"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]

"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]

mercredi 29 octobre 2008

TANITA TIKARAM : "TWIST IN MY SOBRIETY"



Voici une chanson que j'aime depuis que je l'ai entendue pour la première fois. Je viens de l'entendre à nouveau en voiture sur Chérie FM et j'ai eu envie de la mettre sur mon blog. J'aime bien la voix chaude de cette chanteuse anglaise (originaire de Malaisie) ainsi que la mélodie, même si, là encore, les paroles ne sont pas toujours faciles à traduire en français. "Twist in my sobriety" est extrait de son premier album "Ancient Heart", sorti alors qu'elle n'avait que 19 ans, et eut un succès planétaire. Le clip que j'ai trouvé en ligne sur You Tube a été tourné sur l'Altiplano bolivien. Pour en savoir plus sur cette chanteuse un peu oubliée (bien qu'elle ait continué sa carrière avec, en 2005, un 7ème album "Sentimental"), consultez : http://fr.wikipedia.org/wiki/Tanita_Tikaram

All God's children need travelling shoes
Drive your problems from here
All good people read good books
Now your conscience is clear
I hear you talk girl
Now your conscience is clear

In the morning I wipe my brow
Wipe the miles away
I like to think I can be so willed
And never do what you say
I'll never hear you
And never do what you say

Look my eyes are just holograms
Look your love has drawn red from my hands
From my hands you know you'll never be
More than twist in my sobriety
More than twist in my sobriety
More than twist in my sobriety

We just poked a little pie
For the fun people had at night
Late at night don't need hostility
The timid smile and pause to free

I don't care about their different thoughts
Different thoughts are good for me
Up in arms and chaste and whole
All God's children took their toll

Look my eyes are just holograms
Look your love has drawn red from my hands
From my hands you know you'll never be
More than twist in my sobriety
More than twist in my sobriety
More than twist in my sobriety

Cup of tea, take time to think, yea
Time to risk a life, a life, a life
Sweet and handsome
Soft and porky
You pig out 'til you've seen the light
Pig out 'til you've seen the light

Half the people read the papers
Read them good and well
Pretty people, nervous people
People have got to sell
News you have to sell

Look my eyes are just holograms
Look your love has drawn red from my hands
From my hands you know you'll never be
More than twist in my sobriety
More than twist in my sobriety
More than twist in my sobriety


mercredi 15 octobre 2008

RILKE : "TOUT ANGE EST TERRIBLE"




















Deuxième élégie : "Tout Ange est terrible. Et pourtant, malheur à moi ! pourtant je vous invoque, oiseaux de l'âme, si près de nous êtres mortels, en toute connaissance. - Où sont-ils les temps de Tobie, où sur le simple seuil de la maison se tint le plus resplendissant de vous, juste un peu déguisé pour le voyage, et qui déjà n'était plus effrayant ? (Un autre adolescent
pour cet adolescent, curieux, qui le voyait paraître.)

Tobie et l'ange (par Verrochio)* Or, maintenant s'il s'en venait, l'Archange, le dangereux, de derrière les étoiles, s'il faisait un seul pas pour descendre et s'appocher : si fort le coeur nous battrait, si haut il bondirait, éclatant, que nous serions quasi frappés de mort. - Qui êtes vous ?" Réf. Rainer Maria Rilke. Les Elégies de Duino-Les Sonnets à Orphée. Paris, Ed. du Seuil, 1972 (éd. Bilingue allemand-français, trad. d'Armel Guerne) * http://fr.wikipedia.org/wiki/Tobie_et_l'Ange_(Verrocchio)

mardi 14 octobre 2008

JEAN-PHILIPPE GOUDE : "AUX SOLITUDES"


Je voudrais vous parler aujourd'hui d'un musicien que je viens de découvrir sur France-Inter que j'écoute pendant mes trajets en voiture d'Aubenas à Largentière : Jean-Philippe GOUDE et sa formation. Son style, qu'il décrit lui-même comme une musique "pop (ou post) rock-de-chambre". Pour moi, elle est assez atypique, et c'est pour cela qu'elle me plaît. 

Voici son titre Aux Solitudes, un clin d'oeil à l'oeuvre de Henry Purcell, musicien baroque du XVIIe siècle, intitulée Ô Solitude. 

lundi 13 octobre 2008

RILKE : "ELEGIES DE DUINO"
























Photo de Roland Comte


J'ai déjà ici parlé de Rilke. Cela m'a donné l'occasion de belles rencontres. Une en particulier avec quelqu'un qui se reconnaîtra. Je vais citer ici un des extraits des Elégies parmi ceux qui me tiennent le plus à coeur : "Qui, si je criais, qui donc entendrait mon cri parmi les hiérarchies des Anges ? Et cela serait-il, même, et que l'un d'eux soudain me prenne sur son coeur : trop forte serait sa présence et j'y succomberais. Car le Beau n'est rien d'autre que le commencement de terrible, qu'à peine à ce degré nous pouvons supporter encore (...). Tout Ange est terrible. Il me faut donc ainsi me retenir et ravaler en moi l'obscur sanglot, ce cri d'appel."

