"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]

"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]

samedi 4 août 2007

AU DELA DES REVES

  1. The Piper at the Gates of Dawn/Le chant aux portes de l'aurore de Richard Cowper




« The piper at the gates of dawn » (Le joueur de pipeau aux portes de l’aurore »

« Le chant aux portes de l’aurore » est le titre d’une nouvelle qui sert d’introduction à l’un des textes que je considère comme les plus magnifiques de la SF : la « Trilogie de Corlay » de Richard COWPER, dont je parle par ailleurs (liste SF)[1].

Dans une Angleterre post-cataclysmique retournée à un mode de vie médiéval l’Eglise officielle, toute puissante, impose son ordre de fer.

Dans cette première nouvelle, un jeune joueur de pipeau, Tom, élevé par un magicien, Morfedd, accompagne le Vieux Pierre qui doit le conduire à York pour intégrer la chorale du Chapitre de la Cathédrale. Sans qu’il en ait conscience, sa musique est porteuse d’un message, celui de l’Oiseau Blanc qui menace la puissante Eglise et, à terme, s’imposera. L’innocent Tom paiera le prix de cette révélation en devenant le premier martyr de la Fraternité.

Viennent ensuite trois volumes :

- La route de Corlay (PF n°278. Denoël, 1979)
- La moisson de Corlay (PF n°350, Denoël, 1982)
- Le testament de Corlay (PF n°371, Denoël, 1983)

Ces quatre livres ont été publiés en France dans les années 1980, par Denoël dans sa prestigieuse collection, hélas disparue en 2000. Les titres les plus célèbres sont peu à peu réédités par Gallimard dans sa collection Folio SF[2]. Cela n’est malheureusement pas le cas, pour l’instant, des livres de Richard Cowper, écrivain injustement méconnu. En attendant, et jusqu’à leur épuisement définitif, on peut encore les trouver en les commandant, soit « neufs » (mais il ne faut pas être trop regardant sur la qualité des ouvrages : papier jauni, couvertures cornées, etc., soit d’occasion (voir mon post Rendez-vous sur ma boutique Price Minister). En tout cas, je ne saurais trop vous recommander de vous les procurer au plus vite car on risque bientôt de ne plus les trouver, sous aucune forme, du moins si Gallimard ne se décide pas à les rééditer.

En ce qui me concerne, je considère cette trilogie comme un incontournable de ma bibliothèque. Si vous n’aimez pas la SF, ne vous laissez pas arrêter par cette classification qui, comme toutes les classifications est trompeuse. Si l’on tient absolument à la faire entrer dans un cadre, cette œuvre relève plus de la Fantasy, mais elle pourrait aussi être considérée comme un livre poétique, une réflexion philosophique, ou un excellent roman. C’est pour moi un véritable bijou, aussi bien sur le plan de la qualité de l’écriture, mais aussi quant à la magie qui se dégage de ce texte, « lumineuse tapisserie tissée avec les fils de l’espace et du temps » (« A tapestry of time », titre original du « Testament de Corlay »).

Le titre « Piper at the gates of dawn/Le chant aux portes de l’aurore » m’a beaucoup intrigué et je vous livre ici le résultat de mes recherches.

- C’est le titre du premier album des Pink Floyd, paru le 7 août 1967. Celui-ci est emprunté au septième chapitre du livre de Kenneth Grahame, « The wind in the willows » (Le vent dans les saules), un classique de la littérature enfantine anglo-saxone, comparable, par certains côtés à « Peter Pan » ou « Alice in wonderland » (Alice au pays des merveilles). Ce livre était l’un des livres préférés de Syd Barett. Sur les onze titres de l’album, huit sont des compositions de Barett. Tous font référence à un « univers surréaliste où se bousculent gnomes gothiques, héroïnes diaphanes, chats diaboliques, épouvantails déprimés et fusées interplanétaires » [JM Oullion]. L’un de ces titres, « The gnome » est justement une « comptine pop déjantée qui évoque les Hobbits de Tolkien, avec une touche du « Wind in the willows » de Grahame. La chanson décrit le périple de Grimble Gromble, parti dans une grande aventure et fait figure de sombre présage pour son auteur (…) [Idem]

Curieusement, c’est aussi un titre interprété par Van Morrison (mais je n’ai pas encore exploré cette piste).

Voici le début de la chanson :

« Piper at the gates of dawn
« The coolness of the riverbank, and the whispering of the reeds
« Daybreak is not so very far away

Traduction proposée par moi-même :

Le joueur de pipeau aux portes de l’aurore
La fraîcheur des berges et le murmure des roseaux
L’aube n’est plus très loin


[1] Fait partie du recueil de nouvelles : « Les Gardiens » PF n°259, Paris, Denoël, 1978.
[2] On peut trouver une histoire de la collection Présence du Futur sur Internet : http://farlen.free.fr/livres/pdf/pdfpres/histog.html

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