Très récemment, une collègue du Portalet m'a prêté un film de science-fiction que je ne connaissais pas, Equilibrium. Le film se déroule dans un monde dystopique post-apocalyptique qui, sous le prétexte d'éviter la reproduction des guerres qui ont failli exterminer l'humanité, a décidé d'éliminer les émotions.
Par conséquent, chaque individu, y compris les jeunes enfants, doit se soumettre à la prise d'injections régulières d'une drogue, le Prozium, censé priver le cerveau de toute émotion. Clerick John Preston (joué par Christian Bale, le magnifique Batman de Batman begins) interprète à la perfection un agent du pouvoir, véritable robot humain, chargé d'éliminer tous ceux qui ne respectent pas ces terribles règles jusqu'à ce qu'il se rende compte de l'horreur absolue des ordres absurdes et inhumains qu'il est chargé d'appliquer. Etant l'un des plus proches collaborateurs du pouvoir, et l'un de ses plus dévoués, il est théoriquement au-dessus de tout soupçon. Mais c'est compter sans le système qui, comme tout système totalitaire, espionne ses propres espions... Parce qu'il est justement entraîné à ne pas écouter ses émotions, il parvient cependant, in extremis, à renverser la vapeur et mettre à bas la tyrannie.
En voyant ce film, j'ai bien entendu pensé à Farenheit 451, le film adapté par François Truffaut en 1966 du livre de Robert Bradbury, publié en 1953. Dans Farenheit, les pompiers se "contentaient" de brûler les livres (et accessoirement les personnes que l'on trouvait avec des livres) et la résistance consistait à "devenir un livre" en l'apprenant par coeur. C'était déjà terrifiant mais le monde d'Equilibrium est mille fois pire. On pense aussi bien entendu à Matrix et à Bienvenue à Gattaca.
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