C'est à peu de choses près une phrase que prononce Oreste, l'un des personnages du film "Paysage dans le brouillard" de Theo Angelopoulos

Et, plus loin, dans la même Elégie (la première, écrite au Château de Duino) : "Et la nuit, oh ! la Nuit ! quand le vent tout empli de l'espace des mondes (...)"

dimanche 12 octobre 2008

MES POESIES : "GLORIA DE LA NOCHE"

Gloria de la noche/Gloire de la nuit


Je ne pouvais détacher mon regard
De ton visage, apacible[1] et terrible visage
Et de tes yeux cernés de noir

Tes cheveux ruisselaient lourdement
Sur un côté de ce visage

T’enveloppait une ample et sombre soie
Marquée d’un pectoral massif

Lorsque tu te levas
Je vis le regard de dédain et d’envie
Que tu laissas peser sur ceux qui, comme moi,
N’étaient pas de la nuit

Tu allas et tu vins, de l’un à l’autre
Souriant d’un sourire lointain,
Délivrant à voix sourde tes messages secrets

Et plus tard, je te vis
Sur tes cheveux était posé, comme tache de sang
Un œillet rouge, phare dans cette nuit

Plus tard encore, nous nous en fûmes
Chacun de son côté
Moi, vers le jour,
Toi, vers une nuit profonde et palpitante
Que tu connais et dans laquelle tu aimes à te noyer

Et je te dis « adieu », Ô, reine de la nuit
¡ Qué tengas suerte ! dans cette quête étrange
Que tu mènes aussi, de ton côté.


[1] Apacible n’est pas une erreur.

J'ai écrit ce poème en 1979, alors que je vivais aux Canaries. Il est dédié à une fille que j'y ai connue, Gloria.

mercredi 8 octobre 2008

HOMMAGE A ANNA POLITKOVSKAÏA


Deux ans après son assassinat, rassemblement à la mémoire de la journaliste russe Anna Politkovskaïa à Moscou MOSCOU — Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées mardi dans le centre de Moscou en hommage à Anna Politkovskaïa, deux ans jour après son assassinat. La journaliste a été abattue dans son immeuble le 7 octobre 2006. Critique envers le Kremlin, elle dénonçait des abus commis en matière de droits de l'Homme en Tchétchénie. L'assassinat a été condamné à l'échelle internationale et plusieurs gouvernements occidentaux ont réclamé l'ouverture d'une enquête indépendante et impartiale. Quatre homme ont été accusés et doivent être jugés la semaine prochaine. Mais le suspect identifié par les autorités comme l'homme qui a appuyé sur la gâchette est toujours en liberté. Les enquêteurs n'ont pas dit qui à leurs yeux serait le commanditaire. La foule rassemblée mardi sous des parapluies était entourée de centaines d'agents de police. L'ancien champion d'échecs et opposant Garry Kasparov ainsi que Mikhaïl Kassianov et Boris Nemtsov, membres de l'opposition, étaient présents à ce rassemblement. Garry Kasparov a qualifié Anna Politkovskaïa de femme "honnête, courageuse et libre". "De telles personnes représentent la principale menace pour la Russie de Poutine", a-t-il ajouté. Ilya Politkovski, fils de la journaliste défunte, a confié à l'Associated Press que la tenue de réunions régulières à la mémoire de sa mère était cruciale. "Elles sont très importantes", a-t-il dit, ajoutant qu'il attendait de voir "ce qui allait se passer" lors du procès. Trois des suspects qui doivent être jugés sont Sergueï Khadjikourbanov, ancien officier de police, et les frères Ibragim et Djabrail Makhmoudov. Tous ont démenti leur culpabilité. Dans la mesure où le quatrième suspect, Pavel Ryagouzov, est un ancien officier du Service fédéral de sécurité (FSB), l'affaire sera jugée par un tribunal militaire de Moscou. Ryagouzov n'est pas accusé d'implication directe dans l'assassinat mais sera jugé simultanément en raison de ses liens avec Khadjikourbanov.
A Paris, Amnesty International France, notamment, demande aux autorités russes de mener à terme, de manière impartiale, l'enquête sur l'assassinat d'Anna Politkovskaïa afin que les responsables, en particulier les commanditaires, soient traduits en justice. L'organisation demande aussi à Moscou de "prendre des mesures concrètes de protection et de soutien des défenseurs des droits humains et toute mesure utile pour mettre fin à l'impunité dont bénéficient ceux qui les agressent ou les menacent". 


