VOULAIT VIVRE SA VIE" ET AUTRES CRITIQUES...


A l'instigation de Maryse2Rivières qui m'a incité à aller voir "L'homme qui voulait vivre sa vie" avec Romain Duris, je vous renvoie sur mon blog cinéma Ciné Rock07 pour de nouvelles critiques.

LITTERATURE : MARTIN SUTER


De Martin SUTER, auteur suisse-alémanique, je viens de lire Le diable de Milan, un des livres que m'a prêtés Maryse2Rivières.

De cet auteur, j'avais déjà lu (et fait lire) son tout premier roman Small world (1998), que j'avais trouvé excellent. Il y a eu ensuite La face cachée de la lune (2000), que j'avais trouvé un cran au-dessous, puis Un ami parfait (2002) - adapté au cinéma en 2006 - et Lila, Lila (2004).

Depuis, il en a publié deux autres, Le dernier des Weinfeld (2008) et Le cuisinier (2010), que je n'ai pas encore lus.

Dans Small world, le héros, Conrad Lang, est un enfant du mensonge, puisqu'il est le bâtard d'un riche industriel suisse et d'une servante, élevé avec le fils légitime de la famille Koch, Thomas (Tomi). L'histoire est celle d'une usurpation d'identité qui se complique de pertes de mémoire, à moins que les pertes de mémoire ne soient une conséquence de l'usurpation d'identité. C'est en tout cas par cette maladie qui atteint Conrad que s'explique la formule "small world" qui donne son titre au roman.

En effet, "small world" (abréviation de "It's a small world", que l'on pourrait traduire par "Que le monde est petit") est la formule polie, adoptée dans le grand monde comme un réflexe, chaque fois que l'on croise une personne que l'on est censé connaître mais dont on a oublié le nom. C'est celle qu'utilise Conrad pour aborder  interlocuteurs dont le nom lui échappe.

Ce livre est un chef d'oeuvre d'ambiguïté et de cruauté bien élevée envers ce "parent éloigné" qui fait un peu honte. Conrad est pathétique mais il l'est moins que ses richissimes "parents" et les terribles mensonges avec lesquels ils tentent de vivre.

Les romans de Martin Suter sont tous un peu de cette eau-là. Dans Un ami parfait, son héros, un jeune journaliste d'origine italienne, a aussi été victime d'une amnésie qui a effacé cinquante journées de sa mémoire. Dans Lila, Lila, son héros trouve, oublié dans le tiroir d'un meuble qu'il a acheté dans une brocante, un manuscrit qui semble y avoir été abandonné par son propriétaire avant de se suicider.

Tous les romans de Martin Suter sont bâtis autour d'une énigme, de faits mystérieux qui s'expliquent peu à peu et enferment ses héros dans une expèce de cercle infernal diabolique.

Diabolique est bien le terme qui convient à l'intrigue du Diable de Milan. L'héroïne, Sonia, fuit la ville et un divorce dramatique où elle a failli perdre la vie, pour se réfugier dans un hôtel de luxe situé dans un village de montagne où elle va se remettre à exercer sa profession de physiothérapeute. Mais, d'entrée de jeu, l'atmosphère du village et celle de l'hôtel sont étouffantes. L'écrivain écrit son récit en utilisant le vocabulaire du peintre : il s'en dégage un univers confiné et menaçant où l'âme torturée des habitants se reflète dans le vert sombre de la forêt, le noir des orages de neige et le bleu foncé des montagnes enserrant le village. Cela donne un thriller à la Hitchcock où on frôle la folie.   

