Deuxième résidence sur la terre (en
hommage à Pablo Neruda)
Pour autant
que je me souvienne
Je suis un
jour venu
D’un très
lointain pays
Exilé à
jamais
D’une terre
que j’aimais
Et que je
fuyais
J’y ai vécu
longtemps
Et aimé
La lumière y
était d’aube pure
Et coulait,
entre les arbres anciens,
Une musique
de cithares et de harpes
Je suis
tombé ici
Après un
long voyage à travers les espaces
A frôler les
planètes et toucher les étoiles
Pour faire,
durant un temps,
Ma résidence
sur la terre
Ce fut en
Amentet que je vécus d’abord
Une vie
arrachée dans le feu et le sang
Disparue à
jamais la Grande Ile
Noyée sous
les flots furieux de l’océan
Date ?
Roland Comte
Poème extrait du recueil inédit Paroles du vent.