"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]

"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]

mardi 26 juillet 2011

CINEMA : "WELCOME" DE PHILIPPE LIORET (2009)


Vous êtes fiers d'être Français ? Je pense que vous risquez de changer d'avis après avoir vu "Welcome" de Philippe Lioret. Cela se passe en France, à Calais*, qui est par ailleurs une très belle ville, je n'en doute pas. Un film qui devrait donner à tous les démocrates et les défenseurs des valeurs d'humanité de notre pays un sacré électro-choc.  Lire ma critique sur Ciné Rock07  à la date du 26/07/2011.

* Il est tout de même incroyable que cet article ne fasse aucune allusion, même discrète, au véritable scandale qui se déroule depuis plus de 10 ans dans cette région de France !

dimanche 24 juillet 2011

DROIT DE SUITE : HADOPI


J'apprends aujourd'hui (bien que l'information date un peu) que le site au nom ridicule "J'aime les artistes" qu'avait créé le Ministère de la Culture pour "défendre sa conception des artistes et du droit d'auteur", en fait les privilèges des "gros" artistes (en terme financier) et des puissantes major, avait été "racheté" - oui, je dis bien racheté - par les anti-Hadopi (et l'on rebaptisé avec beaucoup d'humour "J'aime les artistes mais j'aime toujours pas les majors") suite à l'incurie de ce même ministère qui n'a "oublié" ou n'a pas jugé utile de renouveler le nom de domaine (cela coûte 15 € pour un an !!!). Il faut le lire pour le croire ! Si vous souhaitez plus de détails (c'est très drôle, si, si, je vous l'assure), allez faire un tour sur le site de Eco Rue89 qui est toujours bourré de bonnes informations.

vendredi 22 juillet 2011

ART CONTEMPORAIN : L'ANNIVERSAIRE D'ALEXANDER CALDER

"Spirale" de Calder, Palais de l'Unesco Paris
(photo de Jean-Pierre Dalbera, sur Flikr, avec son autorisation)

Aujourd'hui, Google nous annonce par un doodle représentant un mobile de Calder le 118ème anniversaire du sculpteur Alexander Calder

Le premier mobile que j'ai vu de lui, c'était lors d'un voyage scolaire à Paris organisé par notre super professeur d'anglais de l'époque, Melle. Yvette Bourdeix, à qui je dois mon amour pour la langue anglaise. C'était dans les années 60. Elle avait organisé une visite de l'immeuble du siège de l'Unesco. Elle nous avait fait abonner au magazine publié en anglais par l'Unicef, "Le courrier de l'Unicef" (dont je dois encore avoir la collection quelque part) et nous faisait travailler dessus. Il faudrait que je vous en parle une autre fois de manière plus développée car c'était une révolutionnaire dans son genre.

Bref, mon premier contact avec Calder avait été à cette occasion. Il y en a eu depuis de nombreuses autres: à la Fondation Maeght à St. Paul-de-Vence, un lieu que j'aime particulièrement ou à la Fondation Gianadda à Martigny en Suisse ou, plus récemment au Musée Guggenheim de Bilbao que nous avons visité lors de notre retour de Compostelle.

Voici une citation d'A. Calder trouvée sur le site du musée de Bilbao au sujet de sa sculpture "La pesanteur et la grâce" qui, je trouve, permet de mieux comprendre ce qu'a poursuivi le sculpteur tout au long de sa vie :

"Pourquoi l'art devrait-il être statique ? En regardant une œuvre abstraite, qu'il s'agisse d'une sculpture ou d'une peinture, nous voyons un ensemble excitant de plans, de sphères, de noyaux sans aucune signification. Il est peut-être parfait mais il est toujours immobile. L'étape suivante en sculpture est le mouvement".



Alexander Calder, 1932.

jeudi 21 juillet 2011

ARTHUR LE PIGEON, NOTRE DERNIER SAUVETAGE

Arthur, notre dernier sauvetage (juin-juillet 2011)


J’ai trouvé Arthur dans le fossé sur le bord de la route, devant chez nos voisins Tanguy et Sarah, au moment de fermer les volets. C’était le soir du lundi de Pentecôte (13 juin 2011). Autant vous dire qu'il y avait une circulation démente et que, si je ne l'avais pas ramassé, il n'aurait pas survécu longtemps.