Tous ses ouvrages sont publiés par Christian Bourgois et les éditions de poche par Point Seuil.

dimanche 7 novembre 2010

LE FRANCAIS EST DEVENU "NO BANKABLE" POUR LES UNIVERSITES AMERICAINES


Selon un article de Jean-Jacques Courtine, professeur à l'université de la Sorbonne-Nouvelle (Paris-III) et Claudine Haroche, directeur de recherches au CNRS, paru dans le journal Le Monde du 1er novembre dernier, l'enseignement du français a été supprimé des programmes de l'Université d'Albany, dans l'Etat de New-York (SUNY). Il y a quelque temps, les sept professeurs titulaires de cet enseignement ont eu la stupeur de recevoir de leur présidence une lettre mettant fin à leur engagement. Aucune faute professionnelle ne leur est reprochée. Simplement, l'enseignement du français n'est plus considéré comme "bankable" (rentable) pour l'université.

Selon  le professeur Courtine "Ce qui vient de se produire à Albany, au-delà de conséquences humaines auxquelles personne ne peut rester insensible, révèle des tendances générales extrêmement préoccupantes qui aujourd'hui affectent en profondeur l'enseignement supérieur aux Etats-Unis. Il existe à cet égard, en France, de tenaces illusions d'optique : on ne perçoit que la vitrine surexposée des établissements d'excellence des classements de Shanghaï, tandis qu'on ignore la face plus sombre d'une multitude d'universités anonymes qui prennent pourtant en charge la très grande majorité de la population étudiante.Ce secteur est aujourd'hui gravement menacé par une restructuration économique et intellectuelle brutale : les "désactivations" pratiquées à SUNY témoignent de la sévérité de coupes budgétaires qui liquident les domaines jugés les moins rentables (outre les programmes de français, ceux d'italien, de russe, de théâtre et de lettres classiques ont été simultanément rayés de la carte), tandis que l'emploi se précarise massivement. Il n'y a plus que 35 % d'enseignants titulaires ou en passe de l'être dans les universités américaines, alors que se développe un corps d'enseignants auxiliaires (adjuncts), précaires et nomades, dont l'existence se déroule, pour l'essentiel, sur les autoroutes qui les conduisent d'une université et d'une salle de classe à une autre. C'est ainsi qu'il faut entendre littéralement le sens véritable du conseil dispensé par la direction de SUNY Albany : "Aller poursuivre sa carrière ailleurs" c'est-à-dire derrière un volant. L'université, aux Etats-Unis, a été remodelée au lendemain de la seconde guerre mondiale selon les normes de l'entreprise américaine, conservant cependant deux "anomalies" historiques, étrangère à la culture d'entreprise, qu'elle avait héritées de la tradition universitaire européenne : la sécurité d'emploi (la tenure) et un secteur important d'activités intellectuelles qui n'était pas directement orientées vers le profit (les humanités). Ces deux "anomalies" sont en passe d'être "rectifiées" sous nos yeux. La sécurité d'emploi est lentement, mais sûrement, en train de disparaître de l'université américaine, avec l'érosion généralisée des protections individuelles qu'exige aujourd'hui le néo-libéralisme. Quant au sort des humanités, la brutalité des mesures adoptées par la présidence de SUNY Albany a, paradoxalement, un grand mérite : celui d'avoir démontré ce qui pourrait devenir une réalité banale pour des universités où, un beau jour, les humanités cesseraient d'être enseignées. Et où, avec elles, les fictions imaginées par Orwell tomberaient dans l'oubli…"

Inquiétant et inadmissible...

Autres liens : Université de l'Etat de New-York sur Wikipédia (en anglais) 

ROXY MUSIC - "AVALON"



Bryan FERRY, interprétant Avalon sur le dernier disque du groupe Roxy Music (1982) avant sa dissolution. Avalon est clairement inspiré par la légende du roi Arthur retournant, après sa mort sur l'île d'Avalon, lointain souvenir de l'Atlantide. J'ai trouvé ce clip élégant et un peu décadent, assez onirique aussi évoquant bien pour moi ce que je ressens quand je pense à l'Atlantide.
AVALON (Bryan Ferry)

