Un titre énigmatique pour un blog qui me ressemble. Avec ces textes, ces images, ces musiques, je voudrais vous faire voyager en ma compagnie et vous faire partager mes goûts, mes heurs, mes douleurs, mes couleurs, mes coups de coeur...
"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]
"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]
"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]
dimanche 28 septembre 2014
CINEMA : "NOS ETOILES CONTRAIRES"
Cela faisait plusieurs mois que je n'étais pas allé au cinéma car aucun des films qui étaient programmés ici ne m'avait emballé.
Je voudrais vous parler aujourd'hui d'un film magnifique que je viens de voir : "Nos étoiles contraires" de Josh Boone. Ce film vient de sortir mais je ne sais pas s'il restera longtemps à l'affiche. En effet, le jour où je l'ai vu, nous étions deux dans la salle (il faut dire qu'il était en VO), mais tout de même !
Lire la présentation et la critique complète sur mon site cinéma Cinérock07.
"DITES A TOUT LE MONDE CE QUE JE SUIS DEVENUE"
Photo de Camille Claudel à 20 ans, auteur inconnu, 1884
Mon amie Mireille Laporte, qui vit en Italie et avec qui nous communiquons via Facebook, a mis en ligne cette lettre datée du 15 juin 1918, qu'écrivit Camille Claudel, alors internée à l'asile d'aliénés de Montfavet (Vaucluse) au Dr. Michaux pour lui demander d'intervenir pour la faire libérer.
Cette émouvante lettre, "véritable cri de souffrance et appel au secours pour fuir la misère sordide qui l’étouffe et finalement, l’emportera" a d’abord été publiée sur le site de Des Lettres puis, reprise sur celui du Nouvel Observateur/Rue89.
Monsieur le Docteur,
Vous ne vous souvenez peut-être plus de votre ex-cliente et
voisine, Mlle Claudel, qui fut enlevée de chez elle le 13 mars 1913 et
transportée dans les asiles d’aliénés d’où elle ne sortira peut-être jamais.
Cela fait cinq ans, bientôt six, que je subis cet affreux
martyre.
Je fus d’abord transportée dans l’asile d’aliénés de
Ville-Evrard puis, de là, dans celui de Montdevergues près Montfavet
(Vaucluse).
Inutile de vous dépeindre quelles furent mes souffrances.
J’ai écrit dernièrement à monsieur Adam, avocat, à qui vous
aviez bien voulu me recommander, et qui a plaidé autrefois pour moi avec tant
de succès ; je le prie de vouloir bien s’occuper de moi.
Mais dans cette circonstance, vos bons conseils me seraient
nécessaires car vous êtes un homme de grande expérience et, comme docteur en
médecine, très au courant de la question. Je vous prie donc de vouloir bien
causer de moi avec monsieur Adam et de réfléchir à ce que vous pourriez faire
pour moi.
Du côté de ma famille il n’y a rien à faire ; sous
l’influence de mauvaises personnes, ma mère, mon frère [Paul Claudel] et ma
sœur n’écoutent que les calomnies dont on m’a couverte.
On me reproche (ô crime épouvantable) d’avoir vécu toute
seule, de passer ma vie avec des chats, d’avoir la manie de la persécution !
C’est sur la foi de ces accusations que je suis incarcérée depuis cinq ans et
demi comme une criminelle, privée de liberté, privée de nourriture, de feu et
des plus élémentaires commodités.
J’ai expliqué à monsieur Adam, dans une longue lettre, les
autres motifs qui ont contribué à mon incarcération ; je vous prie de la lire
attentivement pour vous rendre compte des tenants et aboutissants de cette
affaire.
Peut-être pourriez-vous comme docteur en médecine user de
votre influence en ma faveur. Dans tous les cas, si on ne veut pas me rendre ma
liberté de suite, je préfèrerais être transférée à la Salpêtrière ou à
Sainte-Anne ou dans un hôpital ordinaire, où vous puissiez venir me voir et
vous rendre compte de ma santé.
