MARTIN
LUTHER KING : LES 50 ANS D’I HAVE A DREAM
C’était il y a cinquante ans. En
effet, c’est le 28 août 1963, sur les
marches du Lincoln Memorial à Washington, devant une foule immense, que le
pasteur Martin Luther King prononça ces mots « I have a dream » (Je
fais un rêve).
Il avait alors 34 ans et Kennedy
était président. L’un et l’autre allaient mourir assassinés : John
Fitzgerald Kennedy, la même année, à Dallas, à l’âge de 46 ans, Martin Luther King en 1968, à Memphis, à 39
ans.
Il y a donc eu cette année 50
ans, soit un demi-siècle, que Martin Luther King prononçait son discours.
Celui-ci, dont on ne connaît généralement que les quatre mots « I have a
dream » dura seize minutes. Il marquait l’aboutissement de la marche pour
les droits civiques de la minorité noire qui rassembla plus de 250 000
personnes et se termina devant le Lincoln Memorial à Washington.
Texte intégral du discours de M. L.
King le 28 août 1963
"I HAVE A DREAM"
I am happy to join with you today in what will
go down in history as the greatest demonstration for freedom in the history of
our nation.
Je suis heureux de me joindre à vous aujourd’hui à l’occasion de ce qui
restera comme la plus grande démonstration de liberté dans l’histoire de notre
nation.
Five score years ago, a great American, in
whose symbolic shadow we stand today, signed the Emancipation Proclamation.
This momentous decree came as a great beacon light of hope to millions of Negro
slaves who had been seared in the flames of withering injustice. It came
as a joyous daybreak to end the long night of their captivity.
Il y a cent ans, un grand Américain, dans l’ombre symbolique dans
laquelle nous nous trouvons aujourd'hui, a signé la Proclamation
d'Emancipation. Ce décret d'une importance considérable venait apporter, comme
un phare, la lumière de l’espoir aux millions d'esclaves Noirs, qui
dépérissaient, consumés par les flammes de l’injustice. Il annonçait l'aube
joyeuse qui allait mettre fin à la longue nuit de la captivité.
But 100 years later, the Negro still is not
free. One hundred years later, the life of the Negro is still sadly crippled by
the manacles of segregation and the chains of discrimination. One hundred years
later, the Negro lives on a lonely island of poverty in the midst of a vast ocean
of material prosperity. One hundred years later, the Negro is still languished
in the corners of American society and finds himself an exile in his own land.
And so we've come here today to dramatize a shameful condition.
Mais un siècle plus tard, nous devons constater que les Noirs ne sont toujours
pas libres. Un siècle plus tard, la vie des Noirs est toujours tristement
entravée par les menottes de la ségrégation et les chaînes de la
discrimination. Cent ans plus tard, le Noir vit toujours sur une île de
pauvreté noyée dans les brouillards d’un vaste océan de prospérité
matérielle. Cent ans plus tard, le Noir est toujours repoussé dans les recoins
de la société américaine et se trouve exilé dans son propre pays. Cent ans plus
tard, le Noir croupit toujours dans les recoins de la société américaine et se trouve
exilé dans son propre pays. Et ainsi nous nous retrouvons aujourd’hui pour dénoncer
une situation honteuse.
In a sense we've come to our nation's capital
to cash a check. When the architects of our republic wrote the magnificent
words of the Constitution and the Declaration of Independence, they were
signing a promissory note to which every American was to fall heir. This note
was a promise that all men - yes, black men as well as white men - would be
guaranteed the unalienable rights of life, liberty, and the pursuit of
happiness.
Dans un sens, nous sommes venus dans la capitale de notre nation réclamer
notre dû. Quand les architectes de notre république rédigèrent le magnifique
texte de la Constitution et de la Déclaration d’Indépendance, ils signèrent un engagement
dont chaque Américain pourrait se sentir l’héritier. C’était la promesse que
chaque homme – oui, aussi bien les noirs
que les blancs – se verrait garantir le droit inaliénable à la vie, à la
liberté et à la poursuite du bonheur.
It is obvious today that America has defaulted
on this promissory note insofar as her citizens of color are concerned. Instead
of honoring this sacred obligation, America has given the Negro people a bad
check, a check that has come back marked "insufficient funds."
