Paroles/Lyrics
Working class hero
As soon as
you're born they make you feel small
Dès que tu seras né, ils te rabaisseront
Dès que tu seras né, ils te rabaisseront
By giving
you no time instead of it all
En ne te donnant pas le temps de vivre
En ne te donnant pas le temps de vivre
Till the
pain is so big you feel nothing at all
Jusqu'à ce que la peine te submerge à tel point que tu ne ressentiras plus rien
Jusqu'à ce que la peine te submerge à tel point que tu ne ressentiras plus rien
A working
class hero is something to be
Un héros de la classe populaire est quelque chose en devenir
Un héros de la classe populaire est quelque chose en devenir
A working
class hero is something to be
They hurt
you at home and they hit you at school
Ils te blesseront à la maison et ils te briseront à l'école
Ils te blesseront à la maison et ils te briseront à l'école
They hate
you if you're clever and they despise a fool
Ils te haïront si tu es intelligent et ils te traiteront de fou
Ils te haïront si tu es intelligent et ils te traiteront de fou
Till you're
so fucking crazy you can't follow their rules
Jusqu'à ce que tu deviennes un tel putain de cinglé que tu ne pourras même plus suivre leurs règles
Jusqu'à ce que tu deviennes un tel putain de cinglé que tu ne pourras même plus suivre leurs règles
A working
class hero is something to be
A working
class hero is something to be
When
they've tortured and scared you for twenty odd years
Quand ils t'auront torturé et effrayé pendant vingt affreuses années
Quand ils t'auront torturé et effrayé pendant vingt affreuses années
Then they
expect you to pick a career
Ils attendront de toi que tu fasses carrière
Ils attendront de toi que tu fasses carrière
When you
can't really function you're so full of fear
Alors que tu ne pourras même plus fonctionner tant tu seras pétri de peurs
Alors que tu ne pourras même plus fonctionner tant tu seras pétri de peurs
A working
class hero is something to be
A working
class hero is something to be
Keep you
doped with religion and sex and TV
Ils te garderont dépendant de la religion, du sexe et de la télé
Ils te garderont dépendant de la religion, du sexe et de la télé
And you
think you're so clever and classless and free
Et tu te croiras si intelligent, si affranchi des classes et si libre
Et tu te croiras si intelligent, si affranchi des classes et si libre
But you're
still fucking peasants as far as I can see
Mais tu resteras un putain de manant, autant que je puisse en juger
Mais tu resteras un putain de manant, autant que je puisse en juger
A working
class hero is something to be
A working
class hero is something to be
There's
room at the top they are telling you still
Ils te feront croire que ce bureau au sommet est pour toi
Ils te feront croire que ce bureau au sommet est pour toi
But first
you must learn how to smile as you kill
Mais avant d'y arriver, il te faudra apprendre à sourire pendant que tu commettras des meurtres
Mais avant d'y arriver, il te faudra apprendre à sourire pendant que tu commettras des meurtres
If you want
to be like the folks on the hill
Si tu veux devenir comme eux et grimper au sommet de la colline
Si tu veux devenir comme eux et grimper au sommet de la colline
A working
class hero is something to be
A working
class hero is something to be
If you want
to be a hero well just follow me
Si tu veux être un héros, il te suffit de me suivre
Si tu veux être un héros, il te suffit de me suivre
If you want
to be a hero well just follow me
[Thanks to Musique-ados pour les paroles]
J'ai passé deux bonnes heures à tenter de traduire les paroles de cette chanson et, comme toujours, j'ai buté sur la difficulté de passer de l'anglais au français. Pour arriver à rendre les idées de l'anglais, exprimées en quelques mots, nous devons, nous, Français, faire de lourdes périphrases, qui ne s'accordent plus du tout au rythme de la musique. Dans certains cas, je ne suis d'ailleurs malheureusement pas parvenu à traduire les mots de Lennon. J'ai alors improvisé en mettant à la place les idées qu'ils me suggéraient quitte à en trahir un peu le sens.
L'article de Wikipedia consacré à ce texte nous apprend qu'il s'agit de "l'une des chansons les plus cinglantes et les plus ouvertement politiques de Lennon (qui) explore les thèmes de l'aliénation et du statut social, de l'enfance à l'âge adulte." La chanson exprimait aussi la défiance que Lennon vouait aux religions, quelles qu'elles soient, les considérant comme l'un des plus dangereux outils de manipulation du peuple. Lors de sa sortie, la chanson a aussi fait scandale dans les pays anglo-saxons et elle a même un temps été interdite de diffusion car elle comportait deux fois le mot "fucking". Sur le disque, ils ont été remplacés par des tirets et, en Australie, les mots honnis ont été purement et simplement censurés.
