Photo de Roland Comte
J'ai déjà ici parlé de Rilke. Cela m'a donné l'occasion de belles rencontres. Une en particulier avec quelqu'un qui se reconnaîtra. Je vais citer ici un des extraits des Elégies parmi ceux qui me tiennent le plus à coeur :
"Qui, si je criais, qui donc entendrait mon cri parmi les hiérarchies des Anges ? Et cela serait-il, même, et que l'un d'eux soudain me prenne sur son coeur : trop forte serait sa présence et j'y succomberais. Car le Beau n'est rien d'autre que le commencement de terrible, qu'à peine à ce degré nous pouvons supporter encore (...). Tout Ange est terrible. Il me faut donc ainsi me retenir et ravaler en moi l'obscur sanglot, ce cri d'appel."
C'est à peu de choses près une phrase que prononce Oreste, l'un des personnages du film "Paysage dans le brouillard" de Theo Angelopoulos.
Et, plus loin, dans la même Elégie (la première, écrite au Château de Duino) :
"Et la nuit, oh ! la Nuit ! quand le vent tout empli de l'espace des mondes (...)"
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