"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]

"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]

vendredi 19 juillet 2013

GUSTAV MAHLER : 8ème SYMPHONIE (dite "Des Mille)

Performance exceptionnelle enregistrée pour Arte au dirigée par Christoph Eschenbach au Palais Omnisports de Paris-Bercy le 6 mars 2008 avec 800 interprètes sous la direction du chef d'orchestre allemand et pianiste Christoph Eschenbach à la tête de l'Orchestre de Paris. Diffusion sur Arte courant 2008. Distribution Christoph Eschenbach, direction Ange Leccia, création scénographique Twyla Robinson, soprano Erin Wall, soprano Marisol Montalvo, soprano Nora Gubisch, alto Annette Jahns, alto Nikolai Schukoff, ténor Franco Pomponi, baryton Denis Sedov, basse Choeur de l’Orchestre de Paris / Didier Bouture et Geoffroy Jourdain, chefs de choeur Wiener Singverein / Johannes Prinz, chef de choeur London Symphony Chorus / Joseph Cullen, chef de choeur Maîtrise de Radio France / Marie-Noëlle Maerten, chef de choeur Et les choeurs d’enfants rassemblés par l’ARIAM Ile-de-France : Le Choeur d’enfants de Levallois / Le Choeur d’enfants Nadia Boulanger L’Inchoeurigible / Les Polysons / La Maîtrise Saint Christophe de Javel Stéphane Fiévet, mise en espace et coordination artistique Cette oeuvre monumentale est rarement jouée car sa principale difficulté est de pouvoir rassembler autant de musiciens et d'autre part de lui trouver un cadre assez grand pour pouvoir l'accueillir. Elle est en outre très exigente sur le plan musical et recèle pour les interprètes des sommets d'obstacles techniques.

jeudi 11 juillet 2013

POUR SALUER L'ETE : "AUBE" D'ARTHUR RIMBAUD


J’ai embrassé l’aube d’été.
Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route
du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes
se levèrent sans bruit.
La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.
Je ris au wasserfall blond qui s’échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.
Alors je levai un à un les voiles. Dans l’allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq.
A la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre,
je la chassais.
En haut de la route, près d’un bois de lauriers, je l’ai entourée avec ses voiles amassés, et j’ai senti un peu
son immense corps. L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois.
Au réveil il était midi.

Arthur Rimbaud, Illuminations

dimanche 7 juillet 2013

James ARTHUR "IMPOSSIBLE"

Je viens de voir ce clip et d'entendre cette interprétation de la chanson Impossible par un chanteur anglais inconnu. J'ai beaucoup aimé. Aussi, je voudrais vous faire partager ma découverte.



Impossible est une chanson dont l'artiste originaire des Barbades, Shontelle, a fait un succès international. Les paroles et la musique en ont été écrites par deux artistes suédois, Arnthor Birgisson and Ina Wroldsen. La chanson Impossible fait partie du second album de Shontelle, No Gravity (2010). James Arthur s'est fait connaître en Grande Bretagne après avoir choisi d'interpréter cette chanson lors de l'émission The X Factor, le 9 décembre 2012.

Paroles/lyrics

I remember years ago
Je me souviens qu'il y a des années
Someone told me
Quelqu'un m'avait dit
I should take
De faire gaffe
Caution when it comes to love
Quand viendrait l'amour
I did, I did
J'ai fait gaffe, j'ai fait gaffe

And you were strong and I was not
Et tu étais forte et pas moi
My illusion, my mistake
Mes illusions, mes erreurs
I was careless, I forgot
J'ai été négligent
I did
Oui, je l'ai été
And now when all is done
Et maintenant que tout est fini
There is nothing to say
Il n'y a plus rien à faire
You have gone and so effortlessly
Tu es partie sans regarder en arrière
You have won
Tu as gagné
You can go ahead tell them
Tu peux aller de l'avant, dis-le leur !

Tell them all I know now
Dis-le leur, je sais je sais, 
Shout it from the roof tops
Crie-le sur les toits
Write it on the skyline
Ecris-le sur la ligne d'horizon
 All we had is gone now
Tout ce que nous avions s'est en allé 
maintenant

Tell them I was happy
Dis-leur que j'étais heureux
And my heart is broken
Que mon coeur est brisé 
All my scars are open
Que mes cicatrices sont ouvertes
Tell them what I hoped would be
Dis-leur que ce que j'espérais
Impossible, impossible
Etait impossible, impossible
Impossible, impossible
Impossible, impossible

