"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]

"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]

samedi 13 octobre 2012

LE PRIX NOBEL DE LA PAIX ATTRIBUE A L'EUROPE


Après la première surprise passée, tout le monde semble se féliciter que le prix Nobel de la Paix 2012 ait, cette année, été attribué à l'Union européenne. Pas moi !
On se demande ce qui est passé par la tête des jurés du comité Nobel d'attribuer leur prix à une institution comme l'Europe qui, à part de très timides tentatives en faveur de la paix dans le monde, n'a pas réussi à faire cesser le conflit syrien, qui devrait empêcher de dormir tout humaniste, ou mettre fin à la misère grandissante de ses propres peuples, elle qui est, avec les Etats-Unis, l'entité économique la plus riche et la plus puissante de la planète.
Certes, l'Europe est  en paix depuis plus d'un demi siècle, mais c'est oublier un peu vite qu'elle est restée impassible devant l'épouvantable conflit yougoslave qui s'est déroulé, pendant près de 10 ans, à ses portes, ne protestant que très mollement devant les massacres, viols, tortures commis par l'armée serbe et ses milices qui ont donné libre cours à leurs instincts les plus barbares. Qu'ont fait alors les chefs d'état et la diplomatie européens pour mettre fin à cette situation inadmissible ? Il a fallu que ce soit l'Otan, sans mandat explicite de l'ONU, qui prenne les choses en main.
La paix désigne "un état de calme et de tranquillité qui se traduit par une absence de perturbation, d'agitation ou de conflit" [Wikipedia : art. Paix] Peut-on dire que l'Union européenne qui, avec ses plans de rigueur, sacrifie ses classes laborieuses, au profit d'une financiarisation de l'économie, mérite le prix Nobel de la Paix? Il est peu vraisemblable qu'avec l'adoption de mesures d'économies drastiques adoptées par tous les pays européens (et pas seulement en Espagne, en Italie et en Grèce !), la situation de paix sociale que nous connaissons se prolonge longtemps. Il est logique de penser que l'accroissement des inégalités, la perte des acquis sociaux, la dégradation des systèmes de retraite et de santé, la misère grandissante du peuple, va entraîner partout en Europe des conflits de plus en plus graves qui mettront à mal la paix relative que ce continent connaît depuis plus de 60 ans.
Par le passé, le prix Nobel de la Paix a parfois été attribué à des personnalité décriées comme Henry Kissinger (1973), Anouar El-Sadate et Menahem Beghin (1978), Yasser Arafat, Shimon Peres et Yitzhak Rabin (1994) ou encore l'AIEA et son directeur Mohamed ElBaradei (2005), totalement incapables d'empêcher la nucléarisation de l'Iran. On pouvait rester réservé sur l'attribution du prix Nobel de la Paix à un président en exercice, Barak Obama, fut-il le premier président noir américain de l'histoire qui, malgré tout le capital de sympathie dont il dispose, a lamentablement échoué dans la plupart de ses engagements (mettre fin aux guerres en Irak, Afghanistan, fermeture du camp d'exception de Guantanamo, suppression de la peine de mort et instauration d'un système de santé universel dans son pays.)
Une autre personnalité ou une institution plus méritante que l'Europe eut été mieux choisie. Il n'en manque pourtant pas qui oeuvrent dans l'obscurité et l'anonymat pour venir en aide aux plus démunis, essayer de réparer les dégâts de la guerre et instaurer un monde meilleur.
Le Comité Nobel devrait désormais sérieusement s'interroger sur ses choix à venir s'il ne veut pas totalement se décridibiliser et  rendre ses choix contestables. 

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