"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]

"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]

mardi 19 mars 2013

LE FLOP SANGLANT D'HADOPI



Illustration tirée de Mecanopolis.org

Lors de l'émission Capital sur M6 de ce dimanche soir (17/03/2013), l'émission de reportage, toujours excellente et sans concession, a fait le point sur le résultat d'Hadopi, après 3 ans de fonctionnement.  Nous y avons appris, entre autre, que l'Hadopi (Haute Autorité  pour la Diffusion des Oeuvres et la Protection des Droits sur Internet), héritière de l'ère Sarkozy, à laquelle François Hollande (voir ici sa position exprimée en décembre 2012) s'était solennellement engagé à mettre fin, est toujours en activité. Parmi ses premières missions figure, comme en témoigne son nom, la "diffuser des oeuvres sur Internet". Dans la réalité, son rôle quasi-exclusif est d'empêcher le "piratage" sur Internet et de poursuivre les "pirates". L'article qui lui est consacré sur Wikipédia nous apprend que ses luxueux locaux (que doivent lui envier pas mal de greffiers de tribunaux) hébergent une 60e de personnes pour un budget en 2012 de 10,4 millions d'euros. Une paille quand on sait qu'en trois ans, Hadopi a obtenu la condamnation d'un pauvre lampiste d'internaute pour... 150 € !!!
Dans l'émission, la présidente, Marie-Françoise Marais, conseillère à la Cour de Cassation (dont le salaire d'env. 5 à 6000 €/m) est pris en charge par le Ministère de la Justice et dont on peut espérer qu'elle n'émarge pas aussi au budget de l'Hadopi, s'est déclarée très fière de son action. 
En trois ans, Hapopi aurait donc coûté au budget de l'Etat, si l'on applique seulement un calcul purement mécanique (et sans tenir compte des frais d'investissements) la bagatelle de 31,2 millions d'euros ! 
Une conclusion s'impose d'elle-même : alors que le gouvernement français rame désespérément pour trouver  de l'argent et réduire les dépenses publiques, ne serait-il pas temps de mettre fin à cette gabegie et récupérer ainsi plus de 30 millions d'euros (hypothèse basse) en supprimant une institution qui, non seulement est inutile,  mais est attentatoire aux libertés publiques, comme l'avaient dénoncé la plupart des élus de gauche avant sa mise en place. 
      

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