On donne ici pour moi 150 francs par mois et il faut voir
comme je suis traitée : mes parents ne s’occupent pas de moi et ne répondent à
mes plaintes que par le mutisme le plus complet, ainsi on fait de moi ce qu’on
veut. C’est affreux d’être abandonnée de cette façon, je ne puis résister au
chagrin qui m’accable.
Enfin j’espère que vous pourrez faire quelque chose pour moi
et il est bien entendu que si vous avez quelques frais à faire, vous voudrez
bien en faire la note et je vous rembourserai intégralement.
J’espère que vous n’avez pas eu de malheur à déplorer par
suite de cette maudite guerre, que monsieur votre fils n’a pas eu à souffrir
dans les tranchées et que madame Michaux et vos deux jeunes filles sont en
bonne santé.
Il y a une chose que je vous demande aussi : c’est, quand
vous irez dans la famille Merklen, de dire à tout le monde ce que je suis
devenue.
Maman et ma sœur ont donné l’ordre de me séquestrer de la
façon la plus complète, aucune de mes lettres ne part, aucune visite ne
pénètre.
A la faveur de tout cela, ma sœur s’est emparée de mon
héritage et tient beaucoup à ce que je ne sorte jamais de prison. Aussi je vous
prie de ne pas m’écrire ici et de ne pas dire que je vous ai écrit, car je vous
écris en secret contre les règlements de l’établissement et si on le savait, on
me ferait bien des ennuis !
Si quelquefois, vous croyez possible de venir me voir, comme
mon docteur, cela me ferait bien plaisir de causer avec vous ; en vous
adressant au docteur Clément, il vous donnerait l’autorisation.
Enfin je m’en remets à votre sagesse et à votre inspiration
; mais je n’y compte pas beaucoup car ici c’est bien loin et vous êtes toujours
si occupé que je doute que vous puissiez entreprendre un pareil voyage.
Je vous en prie : faites tout ce que vous pourrez pour moi
car vous m’avez montré plusieurs fois que vous aviez beaucoup de prudence et
j’ai bien confiance en vous.
Recevez, monsieur le Docteur, mes meilleurs souvenirs
C. Claudel
Je dois vous mettre en garde contre les balivernes dont on
se sert pour prolonger ma séquestration. On prétend que l’on va me laisser
enfermée jusqu’à la fin de la guerre ; c’est une blague et un moyen de m’abuser
par de fausses promesses car cette guerre-là n’est pas pour finir et d’ici-là
je serai finie moi-même. Ah ! si vous saviez ce qu’il faut endurer ! C’est à
faire frémir ! Si quelquefois je ne pouvais plus vous écrire, veuillez tout de
même ne pas m’abandonner et agir si vous pouvez le plus tôt possible.
Ce qui gêne dans cette circonstance, c’est l’influence
secrète des étrangers qui se sont emparés de mon atelier et qui tiennent maman
dans leurs griffes pour l’empêcher de venir me voir."
Ce véritable appel au secours d'une femme qui avait visiblement toute sa raison, n'eut pas l'impact souhaité par son auteur puisqu'elle mourut en 1943, vraisemblablement de malnutrition, dans ce terrible endroit où elle vécut 30 ans d'enfer.
Pourtant, dès le mois suivant son internement, une grande campagne de presse dénonçant les conditions arbitraires de sa "séquestration légale" mais rien n'y fit, même pas l'intervention d'Auguste Rodin qui lutta jusqu'à sa mort, en 1917, pour la faire libérer. La loi du 30 juin 1838 sur les aliénés qui rendait possible l'internement arbitraire pour raison psychiatrique à l'initiative de la famille ou d'une autorité quelconque, n'a été modifiée qu'en 1968 mais est malgré tout restée en vigueur jusqu'à l'adoption d'une nouvelle loi, le 27 juin 1990 !
mardi 23 septembre 2014
IRAN : 91 COUPS DE FOUET POUR UN CLIP VIDEO !