J'ai passé deux bonnes heures à tenter de traduire les paroles de cette chanson et, comme toujours, j'ai buté sur la difficulté de passer de l'anglais au français. Pour arriver à rendre les idées de l'anglais, exprimées en quelques mots, nous devons, nous, Français, faire de lourdes périphrases, qui ne s'accordent plus du tout au rythme de la musique. Dans certains cas, je ne suis d'ailleurs malheureusement pas parvenu à traduire les mots de Lennon. J'ai alors improvisé en mettant à la place les idées qu'ils me suggéraient quitte à en trahir un peu le sens.
L'article de Wikipedia consacré à ce texte nous apprend qu'il s'agit de "l'une des chansons les plus cinglantes et les plus ouvertement politiques de Lennon (qui) explore les thèmes de l'aliénation et du statut social, de l'enfance à l'âge adulte." La chanson exprimait aussi la défiance que Lennon vouait aux religions, quelles qu'elles soient, les considérant comme l'un des plus dangereux outils de manipulation du peuple. Lors de sa sortie, la chanson a aussi fait scandale dans les pays anglo-saxons et elle a même un temps été interdite de diffusion car elle comportait deux fois le mot "fucking". Sur le disque, ils ont été remplacés par des tirets et, en Australie, les mots honnis ont été purement et simplement censurés.
Dans la première version de ce post, je m'interrogeais sur l'apparition, dans la vidéo, du chef d'oeuvre de J.-D. Salinger, "The catcher in the rye". Je comprends maintenant mieux l'allusion. Si "The catcher in the rye" a été le livre-culte d'une génération (et qu'il le restera), c'est parce qu'il dépeint l'inadaptation d'un jeune homme au moule dans lequel veut le couler la société, et la violence avec laquelle il réagit à cet avenir qu'on veut lui imposer. Le livre contient aussi beaucoup d'amour : cet amour que le jeune héros voudrait pouvoir manifester aux enfants innocents qui ne savent pas ce qui les attend au-delà du champ de seigle (la falaise). Lui qui a grandi et a fait le deuil de son enfance, lui qui a renoncé à l'avenir radieux auquel il se croyait promis, il voudrait à jamais rester ce gardien (the catcher in the rye = l'attrapeur dans les seigles), cet éternel veilleur qui reste sur le rebord de la falaise pour attraper les petits avant qu'ils ne tombent dans le vide, comme lui y est tombé.
La chanson et le livre traitent du même sujet : la révolte contre une société pétrie de principes auxquels les puissants qui les ont édictés ne se conforment pas. Après coup, je pense que, si la chanson a été interdite, ce n'est pas parce qu'elle contenait deux fois le mot "fucking" (qui, pris dans le contexte, n'a rien de vraiment choquant) mais parce qu'elle remet en question, d'une manière cinglante, toutes les bases de la société britannique : son traditionalisme ridicule, sa fausse bienséance, son système éducatif sclérosé, et surtout, Ô crime suprême, la religion ! Le thème de cette chanson désabusée sur l'enfance et le mal-être n'est pas non plus si éloigné de ce qui est dénoncé par l'album des Pink Floyd, The wall, et par le terrifiant film qu'en a tiré Alan Parker (Cf. mon blog ciné.)
Cette chanson a été reprise, entre autres, par Marianne Faithfull, David Bowie, Noir désir et, en dernier par Green Day (2007) sur la compilation Instant Karma : The campaign to save Darfur.
merci pour le moment qui vient de me "déscotcher" de mon quotidien, à réécouter lennon et à lire tes commentaires. délicieux moments où l'esprit est éveillé, nourri, intéressé.
RépondreSupprimercette chanson à une histoire dans la mienne.
j'étais en angleterre, peut-être à ramsgate en 93, peut-être à broadstairs,- ou scarborough en 96 ? - quel délice de se rappeler ces noms et ces étés - ces découvertes - ... j'explorais ... je suis entrée ds un magasin de vêtements, ambiance plutôt masculine et'hippie', aux portes largement ouvertes sur la rue. je me suis arrêtée dès les premiers pas dans les allées sombres, le coeur battant : la voix qui murmurait dans les hauts-parleurs, la prière lancinante, le leitmotiv ...! du grand lennon ! je n'avais jamais entendu cette chanson mais je ne pouvais m'y tromper. le "shop assistant" que j'ai questionné était "young, smart and nice" mais pas très connaisseur de son propre patrimoine ! c'est moi, dans un autre magasin, -de musique- qui ai retrouvé le titre, le chanteur, ... et le phrasé. voilà. grâce à cet instant de grâce où lennon n'a parlé que pour moi, .... c'est devenu un de mes titres fétiches, un gris-gris. comme en plus c'est, en effet, un texte non anodin (on peut dire !) servi par une guitare répétitive à souhait, mon gris-gris me fait du bien chaque fois que je l'exhume.
un autre remarque : johnny cash, qui vient juste après j lennon dans tes vidéos, c'est aussi un ami à moi !!!
encore merci pour ces échanges sur les mystères humains