Non, Rama Yade, très médiatique secrétaire d'Etat aux sports, après avoir été secrétaire d'Etat aux droits de l'homme (secrétariat supprimé) de 2007 à 2009, n'est pas qu'une (très élégante) potiche. Elle a aussi son utilité : après nous avoir fait croire, en la nommant en 2007 secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, qu'il n'était pas machiste ni raciste, puisqu'il confiait un ministère (en fait un secrétariat d'Etat sous l'étroit contrôle du ministère des affaires étrangères confié, lui, à un ex-socialiste "chouchou des français", M. Bernard Kouchner, ce qui n'a pas tout à fait l'importance d'un ministère à part entière) à une femme, noire, belle et intelligente, immigrée et récemment naturalisée... M. Sarkozy nous a fait croire que la France sous sa gouvernance vivait encore en démocratie.
Bien sûr, on a gentiment tapé sur les doigts, aux ongles suprêmement acérés, de la jolie et impétueuse sous-ministre en la rétrogradant au secrétariat aux sports (qui consiste à accrocher des médailles sur le torse puissant de quelques beaux athlètes Français, quand ils gagnent !) suite à quelques prises de paroles intempestives...
Or, on a pu se rendre compte, en écoutant hier matin France-Inter (Eh oui, j'écoute encore France Inter, je sais, ce n'est pas bien après qu'on en ait viré Stéphane Guillon et Didier Porte et que Nicolas Demorand en soit de lui-même parti) : Patrick Cohen y recevait l'ex secrétaire d'état aux droits de l'homme devenue secrétaire d'état aux sports qui vient de publier une "Lettre à la jeunesse" (dont elle est, paraît-il aussi "ministre de tutelle"). Cela ne suffisait pas à faire la promo d'un livre que personne ne lira (et certaineemnt pas "la jeunesse") puisqu'elle apparaissait aussi le même soir dans "A vous de juger" présenté par Arlette Chabot (elle aussi virée mais revenue pour la circonstance) sur France 2. La belle secrétaire d'état avait des munitions et son rôle dans la stratégie sarkoziste m'est apparu soudain extrêment clair : montrer qu'au gouvernement Sarkozy, on accepte les différences (tiens, au fait, où est passée cette grande gueule de Fadela Amara ?), mais pas trop... Attendez, il ne faut pas exagérer non plus, "mais elle est si jeune et si mignonne...") En fait, j'ai rarement vu quelqu'un énoncer autant de contre-vérités avec autant de candeur et un aussi joli sourire (on dit que les crocodiles sourient avant de dépecer leurs proies). Ah, elle est forte à ce jeu là. Mais moi, j'ai compris une chose. C'est que la potiche avait son utilité, celle de nous faire croire qu'on acceptait des voix discordantes au sein du gouvernement.
Or, rien n'est plus faux et Mme Rama Yade, en voulant trop en faire, nous a définitivement ouvert les yeux.
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