Six mois de prison et 91 coups de
fouet pour avoir dansé sur “Happy” de Pharrell Williams
L’été dernier, la chanson “Happy”
(Heureux) de Pharrell Williams avait fait un tabac dans le monde entier… Pour leur malheur, elle
a aussi donné l’idée à six jeunes iraniens de poster une vidéo sur internet où
ils ne faisaient rien de plus grave que de chanter et de danser sur la musique
de la chanson. Malheureusement pour eux, cela n’a pas plu aux arriérés qui dirigent
l’Iran. Six d’entre eux sont condamnés à six mois de prison et 91 coups de
fouet, et le septième à un an de prison en plus des 91 coups de fouet. La
raison d’une telle punition, une jeune femme apparaît sur la vidéo vêtue à l’occidentale !
Amnesty International s’est élevé
contre la condamnation. Heureusement, leur vie n’est pas menacée pour l’instant
puisque la condamnation est suspendue pour une durée de trois ans mais elle
peut être appliquée si la moindre offense similaire est commise.
Au cours de leur détention, les
sept jeunes ont été forcés de s’excuser sur une chaîne de télévision nationale
pour avoir diffusé ce qui a été qualifié de “clip vulgaire offensant la
chasteté publique” par le chef de la police iranienne. Au cours d’une interview
avec Masih Alinejad, journaliste iranienne exilée à Londres, le frère de l’une
des jeunes filles de la vidéo rapporte que les autorités iraniennes ont pénétré
dans leur demeure familiale, attaqué sa sœur et confisqué ses possessions, dont
son ordinateur et son téléphone. L’interview, menée sur le site Soundcloud, a
été retranscrite et traduite sur le site de Dazed : “La vidéo a été tournée
pour mettre en scène le bonheur. Ce n’était même pas fait dans le but d’oublier
les problèmes du pays, mais juste pour montrer qu’il faut apprécier les moments
positifs que nous offre la vie.”
Quant à l’auteur de la chanson,
Pharrell Williams, il a déclaré sur sa page Facebook se sentir “plus que triste
que ces gamins aient été arrêtés pour avoir essayé de diffuser le bonheur″.
Merci aux Inrocks pour l'information en grande partie issue de l'article signé Fleur Burlet.
Merci aux Inrocks pour l'information en grande partie issue de l'article signé Fleur Burlet.
QUI VEUT PRENDRE LA DEFENSE DE M. CHAT ?
M. Chat au Centre Pompidou
M. CHAT (« Monsieur Chat ») est la
création graphique du graffeur Thoma Vuille. Cet artiste de street art franco-suisse
est né à Boudry dans le canton de Neuchâtel le 16 juillet 1977. Il est le
créateur du personnage de M. CHAT, un chat jaune orangé réalisé à la peinture
acrylique dans une démarche alliant optimisme, transgression et culture de
proximité. Ce personnage énigmatique arbore toujours un énorme sourire. À
partir de 2003, des ailes blanches lui poussent sur le dos. Il est généralement
peint sur des murs, à des endroits inaccessibles. Les premières apparitions de
M. Chat remontent à 1997 dans les rues d'Orléans où, en 2003, Thoma Vuille a
créé l’espace d’art contemporain Galerie Wall (aujourd’hui fermé). En France, outre Orléans, on a pu voir M. Chat
sur les murs de Rennes, Nantes, Tours, Trouville-sur-Mer, Blois, La Rochelle,
l'Île de Ré, Sète, Saint-Étienne, Hénin-Beaumont. M. Chat est aussi célèbre à l’étranger. On
retrouve son sourire espiègle dans de nombreux s pays européens (Angleterre,
Allemagne, Espagne, Pays-Bas, Suisse, Bosnie Herzégovine...) mais aussi à New
York, Hong Kong, Macao, Séoul, Hué, Dakar, etc.
