Un titre énigmatique pour un blog qui me ressemble. Avec ces textes, ces images, ces musiques, je voudrais vous faire voyager en ma compagnie et vous faire partager mes goûts, mes heurs, mes douleurs, mes couleurs, mes coups de coeur...
"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]
"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]
"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]
samedi 30 octobre 2010
MUSIQUE/CINEMA : Scala & Kolacny Brothers - Respire
Connaissez-vous "Scala and Kolacny Brothers" ? J'ai découvert cette foramtion grâce à la BO du film "The Social Network". Il s'agit d'une chorale féminine belge originaire de la ville d'Aarschot. Elle a été fondée par les frères Steven et Stijn Kolacny en 1996 et compte environ 60 jeunes filles âgées de 14 à 20 ans. Stijn dirige la chorale et l'accompagnement au piano est assuré par Steven.Scala est rapidement devenue l'un des plus grands ensembles vocaux d'Europe et participe régulièrement à des concours pour chorales dans le monde entier. En 2000, la chorale gagne le Festival Européen de musique pour jeunes à Neerpelt en Belgique. À la fin de l'année, Scala sort son premier album : Christmas Time Is Here. Elle enchaîne sur une tournée où elle connaît un énorme succès, puis chante le concert de Noël pour la famille royale de Belgique.
En 2001, la chorale est invitée à chanter aux côtés de groupes de rock tels que Hooverphonic et Alex Callier & co, et de nombreux artistes populaires belges. Elle voyage même jusqu'au Japon pour le Hamamatsu World Youth Choir Festival.
Scala expérimente un nouveau répertoire de titres pop et rock en 2002, interprété pour la première fois au festival Lowlands aux Pays-Bas. Très populaire, la chorale donne une série de concerts et enregistre l'album Scala On The Rocks. Cet album comprend de nombreuses reprises de titres bien connus tels que She Hates Me de Puddle of Mudd, Smells Like Teen Spirit de Nirvana et Un Autre Monde de Téléphone etc. Cet album est récompensé d'un disque d'or et est vendu dans de nombreux pays européens, à plus de 33 000 exemplaires en France.
En 2003, le chœur remporte en Hongrie et en Autriche le Concours international pour chorales. Les jeunes filles se produisent en France au X-Festival, aux côtés de Nicola Sirkis et Indochine. Elles effectuent également une grande tournée en Belgique et sortent leur second album pop & rock : Dream On.
Scala sort Respire en 2004, un album comportant essentiellement des reprises de titres français comme Respire de Mickey 3D, Jeune et con de Saez, J'en rêve encore de Gérald De Palmas ou encore Marilou sous la neige de Serge Gainsbourg.
En 2005, sortie d'un nouvel album, Grenzenlos (« Sans limites »), comportant exclusivement des reprises de titres de rock allemand.
Scala a également été invitée par le compositeur Philippe Rombi à participer aux enregistrements de la bande sonore du film Joyeux Noël. La chorale y chante avec Natalie Dessay et le London Philarmonic Orchestra l'hymne I'm Dreaming of Home, la musique principale du film.
En 2006, Scala a participé à l'enregistrement de Starlight et Morphine, titres du groupe français Indochine, parus dans l'album Alice & June.
Le dernier album de Scala, One-Winged Angel, est sorti en mars 2007.
En 2010, leur reprise de Creep sert de bande original au trailer du film The Social Network ainsi qu'à celui d'Un poison violent.
Informations provenant de l'article de Wikipedia qui leur est consacré. Vous pouvez y trouver toute leur discographie et le lien avec leur site officiel.
GIORGIO BASSANI : AUTRE CITATION
Extrait d'un dialogue entre Micol et Giorgio (dans Le jardin des Finzi-Contini) :"Tu as dit que nous sommes pareils tous les deux, dis-je. (...)
- Mais oui, mais oui, s'écria-t-elle, en ce sens que, moi aussi, comme elle, je ne disposais pas de ce goût instinctif pour les choses qui caractérise les gens normaux. Elle le sentait très bien : pour moi, non moins que pour elle, ce qui comptait c'était, plus que la possession des choses, le souvenir qu'on avait d'elles, le souvenir en face duquel toute possession ne peut, en soi, apparaître que décevante, banale, insuffisante."
G. Bassani. Le jardin des Finzi-Contini, in : Le roman de Ferrare. Paris, Gallimard, 2006 (coll. Quarto, p. 389).
GIORGIO BASSANI ET L'ECOLOGIE
Toujours en lisant Giorgio Bassani, j'ai découvert cette belle réflexion sur l'écologie :
"La vivisection est une horreur, il faut s'y opposer. Mais cela ne suffit pas, il faut aller plus loin. Les abattoirs sont aussi une horreur. Et aussi les immenses massacres d'animaux de toutes sortes que les hommes perpètrent chaque jour pour se nourrir, ceux-là non plus n'apparaissent pas moins infâmes aujourd'hui. La civilisation industrielle et technologique a permis à l'humanité de vaincre, ou presque, le risque de mort précoce. Au cours des cent dernières années, la population du globe a pu tripler. Et pourtant, les hommes continuent à se nourrir comme par le passé, comme toujours, de chair sanguinolente, aujourd'hui encore ils continuent à fonder leur subsistance sur la mort d'autres êtres vivants. La vérité est que la civilisation industrielle et technologique ne doit pas être rejetée mais corrigée, pliée, dominée. Capable, ainsi qu'elle l'est, de fournir des produits de substitution à tout ou presque, pourquoi ne lui demandons-nous pas de nous racheter de l'abjection de la plus grande de nos contradictions, l'assassinat organisé des animaux ? Au lieu de perdre du temps à postuler d'impossibles retours à des Arcadies paradisiaques, du reste largement empreintes, à y regarder de plus près, de sang et de douleur, pourquoi ne pas la forcer, cette civilisation industrielle et technologique, ce fruit suprême de l'intellect humain, à se donner une religion ? A nous la donner ?"
