Ce nom ne vous dit peut-être rien. C'est celui de l'adolescent grec de 15 ans tué par balles lors d'affrontements avec la police d'Athènes le 6 décembre dernier. Sa mort a eu lieu dans le quartier étudiant d'Exarchia, situé en plein coeur d'Athènes et réputé comme le quartier bohème et contestataire de la capitale grecque depuis l'Antiquité. C'est notamment là qu'avaient débuté dans les années 1970 les grandes protestations étudiantes ayant abouti à la chute de la dictature des colonels en 1974. Depuis, les affrontements se sont développés à Athènes, Salonique mais aussi dans d'autres grandes villes de Grèce et de nombreuses manifestations de soutien ont eu lieu dans différentes villes d'Europe (Paris, Barcelone, Bordeaux...) On ne peut, bien entendu, comparer le régime grec actuel à celui qui régnait à l'époque des colonels, et c'est heureux, mais on ne peut s'empêcher de compatir à la douleur de la famille et des amis de ce jeune. La révolte des étudiants d'Athènes a des origines que peuvent comprendre et partager tous les jeunes (et moins jeunes) des atres nations européennes confrontées aux problèmes économiques, aux suppressions d'effectifs, au mal-être généralisé.
J'aime la Grèce, sa civilisation et son peuple et je ne peux rester insensible à ce qui s'y passe actuellement.
Hélas, les manifestations continuent et il y a encore des blessés et des morts. Qu'a-t-on fait de l'inventrice de la démocratie, de la beauté et de la culture sacrifiée sur l'autel de la finance internationale !
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