Now the party's over
Maintenant, le rideau est tombé
I'm so tired
Je suis si fatigué
Then I see you coming
Tu es venue vers moi
Out of nowhere
Sortie de nulle part
Much communication in a motion
???
Without conversation or a notion
???
Avalon
Avalonthe samba takes you
Quand la samba te prend
Out of nowhere
Sortie de nulle part
And the background's fading
Et que les arrière-plans se fondent dans le brouillard
Out of focus
Hors de notre vue
Yes the picture's changing
Oui, le paysage est en train de changer
Every moment
A chaque instant
And your destination
Et vers où vas-tu
You don't know it
Tu ne le sais pas
Avalon
Avalon
Dancing, dancing
En dansant, en dansant,
Dancing, dancing
En dansant, en dansant,
When you bossanova
Sur un rythme de bossanova
There's no holding
???
Would you have me dancing
???
Out of nowhere
Sorti de nulle part
Avalon [12x]

samedi 30 octobre 2010

MUSIQUE/CINEMA : Scala & Kolacny Brothers - Respire



Connaissez-vous "Scala and Kolacny Brothers" ? J'ai découvert cette foramtion grâce à la BO du film "The Social Network". Il s'agit d'une chorale féminine belge originaire de la ville d'Aarschot. Elle a été fondée par les frères Steven et Stijn Kolacny en 1996 et compte environ 60 jeunes filles âgées de 14 à 20 ans. Stijn dirige la chorale et l'accompagnement au piano est assuré par Steven.Scala est rapidement devenue l'un des plus grands ensembles vocaux d'Europe et participe régulièrement à des concours pour chorales dans le monde entier. En 2000, la chorale gagne le Festival Européen de musique pour jeunes à Neerpelt en Belgique. À la fin de l'année, Scala sort son premier album : Christmas Time Is Here. Elle enchaîne sur une tournée où elle connaît un énorme succès, puis chante le concert de Noël pour la famille royale de Belgique.
En 2001, la chorale est invitée à chanter aux côtés de groupes de rock tels que Hooverphonic et Alex Callier & co, et de nombreux artistes populaires belges. Elle voyage même jusqu'au Japon pour le Hamamatsu World Youth Choir Festival.
Scala expérimente un nouveau répertoire de titres pop et rock en 2002, interprété pour la première fois au festival Lowlands aux Pays-Bas. Très populaire, la chorale donne une série de concerts et enregistre l'album Scala On The Rocks. Cet album comprend de nombreuses reprises de titres bien connus tels que She Hates Me de Puddle of Mudd, Smells Like Teen Spirit de Nirvana et Un Autre Monde de Téléphone etc. Cet album est récompensé d'un disque d'or et est vendu dans de nombreux pays européens, à plus de 33 000 exemplaires en France.
En 2003, le chœur remporte en Hongrie et en Autriche le Concours international pour chorales. Les jeunes filles se produisent en France au X-Festival, aux côtés de Nicola Sirkis et Indochine. Elles effectuent également une grande tournée en Belgique et sortent leur second album pop & rock : Dream On.
Scala sort Respire en 2004, un album comportant essentiellement des reprises de titres français comme Respire de Mickey 3D, Jeune et con de Saez, J'en rêve encore de Gérald De Palmas ou encore Marilou sous la neige de Serge Gainsbourg.
En 2005, sortie d'un nouvel album, Grenzenlos (« Sans limites »), comportant exclusivement des reprises de titres de rock allemand.
Scala a également été invitée par le compositeur Philippe Rombi à participer aux enregistrements de la bande sonore du film Joyeux Noël. La chorale y chante avec Natalie Dessay et le London Philarmonic Orchestra l'hymne I'm Dreaming of Home, la musique principale du film.
En 2006, Scala a participé à l'enregistrement de Starlight et Morphine, titres du groupe français Indochine, parus dans l'album Alice & June.
Le dernier album de Scala, One-Winged Angel, est sorti en mars 2007.
En 2010, leur reprise de Creep sert de bande original au trailer du film The Social Network ainsi qu'à celui d'Un poison violent.
Informations provenant de l'article de Wikipedia qui leur est consacré. Vous pouvez y trouver toute leur discographie et le lien avec leur site officiel.

