AFP - lundi 7 avril 2008, 19h06
Le passage de la flamme olympique à Paris tourne au fiasco
Les manifestants pro-Tibétains ont harcelé lundi les porteurs de la flamme olympique à Paris, obligeant finalement les organisateurs à interrompre le relais avant son terme et transformant cette journée en véritable fiasco, après une étape londonienne déjà chahutée.
Malgré une très forte présence policière, les organisateurs chinois, harcelés par les militants depuis le départ de la Tour Eiffel à la mi-journée, ont jeté l'éponge. Ils ont décidé d'annuler les derniers relais et de convoyer la flamme en bus jusqu'à son lieu d'arrivée, le stade Charléty, dans le sud de la capitale. Au moins une personne, un caméraman de télévision, a été blessée dans les échauffourées.
La Chine n'avait pas réagi lundi soir aux événement parisiens, mais l'agence Chine nouvelle a condamné les incidents de la veille à Londres, estimant qu'ils constituaient "une violation grave de l'esprit olympique". Lundi dans la nuit, le journal de la télévision centrale chinoise a brièvement évoqué les incidents de Paris, sans donner de détails.
La flamme olympique devait quitter la France lundi soir à destination de San Francisco (Etats-Unis). Trois militants pro-Tibet ont escaladé lundi des haubans du célèbre pont du Golden Gate à San Francisco. Ils ont déployé, une fois hissés à bonne hauteur, un drapeau tibétain et une banderole disant "one world, one dream, free Tibet" (un monde, un rêve, libérer le Tibet).
Le relais parisien a été interrompu au niveau de l'Assemblée nationale, où une quarantaine de députés de tous les groupes politiques ont manifesté, ceints de leur écharpe tricolore, dans l'enceinte du parlement, dans le jardin donnant sur le pont de la Concorde. Tous scandaient "Liberté pour le Tibet", avant d'entonner la Marseillaise.
La confrontation entre manifestants et forces de l'ordre a parfois pris un tour brutal. Au moins 20 personnes ont été interpellées. Toutes avaient été relâchées en fin de journée sauf une, placée en garde à vue.
Un caméraman de France 2 a été blessé après avoir été frappé par les forces de l'ordre. Il a perdu connaissance une dizaine de secondes, s'est relevé, mais a dû être conduit à l'hôpital.
Julien Dray, porte-parole du Parti socialiste, a déploré que les jeux Olympiques de Pékin "tournent à la farce sinistre avant même d'avoir commencé". Le Secrétaire d'Etat aux Sports Bernard Laporte a simplement déploré les incidents, affirmant: "J'aurais préféré que ça se passe autrement (...) les défenseurs des droits de l'homme ne respectent pas les autres".
Une cérémonie prévue devant l'Hôtel de Ville a été annulée à la demande des officiels chinois, alors que des élus venaient de déployer sur la façade une banderole de l'association Reporters sans frontières (RSF) montrant des menottes figurant les anneaux olympiques, ainsi qu'un drapeau tibétain.
Dans trois lieux symboliques, sur la Tour Eiffel, sur les Champs-Elysées et sur la façade de Notre-Dame de Paris, les militants de RSF ont réussi à déployer leur banderole.
Lundi, le président du Comité international olympique (CIO) Jacques Rogge a appelé à Pékin à une résolution pacifique de la crise au Tibet et condamné l'usage de la violence. "Le CIO a exprimé sa vive inquiétude et appelé à une résolution rapide et pacifique au Tibet", a-t-il déclaré.
"Quelle que soit la raison, la violence n'est pas compatible avec les valeurs de la flamme olympique ou des jeux Olympiques", a affirmé M. Rogge, qui doit présider dans la capitale chinoise à partir de mercredi la commission exécutive du CIO.
Un impressionnant dispositif de sécurité, digne de la protection d'un chef d'Etat, avait été mis en place à Paris avec pas moins de 3.000 policiers, sur terre, dans les airs et même sur la Seine. La protection rapprochée de la flamme était composée de 65 motards, 100 policiers en rollers et autant de pompiers de Paris joggeurs.
La torche devait initialement être portée par 80 relayeurs sur les 28 km du parcours.
Cet article, repris de l'Agence France Presse et publié sur MSN actualités me paraît suffisamment explicite et intègre pour ne pas avoir à être commenté.