G. Bassani. En réponse, in : Le roman de Ferrare, Paris, Gallimard, 2006 (coll. Quarto, p. 734)
vendredi 29 octobre 2010
GUY MOQUET DANS LE COURRIER DES LECTEURS DE TELERAMA
Les lecteurs de Telerama ont les neurones qui fonctionnent. Témoin cet envoi d'un lecteur de Lille, C. Berthelier, au sujet des manifestations de collégiens et de lycéens contre la réforme des retraites :"Amusant de voir ce gouvernement, qui a imposé la lecture de la lettre de ce militant communiste à tous les lycéens de France [il s'agit de Guy Môquet, voir mon post du 12/11/2007] pour inviter ces derniers à s'impliquer dans la vie de la nation, venir leur dire aujourd'hui qu'ils sont trop jeunes, manipulés, et doivent se consacrer exclusivement à leurs chères études. Certains n'en sont plus à une contradiction près..."
Merci à vous, Mme. ou M., d'avoir si bien écrit ce que je pense profondément.
(In Télérama n°3172 du 27/10/2010, Courrier, p. 4)
CINEMA : "LE JARDIN DES FINZI-CONTINI"
DANSE : RHYTM IS IT !
Hier soir vu sur Arte, qui est décidément, une très bonne chaine, une partie de l'émission, dans la série "Danse", intitulée "Rythm is it!" (Ce qu'est le rythme). Un corégraphe et un chef d'orchestre anglais sont venus monter, en allemagne, avec des élèves d'un collège, d'origine défavorisée (un jeune nigérian, réfugié depuis moins de 6 mois en Allemagne m'a particulièrement ému) le Sacre du printemps de Stravinsky. Cette émission était grandiose. Malheureusement, je n'ai pu trouver, sur You Tube, qu'un extrait non sous-titré.
lundi 25 octobre 2010
BASSANI - POESIE
La 1ère version de ce poème est écrite au verso de la potographie de Valeria, sa future femme. La 1ère publication du recueil "Storie dei poveri amanti" aura lieu en 1945. G. Bassani est alors engagé dans une intense activité politique antifasciste qui le conduira en prison, en mai 1943. Il en sera libéré en juillet, après l'arrestation de Musolini.
"Tu ne les vois pas, toi, les anges tutélaires
Qui supputent ta croix
Ils ont comme toi les yeux clairs
Et presque enfantine la voix.
Les verrais-tu, tu sourirais peut-être.
Ils ne portent ni chlamyde, ni étole, ni toque.
Couverts de poussière, ils sont, brisés de fatigue.
Ils portent des bleu de travail.
Ils parlent. Tu les entends chuchoter.
De tu ne sais quelle paix, quel espoir.
Dans un pays au-delà de le mer
Ce soir est un soir de vacances.
Le soir, la montagne sent
Le laurier rose, d'une tombe de rochers
La vie n'est plus, maintenant
Pour toi qu'une dissipation de pas."
dimanche 24 octobre 2010
GIORGIO BASSANI : LES ARBRES DU JARDIN DES FINZI-CONTINI
St Genest-de-Beauzon (Ardèche - automne 2009) Photo de R. Comte
Je vous avais promis de mieux vous parler de Giorgio Bassani, ce grand écrivain italien, peu connu en France, qui est l'auteur, entre autres, du "Jardin des Finzi-Contini" [Voir mon post du 15/10/2010]. Comme promis, en voici un extrait. Il s'agit du passage où Micòl fait visiter à vélo le vaste parc entourant la domus magna des Finzi-Contini :
"Tout en roulant, nous parlions : d'arbres, surtout, du moins au début.
"Je ne savais rien ou presque en cette matière, et cela ne cessait jamais d'étonner Micòl . Elle me regardait comme si j'avais été un monstre.
" - Se peut-il que tu sois aussi ignorant ? s'exclamait-t-elle continuellement. Tu as tout de même dû faire un peu de botanique, au lycée !"
" - Voyons, demandait-elle ensuite, se préparant déjà à arquer ses sourcils devant quelque nouvelle énormité. Pourrais-je savoir, s'il vous plaît, quel genre d'arbre vous pensez que peut bien être celui-là, là-bas ?"
" Il pouvait s'agir de tout : d'honnêtes ormes et de tilleuls de chez nous, comme de rarissimes arbres exotiques, africains, asiatiques, américains, que seul un spécialiste eût été capable d'identifier : car il y avait de tout, au Barchetto del Duca, vraiment de tout. (...)