GIORGIO BASSANI : AUTRE CITATION


Extrait d'un dialogue entre Micol et Giorgio (dans Le jardin des Finzi-Contini) :

 "Tu as dit que nous sommes pareils tous les deux, dis-je. (...)
  - Mais oui, mais oui, s'écria-t-elle, en ce sens que, moi aussi, comme elle, je ne disposais pas de ce goût instinctif pour les choses qui caractérise les gens normaux. Elle le sentait très bien : pour moi, non moins que pour elle, ce qui comptait c'était, plus que la possession des choses, le souvenir qu'on avait d'elles, le souvenir en face duquel toute possession ne peut, en soi, apparaître que décevante, banale, insuffisante."

G. Bassani. Le jardin des Finzi-Contini, in : Le roman de Ferrare. Paris, Gallimard, 2006 (coll. Quarto, p. 389).

GIORGIO BASSANI ET L'ECOLOGIE



Toujours en lisant Giorgio Bassani, j'ai découvert cette belle réflexion sur l'écologie  :

"La vivisection est une horreur, il faut s'y opposer. Mais cela ne suffit pas, il faut aller plus loin. Les abattoirs sont aussi une horreur. Et aussi les immenses massacres d'animaux de toutes sortes que les hommes perpètrent chaque jour pour se nourrir, ceux-là non plus n'apparaissent pas moins infâmes aujourd'hui. La civilisation industrielle et technologique a permis à l'humanité de vaincre, ou presque, le risque de mort précoce. Au cours des cent dernières années, la population du globe a pu tripler. Et pourtant, les hommes continuent à se nourrir comme par le passé, comme toujours, de chair sanguinolente, aujourd'hui encore ils continuent à fonder leur subsistance sur la mort d'autres êtres vivants. La vérité est que la civilisation industrielle et technologique ne doit pas être rejetée mais corrigée, pliée, dominée. Capable, ainsi qu'elle l'est, de fournir des produits de substitution à tout ou presque, pourquoi ne lui demandons-nous pas de nous racheter de l'abjection de la plus grande de nos contradictions, l'assassinat organisé des animaux ? Au lieu de perdre du temps à postuler d'impossibles retours à des Arcadies paradisiaques, du reste largement empreintes, à y regarder de plus près, de sang et de douleur, pourquoi ne pas la forcer, cette civilisation industrielle et technologique, ce fruit suprême de l'intellect humain, à se donner une religion ? A nous la donner ?"
G. Bassani. En réponse, in : Le roman de Ferrare, Paris, Gallimard, 2006 (coll. Quarto, p. 734)      

vendredi 29 octobre 2010

GUY MOQUET DANS LE COURRIER DES LECTEURS DE TELERAMA


Les lecteurs de Telerama ont les neurones qui fonctionnent. Témoin cet envoi d'un lecteur de Lille, C. Berthelier, au sujet des manifestations de collégiens et de lycéens contre la réforme des retraites :

"Amusant de voir ce gouvernement, qui a imposé la lecture de la lettre de ce militant communiste à tous les lycéens de France [il s'agit de Guy Môquet, voir mon post du 12/11/2007] pour inviter ces derniers à s'impliquer dans la vie de la nation, venir leur dire aujourd'hui qu'ils sont trop jeunes, manipulés, et doivent se consacrer exclusivement à leurs chères études. Certains n'en sont plus à une contradiction près..."

Merci à vous, Mme. ou M., d'avoir si bien écrit ce que je pense profondément.

(In Télérama n°3172 du 27/10/2010, Courrier, p. 4)

CINEMA : "LE JARDIN DES FINZI-CONTINI"


Nouvelle critique sur mon blog cinéma Ciné Rock07 consacrée au "Jardin des Finzi-Contini' de Vittorio de Sica, d'après l'oeuvre homonyme de Giorgio Bassani (voir mes posts précédents).