J’ai pensé qu’il devait venir de se faire percuter par une voiture. Comme je travaillais le lendemain et, bien qu’il soit encore chaud lorsque je l’ai pris dans les mains, il avait les yeux clos. Il n'avait non plus aucune blessure visible et aucune trace de sang mais je pensais qu’il ne passerait pas la nuit. Nous l’avons mis en catastrophe dans un carton , avec un linge par-dessus au cas où il aurait tenté de sortir pendant la nuit, dans le noir, à la salle à manger. Le lendemain, il était encore en vie. Je ne pouvais m’attarder et j’ai pris de ses nouvelles depuis le collège dans la matinée. Maman m’a dit qu’elle l’avait nettoyé, qu’il semblait ne pas avoir l’usage de ses pattes mais qu’il avait mangé et bu et était bien vivant.

Nous l’avons depuis. Pendant notre voyage dans le pays basque, c’est Nadette (la marraine des "Martins") qui s’en est occupée, nous donnant de ses nouvelles par téléphone et SMS...

Il se rétablit peu à peu, mange, boit, dort, fait des câlins, des essais de vol (ses ailes fonctionnent) mais il se réceptionne encore très mal et son arrière train ne répond pas et ne répondra peut-être plus jamais.

Nous nous sommes aperçus, une fois que nous l’avons eu décrotté qu’il avait de profondes blessures au bréchet qui se cicatrisent peu à peu (mercurochrome tous les jours, massage des articulations des pattes à la crème Rap et homéoplasmine sur les blessures sèches pour leur permettre de mieux cicatriser, plus granules homéopathiques de Rhus Toxicodendron le matin et Arnica dans la journée qu’il avale comme des bonbons.

C'est clair, ça occupe pas mal. Certains d'entre vous vont penser que nous sommes givrés. J'entends d'ici les critiques : "Un pigeon, c'est sale", "les villes en sont infestées"... "Ca transporte des maladies". Tout cela est faux mais il serait trop long ici de développer les réponses. Faudrait-il encore que ces détracteurs des pigeons daignent les entendre.

Or, n'en déplaise aux personnes qui pensent ainsi, un pigeon est l'un des êtres les plus sensibles, les plus intelligents qui soient. J'ajouterais que celui-ci, comme le fut Puck (voir mon post du 07/08/2007 ) est courageux car il nous démontre tous les jours que, malgré ses blessures, il veut s'en sortir : il se force à se mettre sur ses pattes, se dresse autant qu'il peut, bat des ailes exactement comme le ferait un humain victime d'un accident qui a perdu l'usage de ses membres et veut à tout prix remarcher. En outre, il est joyeux, oui, joyeux. Il manifeste sa joie de nous voir par des petits cris à peine perceptibles et de légers battements de ses ailes. Il est confiant et tendre. Il est intelligent et reconnaissant. Autant de qualités que l'on aimerait trouver davantage chez les êtres humains.

Lorsqu'on prend  la peine de réfléchir à la valeur de la vie, à la merveille que représente la vie, la perfection absolue de cette création, on ne peut que la respecter et l'aider à se perpétuer.

Ce n'est pas terminé. Lors de notre arrivée, j'ai entendu du bruit dans la c heminée du salon. Je n'y ai pas particulièrement prêté attention. Le lendemain, le bruit était plus net et j'ai cru entendre des bruits d'ailes. Eh bien, c'était... un martinet (un jeune adulte, heureusement pour nous pas un bébé !!!) tombé dans le conduit pendant notre absence. Il était en vie. Je l'ai fait boire et nous l'avons relâché. Faut-il y voir un nouveau signe ? Je ne sais pas. Je constate que, depuis quelques années, nous sommes voués à nous occuper d'oiseaux...

Ah oui, pourquoi Arthur ? Et bien disons que j'ai replongé dans ma période arthurienne...

mercredi 20 juillet 2011

CARNET BLEU : "L'ESPRIT DES CHOSES"


Polyèdre du tableau Melancolia de Dürer


"Partout où je regarde, je vois des objets qui ont servi. Qui ont été touchés et manipulés pendant des siècles. Demandez-moi alors si je crois à l'esprit des choses dans la mesure où elles ont servi, et je répondrai oui. Elles sont toutes autour de nous. Tout ce qui avait un rôle, nous ne pourrons jamais en tirer parti sans un sentiment de gêne."


PAUL DELVAUX PEINTRE DU RÊVE

Pendant mon séjour d'une semaine dans le Pays basque, j'ai eu l'occasion de visiter la très belle exposition consacrée à Paul Delvaux ("Paul Delvaux, aux sources de l'oeuvre"), peintre symboliste et surréaliste belge, à l'Espace Bellevue, ancien casino devenu Centre international de congrès, splendide bâtiment "Belle époque", dont elle occupe plusieurs vastes salles.  