" Il lui semblait absurde, à elle, qu'existât en ce monde quelqu'un comme moi, qui ne nourrît pas pour les arbres, "les grands, les calmes, les forts, les pensifs", les mêmes sentiments d'admiration passionnée qu'elle. Comment pouvais-je ne pas comprendre ? Comment pouvais-je vivre sans sentir ? Par exemple, il y avait au fond de la clairière du tennis, à l'ouest par rapport au court, un groupe de sept minces et très hauts Washingtoniae graciles, ou palmiers du désert, isolés du reste de la végétation située derrière (des arbres sombres au gros tronc, de forêt européenne : des chênes, des yeuses, des platanes, des châtaigniers) avec, tout autour, au contraire, un beau morceau de praire. Eh bien, chaque fois que, à bicyclette, nous passions de leur côté, Micòl avait toujours pour le groupe solitaire des Washingtoniae de nouvelles paroles de tendresse.
"- Les voici là mes sept vieillards, disait-elle par exemple. Regarde les vénérables barbes qu'ils ont !"
"Sérieusement, insistait-elle, ne trouvais-je pas, moi aussi, qu'ils avaient l'air de sept ermites de la Thébaïde, desséchés par le soleil et les jeûnes ? Quelle élégance, quelle sainteté dans leurs troncs bruns, secs, voûtés, écailleux ! (...)"
"Mais ses sympathies n'étaient nullement circonscrites aux arbres exotiques.
"Pour un platane énorme, de fait, au tronc blanchâtre et noueux, plus gros que celui de l'importe quel autre arbre du jardin et, je crois bien, de la province tout entière, son admiration confinait au respect. (...)
" - Tu comprends ? Il a presque cinq cents ans ! murmurait-elle en écarquillant les yeux. Pense un peu à toutes les choses qu'il a dû voir, depuis qu'il est venu au monde !"
" Et l'on eût dit que lui aussi, ce gros animal, ce gigantesque platane, avait des yeux : des yeux pour nous voir et des oreilles pour nous écouter." (...)
[G. Bassani - "Le jardin des Finzi-Contini". Paris, Gallimard (coll. Quarto), 2006; pp. 309-310]
samedi 23 octobre 2010
Apocalyptica & Adam Gontier I Don't Care
Apocalyptica : "I don't care"
Lyrics/Paroles
I try to make it through my life
In my way
There is you
I try to make it through these lies
That’s all I do
Jut don't deny it
Just don't deny it
And deal with it
Yeah deal with it
You tried to break me
You wanna break me
Bit by bit
That’s just part of you
If you were dead or still alive,
I don't care,
I don't care,
And all the things you left behind,
I don't care,
I don't care
I try to make you see my side
Always trying to stay in line
But you’re all I see right through
That’s all they do
Im getting tired of this shit
I got no room when inside this
But if you wanted me just deal with it
So...
If you were dead or still alive,
I don't care,
I don't care,
And all the things you left behind,
I don't care,
I don't care
(I never cared about, I never cared about)
(You won't be there for me; you won't be there for me)
(Piano solo)
If you were dead or still alive,
I don't care,
I don't care,
And all the things you left behind,
I don't care,
I don't care
If you were dead or still alive,
I don't care,
(I never cared about, I never cared about)
I don't care,
And all the things you left behind,
I don't care,
(you won't be there for me, you won't be there for me)
I don't care at all
Cette chanson est la BO de l'épisode 16 "Turbulences" de la série Smallville (saison 8) non encore sorie en France.
mardi 19 octobre 2010
MANIF CONTRE LA REFORME DES RETRAITES - AUBENAS (19 OCT. 2010)
Cette photo a été prise Samedi 16 Octobre 2010 lors de la manif contre la réforme des retraites à Aubenas.
Plus de photos sur mon album Facebook.
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samedi 16 octobre 2010
BO DU FILM "THE SOCIAL NETWORK" - CREEP BY SCALA & KOLACKNY BROTHERS
Merci à Tomas Biendl (après que celle de Dash ait été supprimée) pour cette vidéo mise en ligne sur Youtube en illustration de "Creep" repris de Radiohead, par Scala and Kolackny Brothers. Cette musique sert de BO au film "The Social Network".
Voici le commentaire (en anglais) qu'en fait Dasch :
"I re-edited the video and song to make it fit together. Please comment! This is part of the short film by Joseph Baron's called FOUR ripped from youtube user predatormc. The song is from Scala & Kolacny Brothers choir - Creep a cover from Radiohead. From Youtube user Predatormc:"A vision of the brutality of imposed conformity in the computer age. Faceless inhabitants of this carefully engineered reality type their lives away in endless rows of zeros and ones. When the number four unexpectedly infiltrates one computer, the system soon proves to be less airtight than intended. This call for individuality and self-expression leads to confusion and trauma, unleashing the protagonist into a liberating, yet painful, creative experience. I do not own the rights to the film nor the song".
Lyrics
When you were here before,
Couldn't look you in the eye
You're just like an angel,
Your skin makes me cry
You float like a feather
In a beautiful world
I wish I was special
You're so fuckin' special
But I'm a creep,
I'm a weirdo
What the hell am I doin' here?
I don't belong here
I don't care if it hurts,
I wanna have control
I want a perfect body
I want a perfect soul
I want you to notice
when I'm not around
You're so fuckin' special
I wish I was special
But I'm a creep
I'm a weirdo
What the hell am I doin' here?
I don't belong here, ohhhh, ohhhh
She's running out again
She's running out
She run run run run...
run... run...
Whatever makes you happy
Whatever you want
You're so fuckin' special
I wish I was special
But I'm a creep,
I'm a weirdo
What the hell am I doin' here?
I don't belong here
I don't belong here...
