"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]

"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]

mercredi 3 juillet 2013

HOMMAGE A KAFKA


Photo de Kafka (1906) par Sigismond Jacobi (libre de droits)

Aujourd'hui, 3 juillet 2013, Google nous rappelle par un de ces célèbres "doodles", que l'on célèbre les 130 ans de la naissance de l'écrivain pragois (la Tchécoslovaquie n'existait pas alors) Franz Kafka. S'il y a bien un écrivain de l'onirisme, c'est lui et c'est pourquoi je lui fais une petite place sur ce blog.

Franz Kafka est né à Prague en 1883. De santé fragile, il mourut le 3 juin 1924, seulement âgé de  40 ans, sans doute de tuberculose et de malnutrition, au sanatorium de Kierling, près de Vienne. 

On associe à l’homme l’adjectif de « kafkaïen » qui indique une situation inextricable, absurde et cauchemardesque inspirée par sa nouvelle la plus emblématique, la Métamorphose.

Dans ce court texte, le héros, Gregor Samsa, un commis voyageur, se réveille un matin transformé en un «monstrueux insecte», une sorte de cafard géant.  Lorsqu’il essaie de se lever pour aller travailler, il ne le peut pas car il est sur le dos. Son employeur, inquiet de son absence, envoie chez lui l’un de ses employés. Gregor, après avoir longuement lutté pour se mettre sur le ventre, parvient enfin à quitter son lit et à ouvrir à son collègue qui, en le voyant, s’enfuit terrifié. Quant à la famille de Gregor, ne comprenant pas que, malgré son apparence, il est toujours un humain, elle l'enferme et le rejette. Seules sa mère et sa soeur le prennent en pitié mais sa mère ne peut supporter sa vue. Dans un premier temps, sa soeur Grete avec laquelle il est très liée lui apporte à manger et nettoie sa chambre mais Gregor souffre cruellement de compagnie et du manqe d’amour. Comme il ne peut plus travailler, le loyer n’est plus payé et une partie de l’appartement doit être loué. Un soir, Gregor, attiré par le son d’un violon, sort de la chambre. C’est sa sœur qui joue un air de musique pour les locataires. Malheureusement, dès qu’ils aperçoivent ce qu’ils prennent pour un monstrueux cafard, ceux-ci s’enfuient sans payer. Sa famille prend alors la décision de se débarrasser de l’insecte. Gregor,  désespéré par le rejet de sa famille et surtout de sa sœur, en laquelle il avait mis tous ses espoirs, arrête de se nourrir et, un matin, on le retrouve mort. Bien sûr sa famille est triste mais, victime de son conformisme et des conventions, elle est surtout soulagée de la disparition du monstrueux importun.

Depuis sa publication, la Métamorphose a  été associée  par les critiques à l'existentialisme et au Surréalisme, qu’elle anticipe de plusieurs décennies. Mais si la portée de ce texte est universelle, c’est qu’on peut tous se reconnaître dans la situation effrayante qu’elle dépeint : en effet, comment ne pas se poser la question ? Comment réagirions-nous si, soudainement, un membre de notre famille, se trouvait transformé en un être monstrueux avec lequel nous ne pouvons plus communiquer ? Agirions-nous autrement que la famille de Grégor, pas si sûr…

La Métamorphose est l’aboutissement d'une réflexion initiée dans sa « Lettre au père » qu’écrivit Kafka en 1919 mais qu’il ne lui remit jamais. Cette lettre est un terrible réquisitoire contre son père, un homme dur, manipulateur, que les spécialistes de la psychologie ont depuis catégorisé comme un pervers narcissique, dont la personnalité était à l’opposé de celle de son fragile fils.


A part La Métamorphose, Kafka est aussi connu pour deux autres romans : Le Procès et Le Château. Comme le reste de son œuvre, ils se caractérisent par une ambiance cauchemardesque, sinistre, où la bureaucratie et la société impersonnelle ont de plus en plus de prise sur l'individu. L'œuvre de Kafka est vue comme symbole de l'homme déraciné des temps modernes. D'aucuns pensent cependant que l'œuvre de Kafka est uniquement une tentative, dans un combat apparent avec les « forces supérieures », de rendre l'initiative à l'individu, qui fait ses choix lui-même et en est responsable ».

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