Comme l'indique le titre de l'exposition "Paul Delvaux, aux sources de l'oeuvre", celle-ci est présentée chronologiquement, commençant par ses œuvres de jeunesse influencées par des paysagistes belges peu connus de nous (Hippolyte Boulanger, Alfred Bastien, Jean Degreef) mais où l'on décèle vite l'intérêt de Delvaux pour les impressionnistes (en particulier pour Cézanne). 

Il approche aussi le cubisme à travers sa découverte de Modigliani. Puis sa peinture évolue vers l'expressionnisme (avec sa fascination pour James Ensor, qui le marquera profondément - ce n'est pas ce que je préfère dans son oeuvre -, et d'autres, moins connus, comme Permeke et De Smet). C'est enfin la période que nous connaissons le mieux et qui s'ouvre avec sa découverte de De Chirico, auquel il empruntera ses paysages géométriques, vides de toute vie humaine et figés dans l'éternité. Puis ce sera Magritte, avec lequel on le confond parfois alors que leur philosophie de l'art , qui les rapprocha au début, les éloigna profondément par la suite. 

Il parviendra enfin à trouver sa voie (c'est lui-même qui le confesse) dans une oeuvre devenue pleinement personnelle en réalisant ses extraordinaires tableaux à la fois symbolistes et surréalistes où la présence de la femme, lointaine et rêveuse, est constamment présente dans des paysages vides et surréels. 

Si vous êtes dans la région, ne manquez surtout pas cette somptueuse exposition qui dure tout l'été (jusqu'au 2 octobre). Vous n'aurez sans doute plus jamais l'occasion de voir autant de chefs d'oeuvre rassemblés en un tel endroit (aux côtés des œuvres de Delvaux, on peut voir des peintures de RenoirModigliani, Ensor, Magritte, prêtés par d'aussi prestigieux musées que le Louvre, Orsay ainsi que des œuvres venues de collections privées du monde entier). 

à l'Espace Bellevue, Biarritz (au-dessus de la Grande plage) du
2 Juillet au 2 Octobre 2011
Ouvert tous les jours sauf le mardi (de 11 H à 20 H) - tarif : 6 €

dimanche 3 juillet 2011

EVA JOLY AUX ASSISES ECOLOGISTES DE LYON (NOV. 2010)


Merci à Jonathan Lachaize pour cette vidéo mise sur Facebook dans laquelle Eva Joly expose son programme global de gouvernement, dans le cas où elle serait élue. Personnellement je trouve que son discours tranche agréablement (et radicalement) avec tout ce que l'on entend et j'y souscris entièrement.    

samedi 2 juillet 2011

ADIEU AUX AMIS ("Voilà, c'est fini" de Jean-Louis AUBERT



"Voilà, c'est fini" de Jean-Louis Aubert

Cette chanson reflète bien mon sentiment du moment : le regret, la nostalgie. Hier soir, j'ai dit au revoir au Collège Le Portalet où j'ai travaillé pendant cinq ans, de septembre 2006 à maintenant. Même si ce n'est pas, pour moi, la fin du monde - loin de là - les amis que je m'y suis fait, parmi mes collègues, me manqueront. Me manqueront aussi les élèves pour lesquels je garde de la tendresse, même pour les plus difficiles d'entre eux. Je sais qu'il faut savoir tourner les pages, fermer les portes... et passer à autre chose. Je regrette d'avoir dû abandonner tout ce que nous avions mis en place, Line et moi, sur le théâtre. Je sais que cela a été profitable aux élèves qui ont participé à l'Atelier-théâtre. Ils ont appris à mieux se connaître, certains se sont même révélés à eux-mêmes d'une façon qui nous a tous étonnés et je suis persuadé que cette expérience  leur servira dans la vie, quel que soit le chemin qu'ils suivront. Travailler avec eux m'a aussi beaucoup apporté.
Ceux qui me connaissent savent que je ne m'ennuierai pas et que j'ai toujours des milliers de choses à faire, souvent remises, comme un livre, par exemple, commencé depuis des années et jamais terminé... Comme des recherches engagées sur des sujets d'histoire ou d'archéologie qui me tiennent à coeur et que je n'ai jamais pu conclure. Des voyages... Tout m'intéresse et je me passionne pour tout.
A bientôt, mes amis... Que le bateau continue à naviguer malgré les turbulences et les difficultés. Bonne chance à vous tous !