"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]

"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]

mercredi 12 janvier 2011

LITTERATURE : ALEXANDRE JARDIN "DES GENS TRES BIEN"

Je n'avais jamais, jusque là, beaucoup apprécié Alexandre Jardin dont j'ai pourtant vendu des 100es d'ouvrages lorsque j'étais libraire... Je n'aimais pas ses livres : "Bille en tête", "Fanfan", "Le zèbre", pourtant "drôles", sucrés, un peu à l'eau-de-rose... Une littérature qui se laissait lire, sans doute, mais qui ne laissait pas beaucoup de traces. Il y avait aussi quelque chose, dans le personnage, dans son rire, surtout, qui me dérangeait. En fait, je comprends maintenant, car il l'a dit lui-même à François Busnel qui l'interviewait dans son émission "Le grand entretien" sur France Inter, hier en revenant de Largentière en voiture, que tout cela (le gentil garçon "propre sur soi" sans état d'âme, toujours gai et rigolard) cachait une profonde blessure et un secret inavouable... Qu'il s'est enfin décidé à avouer : le fait que son grand-père, Jean Jardin, était l'un des pires collabos qui soient puisqu'il était rien moins que le bras droit de Laval et son âme damnée. Or, la famille Jardin a toujours caché cela. Pascal Jardin, le père d'Alexandre, grand écrivain s'il en fut, en a même fait un magnifique éloge dans son roman "Le nain jaune". Quant à Alexandre, il avait lui-même rendu hommage à ce grand-père "bien sous tous rapports" dans "Le roman des Jardin" (2005). Il lui en a fallu du temps au petit Alexandre pour grandir, lui l'éternel jeune homme, et se libérer de cette ombre menaçante et inavouée. Je dois dire qu'à un moment de l'entretien, il m'a même ému aux larmes tant j'ai mesuré combien sa souffrance était vraie et profonde. Aujourd'hui, en ouvrant mon cher Télérama, je tombe sur une très belle critique signée Marine Landrot sur ce livre d'Alexandre Jardin "Des gens de bien". En attendant de lire le livre, ce que je ferai certainement, lisez la critique du n°3183 (12/01/2011) de Télérama.     

1 commentaire:

  1. J'ai moi même été une lectrice assidue d'Alexandre Jardin. Bien sûr que ces romans étaient à l' eau de rose. Mais j'aimais les mots d'amour d'un homme pour sa femme et je me demandais quand le mien les dirait.J'ai aimé cette quête de la reconquête conjugale. Mais le thème devenait redondant.
    Hier, j'ai écouté A.J sur France Inter et j'ai trouvé cela sublime. Nous devons tous assumer nos héritages familiaux. Combien de cadavres dans les placards dans les familles? Ici il en sort un. Difficile mise au monde tant l' émotion était forte. J'ai décidé d'acheter ce livre et la critique de Télérama reflète mes sentiments, le Monde est quand à lui dans les choux. Il est vrai qu'on est dans un époque dans laquelle il ne vaut mieux pas se poser de questions.

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