Récemment, la RATP qui ne se
singularise pas par son humour, lui a fait un procès pour avoir tagué lastation du métro Châtelet à Paris. Elle lui réclame 1800 € de dommages et
intérêt pour dégradation d’un mur… Comble du ridicule, le mur de plâtre qui a été
joliment décoré par un M. Chat hilare est en réfection et doit être prochainement recouvert de
carreaux de faïence !
Si vous voulez prendre la défense
de M. Chat, signez la pétition sur Change.org (déjà 18000 signatures, dont la
mienne !)
vendredi 12 septembre 2014
L'IMAGINATION SELON ALBERT EINSTEIN
Auteur anonyme
Extrait du Carnet noir.
Phrase, entendue dans la série fantastique Teen Wolf (29/08/2014) :
"Imagination is more important than knowledge"
(Albert Einstein)
[L'imagination est plus importante que la connaissance - ou le savoir]
jeudi 11 septembre 2014
SIMON & GARFUNKEL : SCARBOROUGH FAIR
Scarborough fair (La foire de Scarborough)
Are you going to Scarborough Fair?
Vas-tu à la foire de Scarborough ?
Parsley, sage, rosemary & thyme
Persil, sauge, romarin et thym
Remember me to one who lives there
Rappelle-moi au souvenir de celle que tu y trouveras
She once was a true love of mine
Un jour, elle fut l'amour de ma vie
Tell her to make me a cambric shirt
Dis-lui de me faire une chemise de batiste (1)
(On the side of a hill in the deep forest green)
Sur la pente d’une colline, au plus profond de la forêt
Parsley, sage, rosemary & thyme
Persil, sauge, romarin et thym
(Tracing a sparrow on snow-crested ground)
(J’ai suivi les traces d’un moineau dans la neige)
Without no seams nor needlework
Sans couture ni travaux d’aiguille (2)
(Blankets and bedclothes a child of the mountains)
(Couvertures et draps, un enfant des montagnes...)
Then she'll be a true love of mine
Alors elle redeviendra le seul amour de ma vie
(Sleeps unaware of the clarion call)
(... dort inconscient de l’appel du clairon) (3)
Tell her to find me an acre of land
Dis-lui de me trouver une acre de terre (4)
(On the side of a hill, a sprinkling of leaves)
(Sur la pente de la colline, une fine couche de feuilles)
Parsley, sage, rosemary, & thyme
Persil, sauge, romarin et thym
(Washed is the ground with so many tears)
(Le sol est délavé par tant de larmes)
Between the salt water and the sea strand
Entre l’eau salée et la grève
(A soldier cleans and polishes a gun)
(Un soldat nettoie et polit son arme)
Then she'll be a true love of mine
Alors, elle redeviendra le seul amour de ma vie
Tell her to reap it in a sickle of leather
Dis-lui de faire la récolte avec une faucille en cuir (5)
(War bellows, blazing in scarlet battalions)
(La guerre mugit, explosant en bataillons sanglants)
Parsley, sage, rosemary & thyme
Persil, sauge, romarin et thym
(Generals order their soldiers to kill)
(Les généraux ordonnent à leurs soldats de massacrer)
And to gather it all in a bunch of heather
Et de lier la récolte avec un brin de bruyère)
(And to fight for a cause they've long ago forgotten)
(Et de lutter pour une cause qu'ils ont oubliée depuis longtemps)
Then she'll be a true love of mine
Alors, elle redeviendra le seul amour de ma vie
Are you going to Scarborough Fair?
Vas-tu à la foire de Scarborough ?
Parsley, sage, rosemary & thyme
Persil, sauge, romarin et thym
Remember me to one who lives there
Rappelle-moi au souvenir de celle qui y habite
She once was a true love of mine.
Un jour, elle fut le seul amour de ma vie.
(1) La batiste est une fine toile de lin ou de coton, utilisée pour réaliser des chemises.
(2) Une chemise de batiste sans couture : un linceul.
