Je suis un étranger
Etranger à moi-même et au monde
Etranger à tout ce qui n'est pas l'absolu cercle du temps
Je suis tombé un jour sur cette terre vide
Depuis ce jour, qui me semble très loin,
j'ai marché longuement
J'ai erré par des terres arides,
par des chemins secrets
J'ai cherché une cime qui portât le regard
par-delà l'horizon
jusqu'à la ligne infinie de la mer
J'ai cherché mon chemin à travers les étoiles
le sens de la parole qui, un jour,
fut le commencement
Parfois, j'ai couru, derrière des chimères
croyant reconnaître un visage, une ombre
ou le parfum de quelque souvenir
Alors j'ai poursuivi ma quête
cherchant toujours plus loin
et tentant de comprendre
pourquoi je suis venu ici
et pourquoi ce silence
Je suis un étranger
étrange vagabond perdu au milieu de la brume
marchant toujours vers un autre destin
ou le destin d'un autre
Il arpente la terre à grands pas qui s'ennuient
ne retrouvant parfois un peu de sa quiétude
qu'à regarder le ciel doucement s'assombrir
le soleil s'alanguir sur les pierres anciennes
des villages détruits
qui lui rappellent d'autres ruines
Je suis un vagabond qui cherche dans sa tête
ces chants perdus de toutes les mémoires
dont seul il se souvient
Je suis ce prince déchu d'une antique épopée
j'ai perdu la bataille
mon épée est brisée
et je reviens chez moi
mais il n'y a plus rien
plus de visage aimé, plus personne qui, comme moi, se souvienne
Je suis cet étranger qui de la main,
écarte le néant qui hante son chemin
Il marche, encore et toujours, plus loin
jusqu'à trouver la porte
de ce premier matin où tout recommencera
Et ce monde l'attend, lui, pauvre pèlerin
qui n'a rien à offrir que ses rêves et ses chants
De ce monde, il reconnaîtra l'étendue
il délimitera l'espace
En un endroit désigné par les signes
il posera la pierre
et il élèvera un palais invisible
Le ciel en formera le toit
et les chants empliront ses espaces
lorsque la gloire du seigneur y descendra
Roland Comte (Paroles du Vent)
Paris, avril 1975
Aubenas, juin 1988
Aubenas, juin 1998
Aubenas, mai 2007
Etranger à moi-même et au monde
Etranger à tout ce qui n'est pas l'absolu cercle du temps
Je suis tombé un jour sur cette terre vide
Depuis ce jour, qui me semble très loin,
j'ai marché longuement
J'ai erré par des terres arides,
par des chemins secrets
J'ai cherché une cime qui portât le regard
par-delà l'horizon
jusqu'à la ligne infinie de la mer
J'ai cherché mon chemin à travers les étoiles
le sens de la parole qui, un jour,
fut le commencement
Parfois, j'ai couru, derrière des chimères
croyant reconnaître un visage, une ombre
ou le parfum de quelque souvenir
Alors j'ai poursuivi ma quête
cherchant toujours plus loin
et tentant de comprendre
pourquoi je suis venu ici
et pourquoi ce silence
Je suis un étranger
étrange vagabond perdu au milieu de la brume
marchant toujours vers un autre destin
ou le destin d'un autre
Il arpente la terre à grands pas qui s'ennuient
ne retrouvant parfois un peu de sa quiétude
qu'à regarder le ciel doucement s'assombrir
le soleil s'alanguir sur les pierres anciennes
des villages détruits
qui lui rappellent d'autres ruines
Je suis un vagabond qui cherche dans sa tête
ces chants perdus de toutes les mémoires
dont seul il se souvient
Je suis ce prince déchu d'une antique épopée
j'ai perdu la bataille
mon épée est brisée
et je reviens chez moi
mais il n'y a plus rien
plus de visage aimé, plus personne qui, comme moi, se souvienne
Je suis cet étranger qui de la main,
écarte le néant qui hante son chemin
Il marche, encore et toujours, plus loin
jusqu'à trouver la porte
de ce premier matin où tout recommencera
Et ce monde l'attend, lui, pauvre pèlerin
qui n'a rien à offrir que ses rêves et ses chants
De ce monde, il reconnaîtra l'étendue
il délimitera l'espace
En un endroit désigné par les signes
il posera la pierre
et il élèvera un palais invisible
Le ciel en formera le toit
et les chants empliront ses espaces
lorsque la gloire du seigneur y descendra
Roland Comte (Paroles du Vent)
Paris, avril 1975
Aubenas, juin 1988
Aubenas, juin 1998
Aubenas, mai 2007
Magnifique !
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