DANSE : RHYTM IS IT !



Hier soir vu sur Arte, qui est décidément, une très bonne chaine, une partie de l'émission, dans la série "Danse", intitulée "Rythm is it!" (Ce qu'est le rythme). Un corégraphe et un chef d'orchestre anglais sont venus monter, en allemagne, avec des élèves d'un collège, d'origine défavorisée (un jeune nigérian, réfugié depuis moins de 6 mois en Allemagne m'a particulièrement ému) le Sacre du printemps de Stravinsky. Cette émission était grandiose. Malheureusement, je n'ai pu trouver, sur You Tube, qu'un extrait non sous-titré.

lundi 25 octobre 2010

BASSANI - POESIE


"Retrovia", poésie de Giorgio Bassani (reprise dans le recueil "Storie dei poveri amanti".
La 1ère version de ce poème est écrite au verso de la potographie de Valeria, sa future femme. La 1ère publication du recueil "Storie dei poveri amanti" aura lieu en 1945. G. Bassani est alors engagé dans une intense activité politique antifasciste qui le conduira en prison, en mai 1943. Il en sera libéré en juillet, après l'arrestation de Musolini.  

"Tu ne les vois pas, toi, les anges tutélaires
Qui supputent ta croix
Ils ont comme toi les yeux clairs
Et presque enfantine la voix.

Les verrais-tu, tu sourirais peut-être.
Ils ne portent ni chlamyde, ni étole, ni toque.
Couverts de poussière, ils sont, brisés de fatigue.
Ils portent des bleu de travail.

Ils parlent. Tu les entends chuchoter.
De tu ne sais quelle paix, quel espoir.
Dans un pays au-delà de le mer
Ce soir est un soir de vacances.

Le soir, la montagne sent
Le laurier rose, d'une tombe de rochers
La vie n'est plus, maintenant
Pour toi qu'une dissipation de pas."

dimanche 24 octobre 2010

GIORGIO BASSANI : LES ARBRES DU JARDIN DES FINZI-CONTINI

St Genest-de-Beauzon (Ardèche - automne 2009) Photo de R. Comte 

Je vous avais promis de mieux vous parler de Giorgio Bassani, ce grand écrivain italien, peu connu en France, qui est l'auteur, entre autres, du "Jardin des Finzi-Contini" [Voir mon post du 15/10/2010].

Comme promis, en voici un extrait. Il s'agit du passage où Micòl fait visiter à vélo le vaste parc entourant la  domus magna des Finzi-Contini :