Il est évident aujourd’hui que l’Amérique a manqué à ses engagements pour
ce qui concerne ses citoyens de couleur. Au lieu de faire honneur à cette
obligation sacrée, l’Amérique a donné au peuple noir un chèque en bois, un
chèque qui est revenu revêtu de la
mention « sans provision ».
But we refuse to believe that the bank of
justice is bankrupt. We refuse to believe that there are insufficient funds in
the great vaults of opportunity of this nation. And so we've come to cash this
check, a check that will give us upon demand the riches of freedom and security
of justice. We have also come to his hallowed spot to remind America of the
fierce urgency of now. This is no time to engage in the luxury of cooling off
or to take the tranquilizing drug of gradualism. Now is the time to make real
the promises of democracy. Now is the time to rise from the dark and desolate
valley of segregation to the sunlit path of racial justice. Now is the time to
lift our nation from the quicksands of racial injustice to the solid rock of
brotherhood. Now is the time to make justice a reality for all of God's
children.
Mais nous refusons de croire que la banque de la justice est en faillite.
Nous refusons de croire que les fonds gardés dans les chambres fortes de
l’opportunité de cette nation sont insuffisants. Et donc, nous sommes venus
exiger le paiement de ce chèque, paiement qui nous donnera la richesse de la
liberté et de la sécurité que garantit la justice. Nous sommes aussi venus en
cet endroit sacré pour rappeler à l’Amérique l’urgence absolue de cet instant.
Il n’est plus temps de se laisser aller au calme apparent ou de se laisser
endormir par la drogue soporifique du réformisme. Il est grand temps de réaliser les promesses de la démocratie. Il
est grand temps de nous élever au-dessus
de la sombre vallée désolée de la
ségrégation pour nous engager sur le chemin ensoleillé de la justice
raciale. Il est grand temps d’extirper notre nation des sables mouvants de
l’injustice raciale pour la conduire sur le roc solide de la fraternité. Il est
grand temps de faire de la justice une réalité pour tous les enfants de
dieu.
It would be fatal for the nation to overlook
the urgency of the moment. This sweltering summer of the Negro's legitimate
discontent will not pass until there is an invigorating autumn of freedom and
equality. Nineteen sixty-three is not an end but a beginning. Those who hoped
that the Negro needed to blow off steam and will now be content will have a
rude awakening if the nation returns to business as usual. There will be
neither rest nor tranquility in America until the Negro is granted his
citizenship rights. The whirlwinds of revolt will continue to shake the
foundations of our nation until the bright day of justice emerges.
Il serait fatal pour notre nation de sous-estimer l’urgence de ce
moment. Cet été étouffant où le légitime mécontentement des Noirs s’est exprimé
ne se terminera qu’avec l’arrivée d’un revigorant automne de liberté et
d’égalité. 1963 n’est pas une fin mais un commencement. Ceux qui espéraient que
les Noirs se satisferaient seulement de pouvoir dire ce qu’ils ont sur le cœur
risquent de connaître un réveil difficile si la nation retourne simplement à
ses affaires après cela. Il n’y aura ni repos ni tranquillité en Amérique tant
qu’on n’aura pas conféré aux Noirs tous
les droits des citoyens. La tempête de la révolte continuera à secouer les
fondations de notre nation jusqu’à ce que ce que le jour brillant de la justice
arrive.
But there is something that I must say to my
people who stand on the warm threshold which leads into the palace of justice.
In the process of gaining our rightful place we must not be guilty of wrongful
deeds. Let us not seek to satisfy our thirst for freedom by drinking from the
cup of bitterness and hatred. We must forever conduct our struggle on the high
plane of dignity and discipline. We must not allow our creative protest to
degenerate into physical violence. Again and again we must rise to the majestic
heights of meeting physical force with soul force. The marvelous new militancy
which has engulfed the Negro community must not lead us to a distrust of all
white people, for many of our white brothers, as evidenced by their presence
here today, have come to realize that their destiny is tied up with our
destiny. And they have come to realize that their freedom is inextricably bound
to our freedom. We cannot walk alone.