Thanks to Sing365 for these lyrics
vendredi 15 octobre 2010
RAMA YADE N'EST PAS QU'UNE (TRES ELEGANTE) POTICHE !
Non, Rama Yade, très médiatique secrétaire d'Etat aux sports, après avoir été secrétaire d'Etat aux droits de l'homme (secrétariat supprimé) de 2007 à 2009, n'est pas qu'une (très élégante) potiche. Elle a aussi son utilité : après nous avoir fait croire, en la nommant en 2007 secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, qu'il n'était pas machiste ni raciste, puisqu'il confiait un ministère (en fait un secrétariat d'Etat sous l'étroit contrôle du ministère des affaires étrangères confié, lui, à un ex-socialiste "chouchou des français", M. Bernard Kouchner, ce qui n'a pas tout à fait l'importance d'un ministère à part entière) à une femme, noire, belle et intelligente, immigrée et récemment naturalisée... M. Sarkozy nous a fait croire que la France sous sa gouvernance vivait encore en démocratie.
Bien sûr, on a gentiment tapé sur les doigts, aux ongles suprêmement acérés, de la jolie et impétueuse sous-ministre en la rétrogradant au secrétariat aux sports (qui consiste à accrocher des médailles sur le torse puissant de quelques beaux athlètes Français, quand ils gagnent !) suite à quelques prises de paroles intempestives...
Or, on a pu se rendre compte, en écoutant hier matin France-Inter (Eh oui, j'écoute encore France Inter, je sais, ce n'est pas bien après qu'on en ait viré Stéphane Guillon et Didier Porte et que Nicolas Demorand en soit de lui-même parti) : Patrick Cohen y recevait l'ex secrétaire d'état aux droits de l'homme devenue secrétaire d'état aux sports qui vient de publier une "Lettre à la jeunesse" (dont elle est, paraît-il aussi "ministre de tutelle"). Cela ne suffisait pas à faire la promo d'un livre que personne ne lira (et certaineemnt pas "la jeunesse") puisqu'elle apparaissait aussi le même soir dans "A vous de juger" présenté par Arlette Chabot (elle aussi virée mais revenue pour la circonstance) sur France 2. La belle secrétaire d'état avait des munitions et son rôle dans la stratégie sarkoziste m'est apparu soudain extrêment clair : montrer qu'au gouvernement Sarkozy, on accepte les différences (tiens, au fait, où est passée cette grande gueule de Fadela Amara ?), mais pas trop... Attendez, il ne faut pas exagérer non plus, "mais elle est si jeune et si mignonne...") En fait, j'ai rarement vu quelqu'un énoncer autant de contre-vérités avec autant de candeur et un aussi joli sourire (on dit que les crocodiles sourient avant de dépecer leurs proies). Ah, elle est forte à ce jeu là. Mais moi, j'ai compris une chose. C'est que la potiche avait son utilité, celle de nous faire croire qu'on acceptait des voix discordantes au sein du gouvernement.
Or, rien n'est plus faux et Mme Rama Yade, en voulant trop en faire, nous a définitivement ouvert les yeux.
GIORGIO BASSANI - "LE ROMAN DE FERRARE"
BASSANI, Giorgio BASSANI, ce nom vous dit-il quelque chose ? Non ? Il le devrait, pourtant... C'est celui d'un grand écrivain italien, ayant vécu à Ferrare, une ville de l'Italie du Nord, située dans le delta du Pô, dont le centre historique est inscrit au patrimoine mondial.
Giorgio Bassani est né en 1916 à Bologne et mort de la maladie d'Alzheimer à Rome le 13 avril 2000. Il est l'auteur du "Jardin des Finzi-Contini", publié en 1962, une magnifique nouvelle en partie autobiographique qui se déroule entièrement à Ferrare, et décrit la dérive de l'Italie fasciste pendant l'adolescence de l'auteur. Cette nouvelle a été portée à l'écran par Vittorio de Sica en 1971 avec Helmut Berger et Dominique Sanda dans le rôle de Micol Finzi-Contini. C'est en fait grâce à un autre film, tiré d'une autre nouvelle moins connue de Bassani, "Les lunettes d'or" (Gli Occhiali d'Oro), réalisé en 1987 par Giuliano Montaldo avec Philippe Noiret et Ruppert Everett (que, bizarrement, l'on ne trouve pas en DVD), que j'ai découvert Bassani.
Je sais - et je l'ai souvent dénoncé ici - que toute traduction est toujours imparfaite (les Italiens, justement, ont une formule pour dire cela : Traduttore, traditore !, traducteur = traître) et, l'italien étant une langue que je ne parle pas, hélas, je ne peux juger de la validité de cette traduction. Mais, malgré ce filtre, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire l'écriture de Bassani : elle est tout simplement superbe, déliée, délicate, comme le reflet de l'eau dans un étang, douce et tendre pour parler des jours insouciants et heureux que vivent les jeunes héros dans le jardin enchanté des Finzi-Contini alors que s'avance dans l'ombre l'horreur rampante du fascisme. Ce roman me fait penser à un autre chef-d'oeuvre, "Le grand Meaulnes" du regretté Alain-Fournier, un livre que j'aime aussi beaucoup.
Voilà pour aujourd'hui. Je vous reparlerai certainement de Bassani et de son oeuvre. J'espère seulement, dans cette brève "mise en bouche", vous avoir donné l'envie de le découvrir par vous-même, si vous ne le connaissiez pas encore.
