Merci M. Obama ! Quel dommage que vous ayez attendu si longtemps pour faire ce geste qui vous honore.
« A trois jours de son
départ de la Maison Blanche, Barack Obama a annoncé mardi soir une nouvelle
vague de grâces et de réduction de peines. Sur la liste des 273 condamnés à qui
le président a souhaité accorder une « seconde chance», selon les mots de la
Maison Blanche, un nom a retenu toute l’attention : Chelsea Manning, l’ancienne
source de WikiLeaks. En août 2013, cette militaire transsexuelle qui s’appelait
alors Bradley Manning avait été condamnée par une cour martiale à trente-cinq
ans de réclusion pour avoir transmis plus de 700 000 documents confidentiels au
site internet fondé par Julian Assange. Libérable en 2045, elle devrait
finalement sortir le 17 mai prochain de sa prison militaire du Kansas (…)
Alors qu’il était encore
militaire, Bradley Manning avait été envoyé en 2009 à Bagdad, où il travaillait
comme analyste du renseignement. Début 2010, il avait copié puis fourni à
WikiLeaks une quantité sans précédent de documents, vidéos, télégrammes
diplomatiques et comptes rendus d’opérations militaires, essentiellement en
Irak et en Afghanistan. La vidéo d’une bavure commise en 2007 contre des civils
irakiens par un hélicoptère américain avait notamment fuité. La plupart des
documents avaient été publiés par Wikileaks et plusieurs médias partenaires –
dont le New York Times, The Guardian et Le Monde – entre avril et novembre
2010. Bradley Manning avait été arrêté et placé au secret dès le mois de mai
après avoir été dénoncé par un ancien hackeur à qui il s’était confié sur
Internet (…)
Au lendemain de sa condamnation,
Bradley Manning avait annoncé publiquement son changement d’identité et sa
volonté de subir une opération nécessaire à son changement de sexe. Après une
grève de la faim et un long combat avec les autorités militaires pour faire
valoir son droit à cette intervention chirurgicale, Chelsea Manning avait
finalement obtenu gain de cause en septembre dernier. Malgré cela, la militaire
transsexuelle avait tenté de mettre fin à ses jours en octobre, après une
première tentative de suicide en juillet. Détenue à l’isolement dans une prison
militaire masculine, elle supportait très mal ses conditions d’emprisonnement.
Sa situation personnelle et sa fragilité émotionnelle ont vraisemblablement
pesé dans la décision de Barack Obama (…) »
[Cet article est un extrait d’un texte publié par Frédéric
Autran sur le site de Libération.fr le 17/01/2017]
J'ai consacré plusieurs articles de ce blog à Bradley Manning, un jeune soldat américain lanceur d'alerte, condamné à la prison par l'Etat américain pour avoir révélé à Wikileaks des secrets militaires. Il (devenu elle) a vécu un enfer. Merci au président partant des Etats-Unis de l'avoir grâcié in extremis. De nombreuses pétitions avaient été lancées dans le monde et de nombreuses manifestations avaient eu lieu demandant sa libération.
> Bradley Manning risque 60 ans de prison
> Droit de suite : Wikikeaks continue à faire des vagues
> Bradley Manning, Edward Snowden, Julian Assange
> Obama, libérez Bradley Manning
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