Le passage de la flamme olympique à Paris tourne au fiasco
Les manifestants pro-Tibétains ont harcelé lundi les porteurs de la flamme olympique à Paris, obligeant finalement les organisateurs à interrompre le relais avant son terme et transformant cette journée en véritable fiasco, après une étape londonienne déjà chahutée.
Malgré une très forte présence policière, les organisateurs chinois, harcelés par les militants depuis le départ de la Tour Eiffel à la mi-journée, ont jeté l'éponge. Ils ont décidé d'annuler les derniers relais et de convoyer la flamme en bus jusqu'à son lieu d'arrivée, le stade Charléty, dans le sud de la capitale. Au moins une personne, un caméraman de télévision, a été blessée dans les échauffourées.
La Chine n'avait pas réagi lundi soir aux événement parisiens, mais l'agence Chine nouvelle a condamné les incidents de la veille à Londres, estimant qu'ils constituaient "une violation grave de l'esprit olympique". Lundi dans la nuit, le journal de la télévision centrale chinoise a brièvement évoqué les incidents de Paris, sans donner de détails.
La flamme olympique devait quitter la France lundi soir à destination de San Francisco (Etats-Unis). Trois militants pro-Tibet ont escaladé lundi des haubans du célèbre pont du Golden Gate à San Francisco. Ils ont déployé, une fois hissés à bonne hauteur, un drapeau tibétain et une banderole disant "one world, one dream, free Tibet" (un monde, un rêve, libérer le Tibet).
Le relais parisien a été interrompu au niveau de l'Assemblée nationale, où une quarantaine de députés de tous les groupes politiques ont manifesté, ceints de leur écharpe tricolore, dans l'enceinte du parlement, dans le jardin donnant sur le pont de la Concorde. Tous scandaient "Liberté pour le Tibet", avant d'entonner la Marseillaise.
La confrontation entre manifestants et forces de l'ordre a parfois pris un tour brutal. Au moins 20 personnes ont été interpellées. Toutes avaient été relâchées en fin de journée sauf une, placée en garde à vue.
Un caméraman de France 2 a été blessé après avoir été frappé par les forces de l'ordre. Il a perdu connaissance une dizaine de secondes, s'est relevé, mais a dû être conduit à l'hôpital.
Julien Dray, porte-parole du Parti socialiste, a déploré que les jeux Olympiques de Pékin "tournent à la farce sinistre avant même d'avoir commencé". Le Secrétaire d'Etat aux Sports Bernard Laporte a simplement déploré les incidents, affirmant: "J'aurais préféré que ça se passe autrement (...) les défenseurs des droits de l'homme ne respectent pas les autres".
Une cérémonie prévue devant l'Hôtel de Ville a été annulée à la demande des officiels chinois, alors que des élus venaient de déployer sur la façade une banderole de l'association Reporters sans frontières (RSF) montrant des menottes figurant les anneaux olympiques, ainsi qu'un drapeau tibétain.
Dans trois lieux symboliques, sur la Tour Eiffel, sur les Champs-Elysées et sur la façade de Notre-Dame de Paris, les militants de RSF ont réussi à déployer leur banderole.
Lundi, le président du Comité international olympique (CIO) Jacques Rogge a appelé à Pékin à une résolution pacifique de la crise au Tibet et condamné l'usage de la violence. "Le CIO a exprimé sa vive inquiétude et appelé à une résolution rapide et pacifique au Tibet", a-t-il déclaré.
"Quelle que soit la raison, la violence n'est pas compatible avec les valeurs de la flamme olympique ou des jeux Olympiques", a affirmé M. Rogge, qui doit présider dans la capitale chinoise à partir de mercredi la commission exécutive du CIO.
Un impressionnant dispositif de sécurité, digne de la protection d'un chef d'Etat, avait été mis en place à Paris avec pas moins de 3.000 policiers, sur terre, dans les airs et même sur la Seine. La protection rapprochée de la flamme était composée de 65 motards, 100 policiers en rollers et autant de pompiers de Paris joggeurs.
La torche devait initialement être portée par 80 relayeurs sur les 28 km du parcours.
Cet article, repris de l'Agence France Presse et publié sur MSN actualités me paraît suffisamment explicite et intègre pour ne pas avoir à être commenté.
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