Giorgio Bassani est né en 1916 à Bologne et mort de la maladie d'Alzheimer à Rome le 13 avril 2000. Il est l'auteur du "Jardin des Finzi-Contini", publié en 1962, une magnifique nouvelle en partie autobiographique qui se déroule entièrement à Ferrare, et décrit la dérive de l'Italie fasciste pendant l'adolescence de l'auteur. Cette nouvelle a été portée à l'écran par Vittorio de Sica en 1971 avec Helmut Berger et Dominique Sanda dans le rôle de Micol Finzi-Contini. C'est en fait grâce à un autre film, tiré d'une autre nouvelle moins connue de Bassani, "Les lunettes d'or" (Gli Occhiali d'Oro), réalisé en 1987 par Giuliano Montaldo avec Philippe Noiret et Ruppert Everett (que, bizarrement, l'on ne trouve pas en DVD), que j'ai découvert Bassani.
On trouve les "Nouvelles ferraraises" (comprenant Le Jardin des Finzi-Contini et les Lunettes d'or) publiées en français sous le titre "Le roman de Ferrare", dans la collection Quarto chez Gallimard, un fort volume de près de 900 pages incluant un important dossier sur G. Bassani, sa vie, son engagement politique, ses oeuvres, sa filmographie, etc. que je vous recommande chaudement. Je sais - et je l'ai souvent dénoncé ici - que toute traduction est toujours imparfaite (les Italiens, justement, ont une formule pour dire cela : Traduttore, traditore !, traducteur = traître) et, l'italien étant une langue que je ne parle pas, hélas, je ne peux juger de la validité de cette traduction. Mais, malgré ce filtre, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire l'écriture de Bassani : elle est tout simplement superbe, déliée, délicate, comme le reflet de l'eau dans un étang, douce et tendre pour parler des jours insouciants et heureux que vivent les jeunes héros dans le jardin enchanté des Finzi-Contini alors que s'avance dans l'ombre l'horreur rampante du fascisme. Ce roman me fait penser à un autre chef-d'oeuvre, "Le grand Meaulnes" du regretté Alain-Fournier, un livre que j'aime aussi beaucoup.
Voilà pour aujourd'hui. Je vous reparlerai certainement de Bassani et de son oeuvre. J'espère seulement, dans cette brève "mise en bouche", vous avoir donné l'envie de le découvrir par vous-même, si vous ne le connaissiez pas encore.
mardi 12 octobre 2010
MEA CULPA
"Il est clair que nous n'avons pas procédé de la bonne manière. Nous reconnaissons que nous avons manqué une bonne opportunité d'engager le débat avec la communauté en ligne."
Eh non, nous n'avons pas cette chance ! Ce communiqué n'émane pas du gouvernement français, mais de la marque de jeans américain GAP qui a voulu changer son logo (il faut dire que le nouveau est particulièrement insignifiant !) et est revenu sur sa décision après les protestations d'internautes. Dommage que nos gouvernants n'aient pas compris que le fossé ("gap" signifie fossé en anglais) qu'ils étaient en train de creuser allait les engloutir et qu'ils ne prennent pas exemple sur la marque américaine et retirent leur réforme des retraites pendant qu'il en est temps ! (Source : L'Express Styles)
lundi 11 octobre 2010
OBSCENE, OBSCENITE...
Obscénité. n. f. : 1° caractère de ce qui est obscène. V. Immoralité, indécence.
[Le Petit Robert, dict. de la langue française.]
En ce moment, on entend beaucoup ce mot :
- Selon L'Express, la Chine dénonce l'attribution du Prix Nobel de la Paix à Liu Xiaobo, dissident chinois emprisonné, comme une décision "obscène" de la part du Comité Nobel.
- La droite a dénoncé comme "obscènes" les prises de position de Ségolène Royal lors d'une intervention qu'elle a faite, en Juin 2010, sur TF1. Au sujet des fortes présomptions de corruption de ministres en place dans l'affaire Bettencourt, S. Royal a dénoncé un «système Sarkozy corrompu». «C'est un pouvoir qui mélange les biens privés et les biens publics », «c'est un pouvoir qui perd tout sens du bien commun», un «pouvoir qui profite d'une totale impunité». Réclamant une «enquête impartiale» sur cette affaire, Ségolène Royal s'est indignée : «Dans quel autre pays, un ministre serait encore en place dans les conditions que les Français connaissent aujourd'hui?». «C'est le pouvoir qui est corrompu», a-t-elle martelé, évoquant «un effondrement des valeurs morales»… C'est un vrai tir groupé qu'elle a reçu en réponse de la part de Nadine Morano, Yves Jégo, J.-P. Raffarin, J.-F. Coppé, etc. outrés (les pauvres chéris !) des propos "obscènes" de l'ex-candidate à la présidentielle en 2007.
- J'ai entendu ce matin M. Bernard Tapie qui, comme on le sait, est un parangon de vertu, agresser verbalement le journaliste Patrick Cohen qui l'interviewait sur France Inter quand il a osé aborder le sujet des 45 millions d'indemnités que doit lui verser l'Etat français (c'est-à-dire vous et moi !) dans l'affaire du Crédit Lyonnais.
- Etc...
Où est l'obscénité ? N'est-elle pas plutôt dans ces chiffres ?