Mais il y a quelque chose que je veux dire à mon people qui est sur le
point de franchir le seuil chaleureux qui conduit dans le palais de la justice.
Dans le processus qui nous conduira à gagner notre juste place, nous ne devons
pas nous rendre coupables d’actes injustes. Pour assouvir notre soif de
liberté, ne nous laissons pas aller à boire la coupe de l’amertume et de la
haine. Nous devons toujours mener notre combat dans un haut souci de la dignité
et de la discipline. Nous ne devons jamais laisser dégénérer notre protestation
créative en violence physique. Toujours et toujours, nous devons élever notre
combat là où la force physique rejoindra la force de l’esprit. Le militantisme
merveilleux qui s’est emparé de la communauté noire ne doit pas nous conduire à
nous méfier de tous les blancs, car beaucoup de nos frères blancs, comme le
montre leur présence aujourd’hui, sont convaincus que leur liberté est indissociablement
liée à notre liberté. Nous ne pouvons avancer tout seuls.
And as we walk, we must make the pledge that we
shall always march ahead. We cannot turn back. There are those who are asking
the devotees of civil rights, "When will you be satisfied?" We can
never be satisfied as long as the Negro is the victim of the unspeakable
horrors of police brutality. We can never be satisfied as long as our bodies,
heavy with the fatigue of travel, cannot gain lodging in the motels of the
highways and the hotels of the cities. We cannot be satisfied as long as the Negro's
basic mobility is from a smaller ghetto to a larger one. We can never be
satisfied as long as our children are stripped of their selfhood and robbed of
their dignity by signs stating "for whites only." We cannot be
satisfied as long as a Negro in Mississippi cannot vote and a Negro in New York
believes he has nothing for which to vote. No, no we are not satisfied and we
will not be satisfied until justice rolls down like waters and righteousness
like a mighty stream.
Et, lorsque nous avançons, nous devons faire la promesse que nous irons
toujours de l’avant. Nous ne pouvons faire marche arrière. Il y a ceux qui
demandent aux défenseurs des droits civiques : « Quand serez-vous
satisfaits ? » Nous ne pourrons pas être satisfaits tant que les
Noirs seront victimes des inqualifiables horreurs des brutalités policières.
Nous ne pourrons pas être satisfaits tant que l’on refusera à nos corps,
épuisés par la fatigue des voyages, de se reposer dans les motels des
autoroutes et les hôtels des grandes villes. Nous ne pourrons être satisfaits
tant qu’on déniera à nos enfants le droit à la dignité par des écriteaux
portant la mention « Pour les blancs seulement ». Nous ne serons
satisfaits que lorsqu’un Noir du Mississippi pourra voter et qu’un Noir à
New-York aura quelqu’un pour qui voter. Non, non, nous ne sommes pas satisfaits
et nous ne le serons pas tant que la justice ne roulera pas des eaux puissantes
de la vertu et de la morale.
I am not unmindful that some of you have come
here out of great trials and tribulations. Some of you have come fresh from
narrow jail cells. Some of you have come from areas where your quest for
freedom left you battered by storms of persecution and staggered by the winds
of police brutality. You have been the veterans of creative suffering. Continue
to work with the faith that unearned suffering is redemptive.
Je n’ignore pas que certains d’entre vous sont arrivés ici après de
nombreuses épreuves et tribulations. Certains d’entre vous viennent directement
d’étroites cellules de prison. Certains d’entre vous sont venus de régions où
votre quête pour la liberté vous a laissés meurtris par les orages de la
persécution et choqués par les violences policières. Vous êtes les vétérans de
la souffrance créative. Poursuivez dans l’assurance que la souffrance
injustifiée vous apportera la rédemption.
Go back to Mississippi, go back to Alabama, go
back to South Carolina, go back to Georgia, go back to Louisiana, go back to
the slums and ghettos of our northern cities, knowing that somehow this
situation can and will be changed.
Retournez dans le Mississippi, retournez en Alabama, retournez en Caroline
du sud, retournez en Géorgie, retournez en Louisiane, retournez dans les taudis
et les ghettos de nos villes du Nord, en
sachant que cette situation, d'une manière ou d'une autre, peut être et sera
changée.