(3) "Dort inconscient de l'appel du clairon" : Le soldat est mort sur le champ de bataille. Il n'entend plus le clairon.
(4) Une acre est une unité de mesure très ancienne encore usitée dans les pays anglo-saxons. Elle vaut 40,47 ares soit 4047 m². On pense qu'elle vient de l'ancienne mesure romaine correspondant probalement à la surface d'un champ (aecer) que l'on pouvait labourer en un jour.
(5) Comme la chemise de batiste sans couture, il est impossible de moissonner avec une "faucille en cuir", ou de lier une récolte avec un brin de bruyère.
Histoire et sens de la chanson
Au XVe siècle, la commune de Scarborough était célèbre pour sa grande foire annuelle qui commençait le 15 août et durait plus d’un mois. La chanson se compose
de deux parties. Dans la première partie, l'homme prétend imposer une tâche
impossible à la femme (faire une chemise sans couture, moissonner avec une faucille en cuir, attacher la récolte avec un brin de bruyère, etc.) car il sait que son amour est perdu à jamais. La deuxième partie (Oh will you find me an acre
of land, plough it, sow it, reap it, … "Trouve-moi une acre de terre,
laboure-la, sème-la, récolte-la…") est la réponse, moqueuse, de la jeune-femme
aux exigences de son fiancé. Mais les herbes citées comme un refrain (persil,
sauge, romarin et thym) évoquent la mort. En effet, au Moyen-âge, le
persil était associé à l'au-delà ; les Grecs l'utilisaient lors des
cérémonies funéraires car ils croyaient que cette plante poussait seulement
là où le sang du jeune Archémore avait été répandu lorsqu'il fut tué par un
serpent. La sauge, quant à elle, était associée à l'immortalité. Le romarin, lui, était censé éloigner les mauvais esprits et les mauvais rêves. Le thym, enfin,
était symbole de courage.
C'est certainement le sens profond d'une chanson qui, malgré son air enjoué, est beaucoup plus profonde qu'il y paraît. L'album sur lequel se trouve la chanson est sorti en 1966. Les allusions au soldat, au combat et à la mort n'existent pas dans le texte original et ont été ajoutées par Simon & Garfunkel par référence à la guerre du Viet Nâm dans laquelle les Etats-Unis entrèrent en 1965 et qui traumatisa toute une génération. Leur analyse nous met sur la voie : De la colline où il est mort, voyant passer un
marchand qui se rend à la foire de Scarborough, le jeune soldat lui demande de
dire à sa bien-aimée (au seul amour de sa vie qu'il ne reverra pas) de lui préparer une chemise sans
coutures (un linceul) et de lui procurer une acre de terre (pour enterrer son corps), qu’elle labourera,
sèmera et arrosera de ses larmes ("Washed is the ground with so many tears").
[RC avec l'aide de Maryse M.]
[RC avec l'aide de Maryse M.]
CARNET NOIR : LE RÊVE PAR OSCAR WILDE
Extrait de mon Carnet noir
Voici une citation que j'ai entendue dans un film de Yann Samuell vu sur France 2 le 8 Juillet 2014. Le film s'intitulait l'Age de raison. Sophie Marceau y prononçait cette phrase qu'elle attribuait à Oscar Wilde:
"Il est important d'avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre de vue."
En fait, la citation exacte serait "Wisdom means to have sufficiently big dreams so as not to lose sight of them while pursuing them."
Autrement dit : La sagesse consiste dans le fait d'avoir des rêves suffisamment grands pour qu'on ne puisse pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit." (Mais, malgré mes recherches, je n'ai pas réussi à identifier l'oeuvre d'où cette citation était tirée.)
lundi 8 septembre 2014
"NOUS AVONS TREBUCHE DANS LE TEMPS..."