- En France, 4,216 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté (soit 7,1 °/° de la population) [Sources : Seuil de pauvreté]
- Toujours en France, 5ème puissance économique mondiale, selon le 15e rapport de la Fondation Abbé Pierre, 3,5 millions de personnes sont mal-logées et 6,5 millions sont "dans une situation fragile et susceptibles de basculer à tout moment dans cette catégorie"
- Pour leur campagne 2008-2009, les Restos du Coeur ont distribué 100 millions de repas, soit de 12,5 °/° par rapport à la campagne précédente.
Les revenus annuels de Mme Liliane Bettencourt seraient de 100 millions d'euros par an et sa fortune, selon le magazine Challenges, se monte à plus de 10 milliards d'euros.
Je vous le demande : OU EST L'OBSCENITE ?
samedi 9 octobre 2010
LE GOUVERNEMENT FRANCAIS FRILEUX VIS-A-VIS DE LA CHINE
Relâchez Liu Xiaobo !
A la différence de ce que nous écrivions hier, sur la foi de nouvelles entendues à la radio, le gouvernement français n'a pas réagi à l'annonce de l'attribution du Prix Nobel de la Paix 2010 au dissident chinois Liu Xiaobo et encore moins demandé, comme l'a fait le président Barak Obama, sa libération immédiate. Ce n'est, hélas, pas pour nous étonner. Il est vrai que les intérêts économiques de la France en Chine sont beaucoup plus important qu'une prise de position immédiate et claire sur la politique des droits de l'homme en Chine. Il est aussi tout aussi compréhensible (et regrettable) qu'après le "discours de Grenoble" du chef de l'Etat français et le durcissement incessant des mesures sécuritaires, voire racistes, en France, le gouvernement français soit plus que mesuré en ce qui concerne la politique du géant asiatique. Hélas !...
Voir à ce sujet l'article du Monde du 8 octobre 2010.
Pour l'instant, il ne semble pas qu'une pétition électronique internationale ait encore été lancée pour sa libération. Dès que nous apprendrons quelque chose à ce sujet, nous vous en informerons.
vendredi 8 octobre 2010
LIU XIAOBO, PRIX NOBEL DE LA PAIX 2010
Le Comité Nobel a frappé et bien frappé : il a décidé, malgré toutes les menaces de la Chine, à donner le¨Prix Nobel de la paix 2010 à un dissident chinois Liu Xiaobo, emprisonné pour ses idées. Barak Obama, Prix Nobel 2009, a appelé le gouvernement chinois à le libérer. Beaucoup plus mollement, le gouvernement français a fait de même. Espérons qu'ils seront entendus.
jeudi 7 octobre 2010
mercredi 6 octobre 2010
FIVE FOR FIGHTING : "IT'S NOT EASY"
BO de la série "Smallville" par Five for Fighting
"I can't stand to fly
I'm not that naive
I'm just out to find
The better part of me
I'm more than a bird: I'm more than a plane
More than some pretty face beside a train
It's not easy to be me
Wish that I could cry
Fall upon my knees
Find a way to lie
About a home I'll never see
It may sound absurd:but don't be naive
Even Heroes have the right to bleed
I may be disturbed:but won't you conceed
Even Heroes have the right to dream
It's not easy to be me
Up, up and away: away from me
It's all right:You can all sleep sound tonight
I'm not crazy: or anything:
I can't stand to fly
I'm not that naive
Men weren't meant to ride
With clouds between their knees
I'm only a man in a silly red sheet
Digging for kryptonite on this one way street
Only a man in a funny red sheet
Looking for special things inside of me
It's not easy to be me."
DES NOUVELLES DES MARTINETS (SUITE)
Et non, hélas, nous n'avons pas encore reçu de carte postale d'Afrique du Sud nous annonçant qu'ils étaient bien arrivés à destination... mais je mets ce post pour répondre aux questions des uns et des autres nous demandant des nouvelles de nos petits protégés. Eh bien, tout ce que je peux dire c'est qu'encore aujourd'hui, nous en avons vu dans le ciel d'Aubenas, donc, ils ne sont toujours pas tous partis alors que nous sommes le 6 octobre ! C'est étonnant et en contradiction avec toutes les affirmations des "spécialistes" dont certains nous ont même affirmé qu'ils avaient quitté la France aux alentours du 15 juillet . On en est très loin ! Est-ce une année exceptionnelle ? Les couvées ayant été retardées au printemps à cause du froid puis de la vague de chaleur, y a-t-il eu un décalage dans le départ des nouveaux-nés ? J'aimerais que quelqu'un m'explique... Pour le moment, je me borne à constater que des martinets (sans doute pas "les nôtres") sont toujours là, après l'arrivée de l'automne !!!
LE CIRQUE ROMANES SERA-T-IL EXPULSE ?
Permettrez-vous que le Cirque Romanès, cirque familial présent en France depuis 20 ans, soit expulsé par le ministre de l'intérieur. Où s'arrêteront-ils donc ?
"Brice Hortefeux ne doit pas beaucoup aimer le cirque, non pas à cause des animaux en cage mais des artistes avec une carte de séjour et originaires d’Europe de l’Est…
Le cirque tzigane Romanès qui est l’un des plus réputé et qui fait régulièrement le tour de France n’a plus lieu d’être selon la circulaire anti-roms d’Hortefeux et le cirque Romanès est menacé d’expulsion, une décision que les musiciens et acrobates du cirque ont bien du mal à comprendre.