Let us not wallow in the valley of despair. I
say to you today my friends - so even though we face the difficulties of today
and tomorrow, I still have a dream. It is a dream deeply rooted in the American
dream.
Ne nous complaisons pas dans la vallée du désespoir. Je vous dis aujourd'hui, mes amis que,
malgré les difficultés et les frustrations d’aujourd’hui et de demain, j'ai
quand même un rêve. C'est un rêve profondément enraciné dans le rêve américain.
I have a dream that one day this nation will
rise up and live out the true meaning of its creed: "We hold these truths
to be self-evident, that all men are created equal."
J'ai fait le rêve qu'un jour cette nation se lèvera et vivra la vraie
signification de ce en quoi elle croit : "Nous tenons ces vérités comme
allant de soi, que les hommes ont été créés égaux".
I have a dream that one day on the red hills of
Georgia the sons of former slaves and the sons of former slave owners will be
able to sit down together at the table of brotherhood.
J'ai fait le rêve qu'un jour, sur les collines de terre rouge de
Géorgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires
d'esclaves pourront s'asseoir ensemble autour de la table de la fraternité.
I have a dream that one day even the state of
Mississippi, a state sweltering with the heat of injustice, sweltering with the
heat of oppression, will be transformed into an oasis of freedom and justice.
J'ai fait le rêve qu'un jour, même l'Etat du Mississippi, un désert
étouffant d'injustice et d'oppression sera transformé en une oasis de liberté
et de justice.
I have a dream that my four little children
will one day live in a nation where they will not be judged by the color of
their skin but by the content of their character.
J'ai fait le rêve que mes quatre
enfants habiteront un jour une nation où ils seront jugés non pas sur la
couleur de leur peau, mais sur le
contenu de leur caractère.
I have a dream today.
J'ai un rêve
aujourd'hui.
I have a dream that one day down in Alabama,
with its vicious racists, with its governor having his lips dripping with the
words of interposition and nullification - one day right there in Alabama
little black boys and black girls will be able to join hands with little white
boys and white girls as sisters and brothers.
Je rêve qu'un jour l'Etat de l'Alabama, avec ses racistes odieux, avec
son gouverneur dont les lèvres
dégouttent des mots répugnants d’annihilation et d’extermination, que dans ce
même Etat d’Alabama, les petits enfants noirs pourront prendre la main des
petits enfants blancs et marcheront ensemble comme des frères et des sœurs.
I have a dream today.
J'ai un rêve
aujourd'hui
I have a dream that one day every valley shall
be exalted, and every hill and mountain shall be made low, the rough places
will be made plain, and the crooked places will be made straight, and the glory
of the Lord shall be revealed and all flesh shall see it together.
J'ai le rêve qu'un jour, chaque vallée sera exaltée, chaque colline et chaque
montagne seront nivelées, les endroits inégaux seront aplanis et les endroits
tortueux seront redressés, et la gloire du Seigneur sera révélée, et tous les
hommes la verront ensemble.
This is our hope. This is the faith that I go
back to the South with. With this faith we will be able to hew out of the
mountain of despair a stone of hope. With this faith we will be able to
transform the jangling discords of our nation into a beautiful symphony of
brotherhood. With this faith we will be able to work together, to pray
together, to struggle together, to go to jail together, to stand up for freedom
together, knowing that we will be free one day.
Ceci est notre espoir. C'est avec cet espoir au cœur que je retourne
dans le Sud. C’est avec cette foi, nous pourrons modeler la montagne de désespoir
pour en faire une pierre d’espoir. Avec cette foi, nous deviendrons capables de
faire de l’exaspérant cliquetis des discordes qui empoisonnent notre nation en
une belle symphonie de fraternité. Avec
cette foi, nous serons capables de travailler ensemble, de prier ensemble, de
combattre ensemble, d’être emprisonnés ensemble, de nous lever ensemble pour
réclamer la liberté en sachant qu'un jour nous serons libres.
This will be the day, this will be the day when
all of God's children will be able to sing with new meaning "My country
'tis of thee, sweet land of liberty, of thee I sing. Land where my father's
died, land of the Pilgrim's pride, from every mountainside, let freedom
ring!"