"Tout en roulant, nous parlions : d'arbres, surtout, du moins au début.
"Je ne savais rien ou presque en cette matière, et cela ne cessait jamais d'étonner Micòl . Elle me regardait comme si j'avais été un monstre.
" - Se peut-il que tu sois aussi ignorant ? s'exclamait-t-elle continuellement. Tu as tout de même dû faire un peu de botanique, au lycée !"
" - Voyons, demandait-elle ensuite, se préparant déjà à arquer ses sourcils devant quelque nouvelle énormité. Pourrais-je savoir, s'il vous plaît, quel genre d'arbre vous pensez que peut bien être celui-là, là-bas ?"
" Il pouvait s'agir de tout : d'honnêtes ormes et de tilleuls de chez nous, comme de rarissimes arbres exotiques, africains, asiatiques, américains, que seul un spécialiste eût été capable d'identifier : car il y avait de tout, au Barchetto del Duca, vraiment de tout. (...)
" Il lui semblait absurde, à elle, qu'existât en ce monde quelqu'un comme moi, qui ne nourrît pas pour les arbres, "les grands, les calmes, les forts, les pensifs", les mêmes sentiments d'admiration passionnée qu'elle. Comment pouvais-je ne pas comprendre ? Comment pouvais-je vivre sans sentir ? Par exemple, il y avait au fond de la clairière du tennis, à l'ouest par rapport au court, un groupe de sept minces et très hauts Washingtoniae graciles, ou palmiers du désert, isolés du reste de la végétation située derrière (des arbres sombres au gros tronc, de forêt européenne : des chênes, des yeuses, des platanes, des châtaigniers) avec, tout autour, au contraire, un beau morceau de praire. Eh bien, chaque fois que, à bicyclette, nous passions de leur côté, Micòl avait toujours pour le groupe solitaire des Washingtoniae de nouvelles paroles de tendresse.
"- Les voici là mes sept vieillards, disait-elle par exemple. Regarde les vénérables barbes qu'ils ont !"
"Sérieusement, insistait-elle, ne trouvais-je pas, moi aussi, qu'ils avaient l'air de sept ermites de la Thébaïde, desséchés par le soleil et les jeûnes ? Quelle élégance, quelle sainteté dans leurs troncs bruns, secs, voûtés, écailleux ! (...)"
"Mais ses sympathies n'étaient nullement circonscrites aux arbres exotiques.
"Pour un platane énorme, de fait, au tronc blanchâtre et noueux, plus gros que celui de l'importe quel autre arbre du jardin et, je crois bien, de la province tout entière, son admiration confinait au respect. (...)
" - Tu comprends ? Il a presque cinq cents ans ! murmurait-elle en écarquillant les yeux. Pense un peu à toutes les choses qu'il a dû voir, depuis qu'il est venu au monde !"
" Et l'on eût dit que lui aussi, ce gros animal, ce gigantesque platane, avait des yeux : des yeux pour nous voir et des oreilles pour nous écouter." (...)

[G. Bassani - "Le jardin des Finzi-Contini". Paris, Gallimard (coll. Quarto),  2006; pp. 309-310]   

samedi 23 octobre 2010

Apocalyptica & Adam Gontier I Don't Care



Apocalyptica : "I don't care"

Lyrics/Paroles

I try to make it through my life

In my way
There is you
I try to make it through these lies
That’s all I do
Jut don't deny it
Just don't deny it
And deal with it
Yeah deal with it
You tried to break me
You wanna break me
Bit by bit
That’s just part of you
If you were dead or still alive,
I don't care,
I don't care,
And all the things you left behind,
I don't care,
I don't care
I try to make you see my side
Always trying to stay in line
But you’re all I see right through
That’s all they do
Im getting tired of this shit
I got no room when inside this
But if you wanted me just deal with it

So...


If you were dead or still alive,
I don't care,
I don't care,
And all the things you left behind,
I don't care,
I don't care
(I never cared about, I never cared about)
(You won't be there for me; you won't be there for me)


(Piano solo)


If you were dead or still alive,
I don't care,
I don't care,
And all the things you left behind,
I don't care,
I don't care
If you were dead or still alive,
I don't care,
(I never cared about, I never cared about)
I don't care,
And all the things you left behind,
I don't care,
(you won't be there for me, you won't be there for me)
I don't care at all

Cette chanson est la BO de l'épisode 16 "Turbulences" de la série Smallville (saison 8) non encore sorie en France.

mardi 19 octobre 2010

samedi 16 octobre 2010

BO DU FILM "THE SOCIAL NETWORK" - CREEP BY SCALA & KOLACKNY BROTHERS



Merci à Tomas Biendl (après que celle de Dash ait été supprimée) pour cette vidéo mise en ligne sur Youtube en illustration de "Creep" repris de Radiohead, par Scala and Kolackny Brothers. Cette musique sert de BO au film "The Social Network".

Voici le commentaire (en anglais) qu'en fait Dasch :

"I re-edited the video and song to make it fit together. Please comment! This is part of the short film by Joseph Baron's called FOUR ripped from youtube user predatormc. The song is from Scala & Kolacny Brothers choir - Creep a cover from Radiohead. From Youtube user Predatormc:"A vision of the brutality of imposed conformity in the computer age. Faceless inhabitants of this carefully engineered reality type their lives away in endless rows of zeros and ones. When the number four unexpectedly infiltrates one computer, the system soon proves to be less airtight than intended. This call for individuality and self-expression leads to confusion and trauma, unleashing the protagonist into a liberating, yet painful, creative experience. I do not own the rights to the film nor the song".