Il ne faut pas oublier que le cirque Romanès a représenté la France lors de l’exposition universelle de Shangai cette année mais que pour l’heure, il n’est plus vraiment le bienvenu…
La magie du cirque tzigane est donc sous la menace de l’expulsion et pourrait être invité à quitter le 17ème arrondissement de Paris dans le sens où de nombreux musiciens et artistes devraient être reconduits hors des frontières françaises. Sans eux, le cirque n’existera plus et le paradis tzigane non plus…
Il est possible de se mobiliser, comme Jane Birkin, Clémentine Célarié et Josiane Balasko l’ont fait en signant la pétition pour que le cirque Romanès existe encore dans le folklore de Paris."
Pour signer la pétition et soutenir le cirque Romanès : http://www.petitions24.net/cirqueromanes
Source : http://www.presse-du-web.com/cirque-romanes-menace-dexpulsion,20106950.html
"Brice Hortefeux ne doit pas beaucoup aimer le cirque, non pas à cause des animaux en cage mais des artistes avec une carte de séjour et originaires d’Europe de l’Est…
Le cirque tzigane Romanès qui est l’un des plus réputé et qui fait régulièrement le tour de France n’a plus lieu d’être selon la circulaire anti-roms d’Hortefeux et le cirque Romanès est menacé d’expulsion, une décision que les musiciens et acrobates du cirque ont bien du mal à comprendre.
Il ne faut pas oublier que le cirque Romanès a représenté la France lors de l’exposition universelle de Shangai cette année mais que pour l’heure, il n’est plus vraiment le bienvenu…
La magie du cirque tzigane est donc sous la menace de l’expulsion et pourrait être invité à quitter le 17ème arrondissement de Paris dans le sens où de nombreux musiciens et artistes devraient être reconduits hors des frontières françaises. Sans eux, le cirque n’existera plus et le paradis tzigane non plus…
Il est possible de se mobiliser, comme Jane Birkin, Clémentine Célarié et Josiane Balasko l’ont fait en signant la pétition pour que le cirque Romanès existe encore dans le folklore de Paris."
Pour signer la pétition et soutenir le cirque Romanès : http://www.petitions24.net/cirqueromanes
Source : http://www.presse-du-web.com/cirque-romanes-menace-dexpulsion,20106950.html
mardi 5 octobre 2010
BLACK "SWEETEST SMILE"
I think my heart must be made of clay,
Je pense que mon coeur doit être fait d'argile
'cause everyone said it would be broken someday.
Parce que tout le monde dit qu'il pourrait se briser un jour
And now I've come to that fateful day,
Et maintenant, le jour fatal est arrivé
so I sit on the floor
Je suis assis par terre
with my head in my hands.
La tête entre les mains
And don't tell me how to make it pay,
Et ne me dites pas comment m'en sortir
I write a new song every day.
J'écris une chanson nouvelle chaque jour
I just wish I was made of wood,
Je souhaiterais être fait de bois
I might not feel pain,
Afin de ne pas ressentir la souffrance
even if I should, even if I should,
Même si je devais, même si je devais
if I should.
Si je devais
The sweetest smile that ever did
Le sourire le plus doux qui m'ait jamais
melt the pats in the butter dish,
faire fondre
and if you could have believed in me,
et si tu avais pu croire en moi
I swear to God
Je promets sur ma tête
I'd have made damn sure
Que je me serais assuré
Our hearts were warm, and glad with wine.
Que nos coeurs soient brûlants et heureux grâce au vin
I'd keep the doors locked all the time.
J'aurais tenu les portes closes tout le temps
I just wish I was made of wood,
Je voudrais seulement être fait de bois
You might not seem glad,
Il se pourrait que tu ne paraisses pas heureuse
even if you should, even if you should,
même si tu l'es vraiment, même si tu l'es
if you should, if you should,
même si tu le devrais
if you should.
même si tu le devrais
(solo)
I think my heart must be made of clay,
'cause everyone said it would be broken someday.
Seems like I have come to that fateful day,
so I sit on the floor
with my head in my hands,
with my head in my hands.
If I should, if I should,
if I should, uh if I should.
Thanks to Metrolyrics From: Metrolyrics
Traduit par Roland (avec l'aide, pour les passages difficiles de marie-Cécile O.)
PAOLO NUTINI - "CANDY"
Lyrics/Paroles
I was perched outside in the pouring rain
Trying to make myself a sail
Then I'll float to you my darlin'
With the evening on my tail
Although not the most honest means of travel
It gets me there nonetheless
'Cause I'm a heartless man at worst, babe
And a helpless one at best
Darling I'll bathe your skin
I'll even wash your clothes
Just give me some candy
Before I go
Oh, darling I'll kiss your eyes
And lay you down on your rug
Just give me some candy
After my heart
Oh, and I've tried and tried explaining
But to her it plays out all the same
When no matter what I give her
It gets held against my name
I wouldn't change nothing about you baby
But I guess I've taken quite enough
'Cause I'm that stain there on your bedsheet
You're the diamond in my rough
Darling I'll bathe your skin
I'll even wash your clothes
Just give me some candy
Before I go
Oh, darling I'll kiss your eyes
Lay you down on your rug
But give me some candy
After my heart (2x)
Oh, and I'll be there waiting for you
Oh, I'll be there waiting for you
I'll be there waiting for you
Oh, I'll be there waiting for you
Oh, I'll be there waiting for you
Oh, then I'll be there waiting for you
I'll be there waiting for you
Oh, then I'll be there waiting on you
I'll be there waiting for you
I'll be there waiting for you
Thanks to/Merci à Tictacflo
dimanche 3 octobre 2010
HIER SAMEDI 3 OCTOBRE SUPER MANIF A AUBENAS !
