Il y a un an, j'apprenais le décès de Matthieu par une de mes élèves. Je ressentis un choc effroyable. Je ne m'y attendais pas. Personne ne s'y attendait. C'était un garçon si incroyablement plein de vie, prévenant, intelligent, gentil.
Je l'ai connu comme élève au collège Le Portalet pendant quatre ans. Il était l'un des piliers de l'Atelier théâtre que j'animais. C'était un excellent acteur, aussi bien dans les rôles tragiques (il avait interprété un inoubliable Créon, dans Antigone d'Anouilh, que comiques).
Je suis resté en contact avec lui après son départ du collège et j'ai un peu suivi ce qu'il a fait au Lycée Marcel Gimond où il continuait le théâtre ainsi qu'à Joyeuse où il interprétait, pour le plaisir de tous, le rôle du duc Anne de Joyeuse. Je sais combien il y était apprécié.
Il était venu filmer notre dernier spectacle avant que je ne quitte le collège et devait me faire passer l'enregistrement.
Un an, et la douleur et le manque sont toujours là car on ne peut oublier un garçon comme lui et regretter qu'il ait préféré dire au revoir aux siens, à ses amis, et quitter cette terre qui lui pesait, même si jamais il ne montrait sa souffrance.
S'il avait vécu, je suis convaincu qu'il aurait fait une grande carrière au théâtre ou au cinéma.
Dans la lettre qu'il a laissée à sa famille, il demandait qu'on ne l'oublie pas. Mais comment pourrions-nous t'oublier, Matthieu ? Impossible, impensable. Tu resteras toujours dans nos coeurs, ceux de tes profs, de tes amis si nombreux, de ta famille.
Je ne t'oublierai jamais Matthieu je penserai toujours à toi
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