Lyrics

When you were here before,

Couldn't look you in the eye
You're just like an angel,
Your skin makes me cry


You float like a feather
In a beautiful world
I wish I was special
You're so fuckin' special


But I'm a creep,
I'm a weirdo
What the hell am I doin' here?
I don't belong here


I don't care if it hurts,
I wanna have control
I want a perfect body
I want a perfect soul


I want you to notice
when I'm not around
You're so fuckin' special
I wish I was special




But I'm a creep
I'm a weirdo
What the hell am I doin' here?
I don't belong here, ohhhh, ohhhh


She's running out again
She's running out
She run run run run...
run... run...


Whatever makes you happy
Whatever you want
You're so fuckin' special
I wish I was special


But I'm a creep,
I'm a weirdo
What the hell am I doin' here?
I don't belong here

I don't belong here...

Thanks to Sing365 for these lyrics

CINEMA : "THE SOCIAL NETWORK" DE DAVID FINCHER (2010)

"The social network" de David  Fincher (2010) 

vendredi 15 octobre 2010

RAMA YADE N'EST PAS QU'UNE (TRES ELEGANTE) POTICHE !


Non, Rama Yade, très médiatique secrétaire d'Etat aux sports, après avoir été secrétaire d'Etat aux droits de l'homme (secrétariat supprimé) de 2007 à 2009, n'est pas qu'une (très élégante) potiche. Elle a aussi son utilité : après nous avoir fait croire, en la nommant en 2007 secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, qu'il n'était pas machiste ni raciste, puisqu'il confiait un ministère (en fait un secrétariat d'Etat sous l'étroit contrôle du ministère des affaires étrangères confié, lui, à un ex-socialiste "chouchou des français", M. Bernard Kouchner, ce qui n'a pas tout à fait l'importance d'un ministère à part entière) à une femme, noire, belle et intelligente, immigrée et récemment naturalisée... M. Sarkozy nous a fait croire que la  France sous sa gouvernance vivait encore en démocratie.

Bien sûr, on a gentiment tapé sur les doigts, aux ongles suprêmement acérés, de la jolie et impétueuse sous-ministre en la rétrogradant au secrétariat aux sports (qui consiste à accrocher des médailles sur le torse puissant de quelques beaux athlètes Français, quand ils gagnent !) suite à quelques prises de paroles intempestives... 

Or, on a pu se rendre compte, en écoutant hier matin France-Inter (Eh oui, j'écoute encore France Inter, je sais, ce n'est pas bien après qu'on en ait viré Stéphane Guillon et Didier Porte et que Nicolas Demorand en soit de lui-même parti)  : Patrick Cohen y recevait l'ex secrétaire d'état aux droits de l'homme devenue secrétaire d'état aux sports qui vient de publier une "Lettre à la jeunesse" (dont elle est, paraît-il aussi "ministre de tutelle"). Cela  ne suffisait pas à faire la promo d'un livre que personne ne lira (et certaineemnt pas "la jeunesse") puisqu'elle apparaissait aussi le même soir dans "A vous de juger" présenté par Arlette Chabot (elle aussi virée mais revenue pour la circonstance) sur France 2. La belle secrétaire d'état avait des munitions et son rôle dans la stratégie sarkoziste m'est apparu soudain extrêment clair : montrer qu'au gouvernement Sarkozy, on accepte les différences (tiens, au fait, où est passée cette grande gueule de Fadela Amara ?), mais pas trop... Attendez, il ne faut pas exagérer non plus, "mais elle est si jeune et si mignonne...") En fait, j'ai rarement vu quelqu'un énoncer autant de contre-vérités avec autant de candeur et un aussi joli sourire (on dit que les crocodiles sourient avant de dépecer leurs proies). Ah, elle est forte à ce jeu là. Mais moi, j'ai compris une chose. C'est que la potiche avait son utilité, celle de nous faire croire qu'on acceptait des voix discordantes au sein du gouvernement.

