Nina Simone – Mr. Bojangles*
I knew a man Bojangles
Je connaissais un
homme, il s’appelait Bojangles
And he danced for you
Et il dansait pour vous
In worn out shoes
Dans des chaussures
hors d’âge
With silver hair, a ragged shirt
Cheveux gris, une
chemise en loques
And baggy pants, the old soft show
Et des pantalons amples,
c’était le spectacle habituel
He jumped so high, he jumped so high
Il sautait si haut, il
sautait si haut
Then he lightly touched down
Puis il retombait
doucement sur le sol
I met him in a cell in New Orleans
Je l’ai rencontré dans
une cellule à la Nouvelle-Orléans
I was down and out
J’étais au fond du trou
He looked at me to be the eyes of age
Il m’a regarda avec le
regard de ceux qui ont tout vu
As he spoke right out
Et il se mit aussitôt
à parler
He talked of life, he talked of life
Il parla de la vie, de
la vie
He laughed, slapped his leg a step
Il rit, il ébaucha un
pas de danse
He said his name, Bojangles
Il me dit son nom,
Bojangles
And he danced a lick across the cell
Puis il a traversé la
cellule en dansant
He grabbed his pants
Il a remonté son pantalon
in fettered stance
entre deux couplets
Oh, he jumped up high
Oh, ce qu’il sautait
haut
Then he clicked his heels
Puis il claqua des
talons
He let go a laugh, he let go a laugh
Il laissa échapper un
rire, il laissa échapper un rire
Shook back his clothes all around
Il secoua ses fringues
autour de lui
Mr. Bojangles, Mr. Bojangles
Mr. Bojangles, Mr.
Bojangles
Mr. Bojangles, dance!
Mr. Bojangles, dansez !
He danced for those
Il dansait pour eux
At minstrel shows and county fairs
Aux spectacles de
variétés et aux foires de comtés
Throughout the south
A travers tout le Sud
He spoke with tears of 15 years
Avec des larmes dans
les yeux, Il parla des 15 années
How his dog and him traveled about
Pendant lesquelles son
chien et lui avaient traversé le pays
His dog up and died, he up and died
Puis son chien est mort
dans ses bras, il est mort dans ses bras
After 20 years he still grieves
Vingt ans après, il le
pleure encore
He said I dance now
Il dit, je danse
maintenant
At every chance in honky tonks
A chaque occasion,
dans tous les tripots
For drink and tips
Pour un coup à boire,
pour une aumône
But most of the time
Mais la plupart du
temps
I spend behind these county bars
Je le passe derrière
le comptoir
Cause I drinks a bit
Parce que j’ai trop bu
He shook his head
Il secoua la tête
And as he shook his head
Et il secoua la tête
I heard someone ask him
J’entendis quelqu’un
lui demander
Please, please
S’il vous plaît, s’il
vous plaît
Mr. Bojangles, Mr. Bojangles
Mr. Bojangles, Mr.
Bojangles,
Mr. Bojangles, dance!
Mr. Bojanglez, dansez !
* Pron. « bowdjàngles »
[La traduction est de moi]
[La traduction est de moi]
"Une chanson, comme un poème, a souvent une histoire. Ce
titre, écrit par le musicien country Jerry Jeff Walker date de 1968, sur
l’album du même nom. Il a été repris de nombreuses fois, par divers artistes, dont
Elton John, Jamie Cullum, Cat Stevens, ou Robbie Williams. Cette interprétation
de Nina Simone est particulièrement sensible et émouvante.
Jerry Jeff Walker raconte qu’il a été inspiré par sa
rencontre par un artiste de rue, dans une prison de La Nouvelle Orléans. Là, il
a rencontré un vagabond qui se donnait lui-même le nom de Mr Bojangles, pour
dissimuler sa véritable identité à la police. Réunis dans la même cellule, les
deux hommes ont discuté des choses de la vie. Et puis Mr Bojangles s’est mis à
parler de son chien mort et l’atmosphère est devenue lourde. Alors pour alléger
l’ambiance, un des reclus a demandé quelque chose de plus drôle et Mr Bojangles
a alors démontré son talent de danseur de claquettes. Une chanson était née…
Cette chanson a inspiré le titre du premier roman d’Olivier Bourdeaut, En attendant Bojangles, sorti
en janvier 2016 (Ed. Finitudes). Voici ce qu’en dit la quatrième de couverture
:
« Sous le regard
émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur
amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de
place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
Celle qui donne le
ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant.
C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mademoiselle
Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l’appartement. C’est
elle qui n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de
chimères.
Un jour, pourtant,
elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour
que la fête continue, coûte que coûte.
L’amour fou n’a jamais
si bien porté son nom.
L’optimisme des comédies
de Capra, allié à la fantaisie de L’Écume des jours. »
Hélas, le film de Régis Roinsard qui a été adapté de ce roman en 2022, En attendant Bojangles, n'est pas une réussite. Voir à ce sujet ma critique sur Cinérock07.
Merci pour ton partage c'est super...
RépondreSupprimerMerci pour la traduction et le reste. Tres belle interprétation de Nina Simone. Le livre est lui aussi somptueux.
RépondreSupprimerMerci pour la petite histoire concernant cette chanson.
RépondreSupprimerBob Dylan en est aussi un des interprètes. Non des moindres, à mon goût (après Nina Simone, sûr!). C'est d'ailleurs par lui que je l'ai connue.
C.A.
Très belle chanson.. Interprétée magistralement par Sammy Davis junior.. Qui se l'est approprié.. Chapeau l'artiste..
RépondreSupprimerMaaaaagique les mots me manquent sublime Nina Simone
RépondreSupprimerMerci pour cette très belle traduction et l'histoire
RépondreSupprimerMerci pour tout ce que vous écrivez….
RépondreSupprimerÀ Bruxelles, au Théâtre "Le Public", j'ai vu une pièce qui raconte cette histoire.
RépondreSupprimerC'est fantastique !!!
J'ai également lu une BD qui la raconte.
C'est très bien, mais il manque le rythme de la pièce et la fantaisie des comédiens.
Effectivement, il y a d'abord la chanson de Nina Simone, puis un livre, une BD
RépondreSupprimeret un film (très décevant). Je ne savais pas qu'il y avait eu aussi une pièce. Merci pour l'information.
Au sujet du livre, voir mon post ici : http://audeladesreves.blogspot.com/2017/05/litterature-en-attendant-bojangles.html
RépondreSupprimerJe parle du film sur mon blog cinéma : https://cinerock07.blogspot.com/2023/03/en-attendant-bojangles-film-de-regis.html