"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]

"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]

mardi 30 juillet 2024

CEREMONIE OFFICIELLE DES JEUX OLYMPIQUES DE PARIS 2024 : UN DELIRE MORTIFERE A 120 MILLIONS D'EUROS !

Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024

Je n’étais pas en France lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 mais j’en ai vu quelques extraits à la télévision espagnole et le peu que j’en ai vu m’a choqué, comme, d’ailleurs, m’avait choqué la mascotte lorsqu’elle avait été présentée (un bonnet phrygien même souriant n’a rien à voir avec l’olympisme)


Après la mascotte, ç'avait été l’affiche officielle (qu’à part sa présentation, en grande pompe, on n’a d’ailleurs plus jamais vue), dans un fouillis indescriptible et des couleurs délavées, qui aurait pu être dessinée par un enfant. Paris y était représenté comme une île transformée en luna-park, certains des monuments (où on chercherait desespérement des édifices aussi emblématiques de Notre-Dame) ou la Tour Eiffel, devenue un mât de manège. 

A cela ajoutons le retrait forcé des bouquinistes des quais de Seine (finalement abandonné devant la levée de bouclier mondiale contre cette mesure inepte), les étudiants chassés de leur logement, les SDF "déportés" en province...  

Quant à la promesse de rendre la Seine baignablen c'est resté une promesse malgré un coût exhorbitant de 1,4 milliard d'euros pour une dépollution sans lendemain !

Sans oublier l’augmentation incompréhensible du ticket de métro à 4 €, le pass obligatoire pour les habitants parisens transformés en sauteurs d'obstacle (c'est peut-être ça l'olympisme) et j’en passe…

Et pour venir couronner le tout, la cérémonie d’ouverture a été digne du Grand Guignol. Commencée avec la prestation ridicule d’Arielle Dombasle habillée en ressort de canapé, 


Poursuivie par celle Aya Nakamura et sa pitoyable interprétation « revisitée » d’Aznavour, qui plus est en playback (!), accompagnée des trémoussements indignes de membres de la Garde Républicaine,

Celle à peine plus réussie de Lady Gaga avec plumes d'autruche teintes en rose (dont on n'est toujours pas ûr qu'elle chantait en direct) : 

Suivie par celle de Céline Dion, ressuscitée pour l’occasion (1,5 millions d'euros pour une seule chanson). 

Mais on était loin d’avoir tout vu : on a touché le fond avec une parodie de la Cène de Léonard de Vinci (mais puisqu’on vous dit que ce n’était pas la Cène mais le Festin des Dieux d'un obscur peintre hollandais du XVIIe siècle!) On veut vraiment noys faire prendre des vessies pour des lanternes ! 

Triste festin, en vérité, avec en plat de résistance un Philippe Katherine, nu peint en bleu, que certains critiques ont comparé à un Schtroumpf et d’autres au sanglier du festin d’Astérix (en version très faisandée). Et encore la scène de la fillette qu'un vampire faisait le geste d'égorger, m'a-t-elle échappé ainsi que le s...e pendant hors de son short en cuir d'un des travestis. 

Le pire étant sans doute la pauvre Marie-Antoinette tenant sa tête coupée sur son ventre et chantant la Carmagnole pendant que du sang dégoulinait sur les murs de la conciergerie où elle a passé ses derniers jours et le petit Dauphin est mort de mauvais traitement ! Cela aurait déjà été pitoyable, sans intérêt et d’une vulgarité sans nom sur la scène d’un cabaret de 3ème ordre mais, là, devant un milliard de téléspectateurs de par le monde, c’était affligeant. Et j’aimerais que l’on m’explique ce que tout cela a à voir avec l’esprit olympique ! A tout le moins aurait-on pu rende hommage à ce que nous devons de positif à la Révolution française, comme, par exemple, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et la devise de la République : Liberté, égalité, fraternité. Mais sans doute était-ce trop consensuel pour le metteur en scène de cette horreur, Thomas Jolly et sa comparse Daphné Bürki. . 


Et je passe sur le cheval de l’Apocalypse (soi-disant un hommage à la déesse Séquana, personnification  celtique du fleuve Seine - qui n'a jamais été représentée à cheval mais sur un bateau !) Le cheval métallique m'a immédiatement fait penser aux "sombrals", ces chevaux décharnés qui anoncent la mort de Harry Potter.  

Le bateau y était, mais ce n'était pas celui de Sequana : Un mystérieux personnage voilé (faisant furieusement penser à Caron, le passeur du Styx dans les enfers) faisait monter trois enfants porteurs de la flamme sur une barque et les emmenait à travers les égoûts pour déboucher sur les quais avant de  s'emparer comme un voleur de la flamme et de se lancer dans un "parkour" sur les toits de Paris. 

Lorsqu'on se targue d'utiliser les symboles, encore faut-il en connaître le sens ! 

 

Combien encore de symboles mortifères dans une cérémonie censée honorer l'esprit olympique ??? 

Et même sur la « flamme olympique », une fausse flamme, éclairant un ballon sonde...  

Et il y a le coût, non encore totalement connu. On parle de 120 à 130 millions (sans compter les coûts induits) mais c’est encore certainement très sous-évalué. Que n’aurait-t-on pu faire avec cela, ne serait-ce que pour les 300 000 SDF français (dont 42 000 enfants qui dorment dans la rue dans notre beau pays), l’hôpital en déroute, les services publics plus que défaillants ! Et, si l'on se place sur le plan purement sportif, pour développer le sport en France, dans les écoles, dans les lycées et à l'université, pour soutenir les jeunes sportifs qui doivent travailler à côté de leur discipline pour vivre, etc. Ce devrait aussi être le rôle des fédérations et du CIO de faire cela mais ils sont bien trop occupés à se remplir les poches, à négocier des contrats juteux avec les sponsors, etc.   

Je ne crois pas être un « vieux croûton aigri », ni un pisse-froid et encore moins un raciste ou un homophobe, ni un thuriféraire de l’extrême droite, ni un tenant de la royauté, mais j’ai été horrifié de ce que j’ai vu (et je n’ai pas tout vu) et j’ai honte que la France se soit laissée aller à proposer un tel spectacle au monde entier.      


3 commentaires:

  1. Pas grand chose à voir avec les valeurs des jeux effectivement, mais un parti pris de provocation qui sévit depuis qq années déjà, en 2018 Thyeste à Avignon mis en scène par Thomas Jolly et cette année Daemon dAngelica Liddell dont je ne sais si tu as lu les critiques.

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    1. Mais au moins ses turpitudes n'ont pas la prétention d'honorer l'esprit olympique ni de représenter les valeurs françaises et ne sont pas étalées aux yeux de millions de personnes à travers le monde !

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  2. Je ne connais pas Angelica Liddell mais je vais me renseigner. Pour moi, ces dérives ne sont pas de l'art mais une dérive qui rejoint et amplifie celles de notre société.

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