Quand ce jour arrivera, tous les enfants de Dieu pourront entonner
ensemble cet hymne : «Mon Pays, c'est toi, douce patrie de la liberté,
c'est toi que je chante. Terre où reposent mes pères, fierté des pères Pélerins,
de chaque montagne, que la liberté carillonne."
And if America is to be a great nation, this
must become true. And so let freedom ring from the prodigious hilltops of New
Hampshire. Let freedom ring from the mighty mountains of New York. Let freedom
ring from the heightening Alleghenies of Pennsylvania.
Et si l'Amérique doit être une grande nation, ceci devra devenir la
vérité. Et que la liberté retentisse depuis les hautes collines du New
Hampshire. Que la liberté carillonne depuis les puissantes montagnes de New
York. Que la liberté carillonne depuis les hauteurs des Alleghenies de
Pennsylvanie!
Let freedom ring from the snow-capped Rockies
of Colorado. Let freedom ring from the curvaceous slopes of California.
Que la liberté carillonne depuis les Rocheuses enneigées du Colorado!
Que la liberté retentisse des pentes
plantureuses de la Californie!
But not only that; let freedom ring from Stone
Mountain of Georgia.
Mais encore que la liberté carillonne
depuis les Stone Mountains de Géorgie!
Let freedom ring from Lookout Mountain of
Tennessee.
Que la liberté carillonne depuis les Lookout Mountains du Tennessee!
Let freedom ring from every hill and molehill
of Mississippi - from every mountainside.
Que la liberté carillonne du haut de chaque colline et de chaque butte
du Mississippi! Que la liberté retentisse!
Let freedom ring. And when this happens, and when we
allow freedom ring - when we let it ring from every village and every hamlet,
from every state and every city, we will be able to speed up that day when all
of God's children - black men and white men, Jews and Gentiles, Protestants and
Catholics - will be able to join hands and sing in the words of the old Negro
spiritual: "Free at last! Free at last! Thank God Almighty, we are free at
last!"
Quand nous laisserons s’exprimer la liberté, quand nous la laisserons
retentir au-dessus de chaque village et de chaque lieu-dit, de chaque Etat et
de chaque ville, nous nous rapprocherons de ce jour où tous les enfants de
Dieu, Noirs et Blancs, Juifs, Catholiques et Protestants, pourront se prendre
par la main et chanter les paroles du vieux negro-spiritual :
"Enfin libres ! Enfin libres ! Dieu tout-puissant, merci, nous
sommes enfin libres!"
[Texte original : The Douglass Archives of American Public
Adress (http://douglass.speech.nwu.edu); traduction : Roland Comte]
Cinquante ans après, ce discours donne
encore des frissons. Il n'a perdu ni en intensité, ni
en émotion. On aurait préféré qu’il ait vieilli, qu’il paraisse dépassé,
désuet. Malheureusement, il est toujours d’une actualité brûlante. Malgré l’élection, à la tête de l’Etat le plus
puissant du monde, d’un président noir – Barak Obama qui, de plus, a effectué deux mandats, ce que n’aurait sans doute même pas pu imaginer Martin Luther King – même si de plus en plus de noirs accèdent à la
notoriété (dans les institutions, dans les professions libérales, dans le
cinéma ou dans la musique…), il reste encore un chiffre terrible : en
2004, 50 % de la population carcérale américaine était composée de noirs et 25
% de latino-américains.
Et les choses ne sont hélas pas prêt de s'arranger avec l'élection récente de Donald Trump, l'un des pires présidents que les Etats-Unis auront jamais eu à leur tête, un homme infâme, ouvertement raciste et xénophobe. Dieu protège l'Amérique (et le monde) !
Je vous renvoie aussi, au sujet de Martin Luther King, au film Selma, que je chronique dans mon blog cinéma Cinérock07.
Et les choses ne sont hélas pas prêt de s'arranger avec l'élection récente de Donald Trump, l'un des pires présidents que les Etats-Unis auront jamais eu à leur tête, un homme infâme, ouvertement raciste et xénophobe. Dieu protège l'Amérique (et le monde) !
Je vous renvoie aussi, au sujet de Martin Luther King, au film Selma, que je chronique dans mon blog cinéma Cinérock07.