Un titre énigmatique pour un blog qui me ressemble. Avec ces textes, ces images, ces musiques, je voudrais vous faire voyager en ma compagnie et vous faire partager mes goûts, mes heurs, mes douleurs, mes couleurs, mes coups de coeur...
"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]
"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]
"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]
mardi 16 août 2011
LITTERATURE : ARMISTEAD MAUPIN "UNE VOIX DANS LA NUIT"
J'avais lu, comme tout le monde en son temps, "Chroniques de San Francisco" d'Armistead Maupin, mais, quelle que soit la qualité littéraire que j'avais trouvé à ces romans, en particulier à travers ses évocations de San Francisco, ainsi que les idées généreuses de leur auteur sur l'homosexualité, j'avais fini par être lassé par la répétitivité de la série (c'est souvent, hélas, le cas avec une saga et là, il s'agit de de 8 bouquins ! Je m'aperçois que j'ai en fait laissé tomber au 6ème...) et les invraisemblances un peu "too much", même pour de la fiction. Je viens de terminer un autre livre du même auteur, que m'a prêté mon amie Maryse2Rivières : "Une voix dans la nuit". Sous une présentation de polar, c'est un livre assez particulier, que, si l'on utilise le jargon des critiques, on pourrait donner en exemple pour ce que l'on appelle une "mise en abyme" littéraire.
"Une voix dans la nuit" conte l'histoire d'une amitié téléphonique entre un écrivain homosexuel à succès, Gabriel Noone, et un garçon de 13 ans, Pete, auteur d'un livre autobiographique où il raconte son enfance misérable aux mains de parents qui l'ont prostitué à des pédophiles. Pete, recueillie par une femme du nom de Donna, est en train de mourir du sida, dans un endroit tenu secret à l'autre bout des Etats-Unis. Admirateur de Gabriel et de ses émissions radiophoniques qu'il écoute de sa chambre d'hôpital, il lui a envoyé son manuscrit pour qu'il en écrive la préface. Le manuscrit est excellent. Une relation téléphonique s'instaure entre le jeune Pete et Gabriel mais, quand ce dernier veut lui rendre visite, les choses se gâtent et Gabriel finit par avoir un doute sur l'existence même du garçon. Une idée se fait jour dans l'esprit de Gabriel : et si le garçon n'existait pas, si tout n'était qu'une invention de sa "mère adoptive" Donna ? Pour le lecteur le mystère restera entier.
Malgré son thème des plus glauques et ses excès, ce bouquin est magnifique. Et, à moins que vous n'ayez l'esprit trop étroit pour être choqué par l'homosexualité (ce que j'espère, vous n'êtes pas !), je vous en recommande la lecture car il contient une véritable leçon de vie.
Je terminerai par une citation. C'est Pete qui parle :
"Ce qui fait la richesse du coeur, c'est l'amour qu'on donne, pas celui qu'on reçoit. L'important, c'est d'aimer. Etre aimé, c'est à la portée de n'importe qui. (...)
Après m'avoir adopté, ma mère (Donna) m'a aimé pendant des mois sans que je sois capable de lui rendre son amour. Et ce n'est qu'en apprenant à le faire que je suis enfin devenu humain. Tout ça se passe à l'intérieur, tu vois. On doit le faire soi-même, on peut pas compter sur les autres. Personne n'a jamais été sauvé par l'amour de quelqu'un d'autre." [Pete à Gabriel]
Une voix dans la nuit est publié aux éditions de l'Olivier et, en collection de poche, en point, chez Le Seuil.
1 commentaire:
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Voilà je viens de lire attentivement ton post à propos de "Une voix ds la nuit"
RépondreSupprimerJe n'ai pas lu ce livre, tu ne le sais peut-être pas. -multiples petites raisons dt les 1ères sont toujours les mêmes : paresse, manque d'envie, manque de force après les tâches familiales- Mais maintenant je crois que je le lirai. J'essaierai.
Plusieurs phrases que tu cites me touchent au vif :
"Etre aimé c'est à la portée de n'importe qui" !! !! ! On n'a pas fini de la méditer celle-ci ! Je la communiquerai à mon ami Jacques...Il me dira sûrement son ressenti.
Ensuite : "On doit le faire soi-même, on peut pas compter sur les autres. Personne n'a jamais été sauvé par l'amour de quelqu'un d'autre." Pareil. A méditer longuement. Et à propager. Si possible.
Cet été j'ai qd même lu deux trois bouquins .. Découvert Guillaume Musso. En faire un commentaire m'intéresserait si j'avais assez d'énergie. En tout cas sa vision de l'amour, de la mort, de la vie, me plaît beaucoup. Sa vision positive et vivante du subconscient aussi. Et ses souvenirs de lectures et ses références à des chansons. Et son écriture. Me correspond pas trop mal.
Savouré celui de Gavalda ensuite : 'Ensemble c'est tout'.