Falling out of love is hard
Un chagrin d'amour c'est toujours dur 
Falling for betrayal is worst
Etre trahi l'est plus encore 
Broken trust and broken hearts
Confiance et coeur brisés
I know, I know
Je sais, je sais,
Thinking all you need is there
Pensant que tout ce dont tu as besoin est là
Building faith on love and words
Construisant la foi sur l'amour et les mots
Empty promises will wear
Les vaines promesses s'useront
I know, I know
Je sais, je sais,
And now when all is gone
Et maintenant que tout s'est enfui
There is nothing to say
Il n'y a plus rien à dire 

[ From: http://www.metrolyrics.com/impossible-lyrics-shontelle.html ]

mercredi 3 juillet 2013

HOMMAGE A KAFKA


Photo de Kafka (1906) par Sigismond Jacobi (libre de droits)

Aujourd'hui, 3 juillet 2013, Google nous rappelle par un de ces célèbres "doodles", que l'on célèbre les 130 ans de la naissance de l'écrivain pragois (la Tchécoslovaquie n'existait pas alors) Franz Kafka. S'il y a bien un écrivain de l'onirisme, c'est lui et c'est pourquoi je lui fais une petite place sur ce blog.

Franz Kafka est né à Prague en 1883. De santé fragile, il mourut le 3 juin 1924, seulement âgé de  40 ans, sans doute de tuberculose et de malnutrition, au sanatorium de Kierling, près de Vienne. 

On associe à l’homme l’adjectif de « kafkaïen » qui indique une situation inextricable, absurde et cauchemardesque inspirée par sa nouvelle la plus emblématique, la Métamorphose.

Dans ce court texte, le héros, Gregor Samsa, un commis voyageur, se réveille un matin transformé en un «monstrueux insecte», une sorte de cafard géant.  Lorsqu’il essaie de se lever pour aller travailler, il ne le peut pas car il est sur le dos. Son employeur, inquiet de son absence, envoie chez lui l’un de ses employés. Gregor, après avoir longuement lutté pour se mettre sur le ventre, parvient enfin à quitter son lit et à ouvrir à son collègue qui, en le voyant, s’enfuit terrifié. Quant à la famille de Gregor, ne comprenant pas que, malgré son apparence, il est toujours un humain, elle l'enferme et le rejette. Seules sa mère et sa soeur le prennent en pitié mais sa mère ne peut supporter sa vue. Dans un premier temps, sa soeur Grete avec laquelle il est très liée lui apporte à manger et nettoie sa chambre mais Gregor souffre cruellement de compagnie et du manqe d’amour. Comme il ne peut plus travailler, le loyer n’est plus payé et une partie de l’appartement doit être loué. Un soir, Gregor, attiré par le son d’un violon, sort de la chambre. C’est sa sœur qui joue un air de musique pour les locataires. Malheureusement, dès qu’ils aperçoivent ce qu’ils prennent pour un monstrueux cafard, ceux-ci s’enfuient sans payer. Sa famille prend alors la décision de se débarrasser de l’insecte. Gregor,  désespéré par le rejet de sa famille et surtout de sa sœur, en laquelle il avait mis tous ses espoirs, arrête de se nourrir et, un matin, on le retrouve mort. Bien sûr sa famille est triste mais, victime de son conformisme et des conventions, elle est surtout soulagée de la disparition du monstrueux importun.

Depuis sa publication, la Métamorphose a  été associée  par les critiques à l'existentialisme et au Surréalisme, qu’elle anticipe de plusieurs décennies. Mais si la portée de ce texte est universelle, c’est qu’on peut tous se reconnaître dans la situation effrayante qu’elle dépeint : en effet, comment ne pas se poser la question ? Comment réagirions-nous si, soudainement, un membre de notre famille, se trouvait transformé en un être monstrueux avec lequel nous ne pouvons plus communiquer ? Agirions-nous autrement que la famille de Grégor, pas si sûr…

La Métamorphose est l’aboutissement d'une réflexion initiée dans sa « Lettre au père » qu’écrivit Kafka en 1919 mais qu’il ne lui remit jamais. Cette lettre est un terrible réquisitoire contre son père, un homme dur, manipulateur, que les spécialistes de la psychologie ont depuis catégorisé comme un pervers narcissique, dont la personnalité était à l’opposé de celle de son fragile fils.


A part La Métamorphose, Kafka est aussi connu pour deux autres romans : Le Procès et Le Château. Comme le reste de son œuvre, ils se caractérisent par une ambiance cauchemardesque, sinistre, où la bureaucratie et la société impersonnelle ont de plus en plus de prise sur l'individu. L'œuvre de Kafka est vue comme symbole de l'homme déraciné des temps modernes. D'aucuns pensent cependant que l'œuvre de Kafka est uniquement une tentative, dans un combat apparent avec les « forces supérieures », de rendre l'initiative à l'individu, qui fait ses choix lui-même et en est responsable ».