Aubenas - place du Château (16.30 H)
J'ai participé hier à la manif d'Aubenas contre la réforme des retraites. Plus de 3000 personnes. J'y ai vu des amis, d'anciens clients du magasin, des collègues du collège. Une ambiance bon enfant mais déterminée tout de même.
CINEMA : DES HOMMES ET DES DIEUX DE X. BEAUVOIS
Je viens de voir "Des hommes et des dieux" qui retrace les trois années de la vie des moines de Tibhérine, dans l'Atlas algérien, avant leur enlèvement et leur assassinat par un groupe extrémiste en 1996.
Je connais bien l'endroit pour y avoir passé quelque temps avec mon frère Yvon, pendant l'été 1970, et j'ai connu certains de ces moines. Le monastère Notre-Dame de l'Atlas est situé dans les montagnes qui dominent la grande plaine agricole de Médéa, à une 100e de km au sud d'Alger. J'ai conservé des moines, du peu de temps passé en leur compagnie, le souvenir d'êtres lumineux et chaleureux, qui vivaient en harmonie avec les paysans des alentours, dont certains travaillaient au monastère. L'annonce de leur enlèvement et l'injustice de leur mort m'a fait l'effet de perdre des amis.
Je craignais un peu de revoir les lieux (en fait, le film a été tourné au Maroc et je n'ai pas retrouvé le monastère que j'ai connu ni le paysage alentour) et d'être submergé par l'émotion.
Je suis partagé sur ce film. C'est un beau film, certes, mais je ne suis pas sûr qu'il mérite pour autant la palme d'or. Ceci dit, combien de films primés à Cannes ont, par le passé, vraiment mérité cette si prestigieuse récompense, surtout dans les dernières années ?
J'ai trouvé le ton du film relativement (mais pas totalement) juste. On ne peut pas dire qu'il fasse dans l'éloquence. Je m'attendais à retrouver une chose que ni la guerre, ni le malheur qu'ont traversés ces lieux, n'a pu effacer : la grandeur de l'Atlas, la beauté de la plaine de Médéa et surtout les extraordinaires couchers de soleil sur le Tamesguida, la "Montagne de feu" qui sépare à l'Ouest, Tibhérine de la plaine. C'était pour nous tous les soirs un spectacle qui valait tous les feux d'artifice du monde. Plus que les bâtiments, c'est là que l'on se rend compte que le film n'a pas été tourné à Tibhérine. Que le réalisateur n'ait pas pu tourner en Algérie, et encore moins dans cette région qui n'est, paraît-il, pas encore pacifiée, est compréhensible mais, sans pour autant recourir à la palette graphique, il aurait sans aucun doute pu trouver, dans le sud marocain, que je connais aussi, des paysages approchants, sans être aussi grandioses. Il nous répondra peut-être que tel n'était pas son but. Il y a, dans ce film, une volonté de dépouillement telle qu'elle confine presque à la platitude et sa lenteur, sans nul doute voulue, sans être comparable aux films de Theo Angelopoulos, donne par moments un sentiment d'ennui, ce qui n'est certainement pas le but visé par le metteur en scène. Certains spectateurs ont aussi dû être irrités par la trop grande place qu'y tient la religion. Il est vrai que mon séjour au monastère n'a pas été assez long pour en juger mais le souvenir que j'en garde, il est vrai à une époque et dans des conditions très différentes, n'est pas celui-là. La spiritualité des moines que j'ai connus était sincère, réelle, profonde, mais elle n'était pas aussi ostentatoire qu'elle apparaît dans le film. leur foi se révélait à travers les actes de la vie quotidienne : travailler la terre, s'occuper des malades, participer à la vie des villageois, se rendre à Médéa, choses qu'on voit bien sûr dans le film mais qui, à l'époque, étaient au centre de leur vie... Les acteurs ne sont pas en cause (Michael Londsdale, qui joue le rôle de frère Luc, le médecin, avec juste assez de malice, est magnifique; j'ai pris aussi beaucoup de plaisir à découvrir Jacques Herlin - le frère Amédée et quelques autres. Par contre, je n'ai pas du tout aimé le jeu de Lambert Wilson, qui fait plus "du Lambert Wilson" qu'il n'incarne le prieur Christian de Chergé).
Plusieurs scènes m'ont touché, sinon ému : celle où Michael Lonsdale conseille la jeune algérienne sur l'amour, celle du dialogue entre le chef islamiste et C. de Chergé le soir de Noël... La plus belle scène, évidemment, qui restera inoubliable pour la plupart des spectateurs, est celle où Frère Luc, à la veille de l'enlèvement, ouvre deux bouteilles de vin que les moines dégustent en écoutant le "Lac des Cygnes", de Tchaïkovsky. On ne peut pas ne pas y voir une allusion à la Cène. Cela en a gêné certains. Pas moi car c'est le seul moment de grandiloquence que s'autorise le metteur en scène et il le fait avec une retenue qui l'honore.
Sur Tibhérine : http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Notre-Dame_de_l%27Atlas
Sur l'assassinat des moines : http://fr.wikipedia.org/wiki/Assassinat_des_moines_de_Tibhirine
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