"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]

"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]

jeudi 13 juin 2013

EDWARD SNOWDEN REÇOIT LE SOUTIEN DU PEUPLE AMERICAIN

 Les New-Yorkais manifestent leur soutien à Bradley Manning et Edward Snowden
 (New-York - Union Square, 10/06/2013)

Le jeune informaticien de 29 ans, Edward Snowden, qui s’était réfugié à Hong-Kong après avoir dénoncé le dispositif Prism mis en place par la NSA et la CIA  pour écouter illégalement les conversations des citoyens américains, n’est plus seul face au gouvernement Obama.

En effet, l'American CivilLiberties Union (ACLU), une des principales organisations de défense des libertés civiques aux Etats-Unis, a annoncé le 11 juin avoir porté plainte contre Prism. Dans sa plainte déposée à New York, l'Aclu estime que le programme Prism viole la constitution en s'en prenant à la liberté d'expression, garantie par le premier amendement, et à la protection de l'intimité défendue par le quatrième amendement.


Les poursuites engagées visent notamment James Clapper, le directeur national du renseignement (DNI), une fonction qui coordonne les différentes agences américaines du renseignement, ainsi que les responsables de la NSA, du département de la Défense, du département de la Justice et du FBI.

L'Aclu dénonce un programme qui, dit-elle, "aspire les informations de chaque coup de téléphone passé depuis ou vers les Etats-Unis".

L'affaire Prism a éclaté la semaine dernière lorsque le Guardian britannique et le Washington Post ont révélé l'existence de ce vaste programme de surveillance des communications téléphoniques et via internet.
Les deux journaux s'appuient sur des documents que leur a remis Edward Snowden, un informaticien qui travaillait en sous-traitance pour la NSA et qui s'est volatilisé après s'être réfugié dans un premier temps dans un hôtel de Hong Kong.

L’affaire débordant le cadre des Etats-Unis,  en Europe, la Commission européenne a aussi fait part au gouvernement américain de sa préoccupation et a réclamé des "éclaircissements".

"Des programmes tels que Prism, ainsi que les lois autorisant ce type de programme, mettent en danger le droit fondamental à la protection des données et à la confidentialité des données des citoyens européens", a déclaré devant le Parlement européen le commissaire à la Santé et à la protection des consommateurs, Tonio Borg.

En Allemagne, où Barack Obama est attendu la semaine prochaine, plusieurs ministres ont exigé que le président américain s'explique à son arrivée à Berlin.

Dans une tribune publiée le 11 juin par le Spiegel Online, la ministre de la Justice, Sabine Leutheusser-Schnarrenberger, fait part de son inquiétude.

"Plus une société surveille, contrôle et observe ses citoyens, moins elle est libre", résume-t-elle. "Le soupçon de surveillance excessive des communications est si alarmant qu'on ne peut pas l'ignorer. Pour cette raison, il est primordial que l'administration américaine se montre ouverte et procède à une clarification."

La surveillance par l'Etat est un sujet très sensible en Allemagne où le rôle de la police secrète de l'ex-RDA communiste, la Stasi, et de son réseau d'informateurs est encore présent dans les esprits.

Selon les documents publiés par le Washington Post et le Guardian, le programme Prism permet aux agences du renseignement d'avoir accès aux courriels, conversations et autres types de communications de la part de sociétés comme Google, Facebook, Twitter et Skype.

Le président américain, BarackObama, qui a pourtant été élu sur des valeurs de démocratie et pour ses engagements en faveur des droits de l’homme, déçoit un peu plus chaque jour ses électeurs et ses soutiens dans l’ensemble du monde libre. Il a en effet déclaré qu’il «  estim(ait)  que (Prism représentait)  d'une intrusion mineure dans la vie de ses concitoyens et leur a assuré que "personne" n'écoutait leurs conversations privées » ce qui, évidemment, choque non seulement beaucoup d'Américains mais ausi beaucoup de citoyens attachés aux libertés publiques fondamentales dans le monde entier. Cette défiance vis-à-vis de l’administration Obama et de son incapacité à s’affranchir des « mauvaises habitudes » de l’ère Bush, s’ajoute au désenchantement ressenti après l'abandon du démantèlement du camp de Guantanamo, de la lutte contre la vente libre des armes aux Etats-Unis, de la persécution conduite contre Bradley Manning, Aaron Schwartz, Megaupload, Wikileaks et son fondateur Julian Assange, etc.

Ce post s’inspire largement d’informations publiées dans un article de L’usine digitale/Reuters du 12/06/2013. 

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