Le Carnet noir succède au Carnet bleu que vous avez appris à
connaître. En effet, le Carnet bleu s'était
rempli, au fil des années, de pensées, de réflexions, de citations...
dans lesquelles je me plongeais régulièrement pour en tirer des phrases qui ont
en partie alimenté ce blog.
J'ai commencé à écrire dans le
Carnet noir seulement en mai 2012 pour parler
d'une série de science-fiction, de Barcelone, et
de l'architecture d'Antoni Gaudi. Le rapprochement de ces sujets peut
sembler bizarre. Il l'est.
En effet, lors de notre visite au
Centre Gaudi, deReus, ville natale d'Antoni Gaudi, l'architecte (entre autres) de cet invraisemblable monument qu'est la
SagradaFamilia, j'ai vu l'extrait d'une vidéo tirée de la série de science-fiction
Fringe (pour en savoir plus sur cette série,
voir mon blog cinéma ICI) où le
héros, Peter Bishop survole une construction bâtie sur l'île de Manhattan par
Antoni Gaudi à l'emplacement où devraient se trouver les Twin Towers. Or, ce
bâtiment, l'
Hotel Atraccion, s'il n'a jamais, dans la réalité, été construit, a
bien été imaginé et dessiné par Gaudi.
Au retour de Barcelone, cette histoire m'a longuement trotté
dans la tête et je n'ai eu de cesse d'en apprendre davantage. Grâce à des
heures passées à surfer sur Internet, j'ai donc découvert que l'un des
collaborateurs de Gaudi, l'architecte
Joan Matamala, avait révélé que le maître
avait réalisé ce projet à la demande de deux hommes d'affaire américains
non-identifiés et que l'hôtel, s'il avait été construit selon les techniques
des paraboloïdes mises au point par le génial architecte, aurait atteint, voire
dépassé, les 360 m de haut, soit env. 80 mètres de moins que l'Empire State Building.
Ebauche de Gaudi de l'Hotel Atraccion qui devait être
construit à Manhattan (photo prise au Centre Gaudi de Reus)
La deuxième étape a été de me procurer la série Fringe.
L'épisode dans lequel apparaît l'
Hotel Atraccion est très bref mais il a
aiguisé un peu plus ma curiosité. J'ai donc poursuivi mes recherches et je suis
tombé sur un livre écrit par un anglais, John Stephen Raynor intitulé
"The Gaudi facade"
("La façade de Gaudi", hélas, non traduit en français), où l'auteur
cite le nom des hommes d'affaire inconnus qui auraient mandaté Gaudi. J'ai donc
pris contact avec l'auteur et une correspondance s'est établie entre nous.
Cette introduction faite, qu'il faudra que je développe dans un autre billet,
j'en reviens à ce que j'ai noté dans mon nouveau carnet.
Je passe sur le début (qui correspond plus ou moins à ce que
je vous ai dit plus haut). Je parle ici de la série
Fringe :
"Cette série, dont j'ai déjà regardé les deux premières
saisons, me passionne car elle parle d'univers parallèles et de la relativité
du temps. C'est un sujet qui m'a toujours fasciné et je regrette de ne pas
avoir les notions scientifiques suffisantes pour mieux comprendre tout cela.
J'ai, certes, une formation universitaire, mais elle est purement littéraire
car j'ai toujours été imperméable aux mathématiques et à tout ce qui s'y
rattache. L'épisode que je viens de voir s'intitule "The firefly" (ce
qui signifie "la luciole"). Dans cet épisode, l'observateur lance
volontairement une réaction en chaîne (le phénomène est aussi connu du grand
public sous le nom "d'effet papillon") pour essayer - c'est du moins
ce que croient le héros - de rétablir
l'équilibre des choses détraqué par l'intervention de l'observateur lorsque, au
début de l'histoire, il a sauvé Peter enfant et son père tombés dans un lac
gelé. Dans le dialogue qui suit, Peter et son père Walter s'interrogent :
- "Tu n'as pas l'impression que lorsqu'on
est sur le point d'obtenir des réponses, quelqu'un change l'énoncé des questions ?"
Cette phrase a trouvé en moi une résonance très forte. C'est
en effet ce que je ressens souvent lorsque je trouve une réponse à une question
que je me pose. La réponse ouvre bien souvent (à vrai dire, presque toujours)
sur une autre question comme si quelqu'un, quelque part, s'ingéniait à changer
les données de la question..."