Or, rien n'est plus faux et Mme Rama Yade, en voulant trop en faire, nous a définitivement ouvert les yeux.

GIORGIO BASSANI - "LE ROMAN DE FERRARE"

BASSANI, Giorgio BASSANI, ce nom vous dit-il quelque chose ? Non ? Il le devrait, pourtant... C'est celui d'un grand écrivain italien, ayant vécu à Ferrare, une ville de l'Italie du Nord, située dans le delta du Pô, dont le centre historique est inscrit au patrimoine mondial.

Giorgio Bassani est né en 1916 à Bologne et mort de la maladie d'Alzheimer à Rome le 13 avril 2000. Il est l'auteur du "Jardin des Finzi-Contini", publié en 1962, une magnifique nouvelle en partie autobiographique qui se déroule entièrement à Ferrare, et décrit la dérive de l'Italie fasciste pendant l'adolescence de l'auteur. Cette nouvelle a été portée à l'écran par Vittorio de Sica en 1971 avec Helmut Berger et Dominique Sanda dans le rôle de Micol Finzi-Contini. C'est en fait grâce à un autre film, tiré d'une autre nouvelle moins connue de Bassani, "Les lunettes d'or" (Gli Occhiali d'Oro), réalisé en 1987 par Giuliano Montaldo avec Philippe Noiret et Ruppert Everett (que, bizarrement, l'on ne trouve pas en DVD), que j'ai découvert Bassani.

On trouve les "Nouvelles ferraraises" (comprenant Le Jardin des Finzi-Contini et les Lunettes d'or) publiées en français sous le titre "Le roman de Ferrare", dans la collection Quarto chez Gallimard, un fort volume de près de 900 pages incluant un important dossier sur G. Bassani, sa vie, son engagement politique, ses oeuvres, sa filmographie, etc. que je vous recommande chaudement.

Je sais - et je l'ai souvent dénoncé ici - que toute traduction est toujours imparfaite (les Italiens, justement, ont une formule pour dire cela : Traduttore, traditore !, traducteur = traître) et, l'italien étant une langue que je ne parle pas, hélas, je ne peux juger de la validité de cette traduction. Mais, malgré ce filtre, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire l'écriture de Bassani : elle est tout simplement superbe, déliée, délicate, comme le reflet de l'eau dans un étang, douce et tendre pour parler des jours insouciants et heureux que vivent les jeunes héros dans le jardin enchanté des Finzi-Contini alors que s'avance dans l'ombre l'horreur rampante du fascisme. Ce roman me fait penser à un autre chef-d'oeuvre, "Le grand Meaulnes" du regretté Alain-Fournier, un livre que j'aime aussi beaucoup.

Voilà pour aujourd'hui. Je vous reparlerai certainement de Bassani et de son oeuvre. J'espère seulement, dans cette brève "mise en bouche", vous avoir donné l'envie de le découvrir par vous-même, si vous ne le connaissiez pas encore.

mardi 12 octobre 2010

MEA CULPA


"Il est clair que nous n'avons pas procédé de la bonne manière. Nous reconnaissons que nous avons manqué une bonne opportunité d'engager le débat avec la communauté en ligne."


Eh non, nous n'avons pas cette chance ! Ce communiqué n'émane pas du gouvernement français, mais de la marque de jeans américain GAP qui a voulu changer son logo (il faut dire que le nouveau est particulièrement insignifiant !) et est revenu sur sa décision après les protestations d'internautes. Dommage que nos gouvernants n'aient pas compris que le fossé ("gap" signifie fossé en anglais) qu'ils étaient en train de creuser allait les engloutir et qu'ils ne prennent pas exemple sur la marque américaine et retirent leur réforme des retraites pendant qu'il en est temps ! (Source : L'Express Styles)