La journaliste soudanaise Lubna Ahmed al-Hussein, qui avait été condamnée par un tribunal de Khartoum à 40 coups de fouets, pour avoir porté un pantalon sous ses vêtements ordinaires, a été condamnée à une amende qu'elle a refusé de payer et a choisi d'aller en prison. Une association proche du pouvoir soudanais a payé l'amende pour elle. Elle est désormais libre. Le combat de Lubna est admirable : par son courage et son intransigeance, elle a réussi à attirer l'attention du monde entier sur cette affaire qui nous paraît, à nous occidentaux, absurde. Je ne crois pas, hélas, que cela sera suffisant pour faire évoluer les mentalités dans les pays, comme le Soudan, qui appliquent une interprétation de la charia (loi islamique) dans ses aspects les plus inhumains et les plus rétrogrades (surtout vis-à-vis des femmes!). En tout cas, nous ne pouvons que nous incliner devant des personnalités de cette trempe, comme Aung San Suu Kyi*, en Birmanie, et, chaque fois que nous le pouvons, nous qui sommes libres et ne craignons pas d'être condamnés au supplice ou à la mort pour nos idées, relier leur combat pour la condition féminine qui est aussi un combat pour la liberté de toute l'humanité.
* Je suis très triste de constater qu'à l'instar d'Ingrid Betancourt en Colombie, pour la libération de laquelle j'avais milité, Aung San Suu Kyi a beaucoup déçu depuis son élection. C'est pourquoi je fais mon mea culpa et que je supprime tous les posts (à part celui-ci) que j'ai publié sur elle.
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