samedi 4 octobre 2008

RENE BARJAVEL



Il s'en est fallu de peu que je connaisse René Barjavel grâce à ses cousines cousines Eysseric, qui vivaient à Tulette, dans la Drôme. Melle. Lina Eysseric était mon professeur de philo au Lycée Marcel-Gimond et la dernière année de terminale (c'était juste avant mai 68), s'est mal passée : elle était sans cesse chahutée et l'a très mal vécu d'autant plus qu'elle n'avait pas le soutien de sa direction. Après le bac, lors de mes premières années de fac, je suis resté en contact avec elle et sa soeur, Edmée. Lors de mes passages à Tulette, j'ai plusieurs fois bénéficié de leur hospitalité dans leur vieille maison, située dans le corps des remparts du village, pleine du charme et des parfums des maisons provençales. C'est là, autour de la table de la cuisine, que nous avons parlé de Barjavel, dont j'avais lu avec passion "La nuit des temps". C'est sans doute ce livre qui m'initia à la science-fiction. Il paraissait à l'époque en feuilleton dans le Dauphiné-Libéré [1] et nous attendions impatiemment, ma grand-mère et moi, que mon grand-père ait terminé la lecture des nouvelles du jour (et des annonces nécrologiques, qu'il ne ratait jamais !) pour nous précipiter dessus et nous en arracher le dernier épisode. Nous découpions même le journal et collions, dans un cahier (dont je ne sais pas ce qu'il est devenu), les épisodes quotidiens de ce roman haletant.

Suite à nos échanges sur Brocéliande avec Myrdinn, j'ai eu envie de relire L'Enchanteur pour retrouver la description de l'espluméor. Au début du volume, qui regroupe, de manière un peu anarchique sous le nom de "Romans merveilleux" (Presses de la Cité, coll. Omnibus, 1995) plusieurs de ses romans (certains autobiographiques comme Tarendol et La charrette bleue, mais aussi L'Echanteur, Les Dames à la Licorne et Les Jours du monde, écrits avec Olenka de Veer), je tombe sur un texte écrit en 1985, peu avant sa mort et qui est, en quelque sorte, son testament littéraire et philosophique. Je ne peux résister à vous en citer quelques extraits.


"24 janvier 1985 : Je suis entré ce matin dans ma soixante-quinzième année. Ca commence à faire beaucoup. J'aime la vie, chaque seconde de ma vie. Je n'ai jamais été indifférent, j'ai regardé, écouté, goûté, touché, respiré, aimé. Aimé toute chose et toutes choses, belles et laides, émerveillé par les miracles qui m'entourent et dont je suis fait. Je suis un univers de miracles. Je le sais. Bonheur de sentir le stylo entre mes doigts, et la fraîcheur du papier sous ma main, et de voir le petit serpent de l'écriture dessiner son chemin comme je l'ai voulu et comme il le veut. Bonheur de me savoir vivant et de savoir autour de moi l'univers en marche (...). Essayer de comprendre ? Impossible. Démesure. Mais s'émerveiller de la grandeur infinie, si bien finie en chaque poussière de poussière. Et de l'ingéniosité de chaque détail (...) Vide, tout est vide, disait l'Ecclésiaste. Et ce vide est si [ingénieusement ordonné mots barrés et remplacés par :] méticuleusement et grandiosement ordonné qu'il emplit et construit et anime le vivant et la brique, la brique est vivante (...) Je n'ai pas envie de mourir, mais je crois que j'ai assez vécu. Chaque instant est l'éternité. Je sais que ceux qui m'attendent ne m'apporteront rien de plus (...) Je me suis bien nourri d'être autant que je pouvais, à ma dimension, et de petit savoir, et de grande joie émerveillée. Et maintenant, je voudrais faire comme mon chat après son repas : m'endormir."

René Barjavel est mort quelques mois après avoir écrit ce texte-confession magnifique, très exactement le 24 novembre 1985. Il est enterré dans le petit village de Tarendol, titre d'une de ses oeuvres, face au Mont Ventoux. 

Sur René Barjavel voir aussi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Barjavel

[1] Le roman était prévu, à l'origine, pour être le scénario d'un film que devait réaliser André Cayatte. Malgré l'énorme succès de 2001, l'odyssée de l'espace, la frilosité des producteurs français envers la science-fiction était telle à l'époque, qu'aucun d'entre eux ne voulut tenter l'expérience. Je ne sais pas à quelle date le roman fut publié en feuilleton par le Dauphiné Libéré. D'abord refusé par Denoël, l'éditeur où Barjavel, déjà connu, publiait ses livres, c'est un autre éditeur, Les Presses de la Cité, qui accepta sa publication, et bien lui en a pris puisque le roman devint un best-seller. 

vendredi 3 octobre 2008

INVITATION A DECOUVRIR LE BLOG D'ANNA-MARIA



Par ce post, je vous invite à découvrir le blog d'une autre amie italienne, membre de Cévennes Terre de Lumière et qui s'intéresse à beaucoup de sujets auxquels je m'intéresse aussi (Vierges noires, Templiers, etc.) Elle s'appelle Anna-Maria MANDELLI. Voici l'adresse de son blog (en italien) :

http://www.annamariamandelli.blogspot.com Bonne visite !

2022 : Je n'ai plus de nouvelles d'Anna Maria Mandelli et je vois qu'elle s'est arrêtée de publier depuis 2015. J'espère qu'elle va bien et continue toujours ses recherches qui, sur beaucoup de plans, rejoignaient les miennes...