Je viens de relire "H3O" de Jean Guilloré, un livre que j'avais dans ma bibliothèque. C'est un livre qui parle d'enfants qui rêvent de dauphins et d'un âge d'or où ils nageaient et vivaient avec les dauphins. C'est aussi un thriller car ces enfants sont le résultat d'une expérience scientifique qui a mal tourné. Nous sommes assez proches d'un autre livre, que j'ai beaucoup aimé - et beaucoup conseillé lorsque j'étais libraire - "Un animal doué de raison" de Robert Merle, dont le sujet est très proche de celui-ci. J'y ai trouvé, outre des images qui sont dans ma tête, deux citations.
L'une est de Boris Vian :
"Je voudrais pas crever
Avant d'avoir connu
Le fond vert de la mer
Où valsent des bains d'algues
Sur le sable ondulé."
"Je voudrais pas crever
Avant d'avoir connu
Le fond vert de la mer
Où valsent des bains d'algues
Sur le sable ondulé."
"Ce qui compte, c'est le choc de la révélation. Sa soudaineté et sa violence. Mettez-vous à la place de l'enfant [je pense qu'il parle ici d'enfants autistes]. Il a aperçu quelque chose qui, de loin, lui apparaît comme la perfection et la plénitude. Et, en même temps, il découvre qu'il en est irrémédiablement exclu. [...] Il souffre, il se sent condamné à vivre dans le monde réel comme en exil..." (Extrait d'une interview, mars 1983).
Cette impression de paradis perdu, la porte refermée juste après que l'on ait entrevu la perfection, à laquelle on ne peut atteindre... C'est cela que décrit si bien Rilke, ou Yves Bonnefoi dans L'arrière pays... Cette impression, je l'ai ressentie tant de fois, je la ressens tellement souvent dans mes rêves, que cette phrase me parle avec une acuité qui me fait frissonner.
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