Illustration provenant du site "La Taverne de l'étrange"
Je viens de terminer la lecture de "Demain" de Guillaume Musso où le héros, Matthew, qui vit à Boston, achète un ordinateur d'occasion qui le met en communication avec Emma, une jeune new-yorkaise. Mais le hic, c'est que si Emma vit en 2010, Matthew, lui, vit en 2011.
J'ai toujours été passionné par le temps, le décalage temporel, et les nouvelles technologies. Dans ce livre, j'ai relevé une phrase en particulier que je vous livre :
"Pas plus que vous, je ne suis en mesure de comprendre cette distorsion du temps. Sans doute y a-t-il des phénomènes qui résistent à toute explication logique ou scientificque et c'est ce que nous expérimentons tous les deux.
"Nous avons 'trébuché' dans le temps, comme disait Einstein."
J'aime beaucoup cette idée de "trébucher dans le temps". Je ne sais pas vraiment si Einstein l'a utilisée mais j'ai envie d'approfondir.
Il y a quelques années, j'avais lu un roman de Jacques Attali qui s'intitulait "Au-delà de nulle part" qui mettait en scène un jeune scientifique américain recevant sur sa messagerie électronique, un e-mail émis depuis l'avenir, le mettant en garde contre la destruction de la planète par une comète qui devait frapper la terre, entraînant la destruction de toute civilisation. J'avais lu et relu ce livre plusieurs dois tant il m'avait passionné et j'avais même écrit à l'auteur (qui m'avait répondu) pour le féliciter.
En faisant une rapide recherche sur Internet à partir des mots-clé "Einstein" et "Trébucher dans le temps", je suis tombé sur cet article dont je transcris cet extrait :
"Utopie fascinante ou une réalité
à venir… ? En août 1901, deux Anglaises, Miss Moberly et Miss Jourdain décident
de visiter Versailles pour la première fois. Elles se dirigent ainsi vers les
jardins du Petit Trianon, où se trouve le fameux Hameau de la Reine. Elles
parcourent les allées ombragées, tout en croisant de nombreux visiteurs. C’est
alors qu’elles vont connaître une aventure extraordinaire qui va bouleverser
leur vie. En effet, les deux Anglaises vont franchir les barrières du temps et
se retrouver à l’époque de Louis XVI et de Marie-Antoinette, en 1789. Puis, un
deuxième voyage dans le temps reproduit le même phénomène, lorsque Miss
Jourdain retourne à Versailles, le 21 janvier 1902.
Cocteau écrira : « leur aventure
est sans doute la plus considérable de toutes les époques et il est dommage que
la science répugne à ces phénomènes exceptionnels, car sinon elle en
éclairerait considérablement sa lanterne ». « Il paraîtrait, écrit encore
Cocteau, qu’une récente découverte apporte la preuve que le kiosque vu par les
dames d’Oxford aurait été prévu et jamais exécuté par le jardinier paysagiste
anglais de la reine Marie-Antoinette, en 1789. Cela compliquerait l’énigme et
lui vaudrait un intérêt nouveau, celui du libre arbitre en tant que
possibilités diverses composant la matière fixe que l’espace et le temps nous
découlent. Ce qui aurait pu être ou ce qui pourrait être possédant de par ce
principe, la même puissance projective que ce qui a été ou que ce qui est ».
Avec cette hypothèse, le débat va
plus loin, puisqu’il admettrait l’existence visuelle du kiosque décrit avec
précision par les demoiselles, que celui-ci ait été ou non matérialisé.
Interrogé, paraît-il, sur l’histoire de ces deux Anglaises, Einstein aurait
répondu : « Alors, si c’est vrai, elles ont trébuché dans le temps ! » Ainsi
pour lui, on peut « trébucher dans le temps comme on rate une marche d’escalier
». Il peut donc arriver que des personnages du passé viennent ainsi s’égarer
dans notre présent et parmi nous. (…) »
[Extrait de l’article non signé « Le
voyage dans le temps » 6 avril 2012 publié sur le site La Taverne de l’étrange]
Inscription à :
Articles (Atom)