"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]

"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]

jeudi 25 avril 2013

HOMMAGE A ELLA FITZGERALD

Un Doodle de Google nous rappelle aujourd'hui qu'Ella Fitzgerald, la grande chanteuse noire de blues et de jazz morte en 1996 après 57 ans de carrière aurait eu aujourd'hui 96 ans.

A cette occasion, je voudrais vous faire réécouter sa magnifique interprétation de Cry me a river qui a, depuis, été tant et tant de fois reprise. Cette chanson, écrite en 1920 pour elle pour le film Pete Kelly's blues de Jack Webb, ne fut pas retenue et ne fut créée qu'en 1953. Elle devint l'un de ses plus grands succès.

mercredi 24 avril 2013

FLASH MOB : TCHAIKOVSKY "VALSE DES FLEURS"

Encore un beau moment musical : La valse des fleurs de Casse-Noisette de Tchaikovsky interprétée en flash mob par 40 étudiants de la Jerusalem Academy of Music and Dance à l'Hôpital Hadassah le 5 mars 2013.

MUSIQUE : AaRON "LE TUNNEL D'OR"

Je vous avais déjà parlé ici d'AaRon, un groupe composé de deux musiciens français talentueux, Simon Buret et Olivier Coursier, dont j'avais découvert la musique attachante grâce à la BO du beau  film de Philippe Lioret Je vais bien, ne t'en fais pas. Voici un autre de leurs textes : Le tunnel d'or.




mercredi 17 avril 2013

"STRANGERS TO OURSELVES" BY REECODE

Voici un enregistrement qui m'a donné beaucoup de travail. J'avais entendu cette musique en fond sonore de la performance du jeune équilibriste allemand dont j'ai déjà parlé ici, Eike von Stuckenbrok. Il est passé à Paris en début d'année sur la scène du Plus grand cabaret du monde sur France 2 (voir mon post du 11/02/2013). J'ai eu beaucoup de mal à identifier la musique nostalgique sur laquelle se déroulait le spectacle mais, grâce à l'aide d'un des collaborateurs du site Trouve ta musique, auprès duquel j'ai déjà eu recours pour identifier d'autres musiques, j'y suis arrivé. Il s'agit d'une composition inédite intitulée "Strangers to ourselves" (Etrangers à nous-mêmes) du groupe allemand Reecode. Je me suis procuré cet album en ligne sur leur site. J'ai ensuite voulu en faire profiter les personnes que cela pouvait intéresser et j'ai voulu la mettre sur You Tube. Pas si simple. Il m'a fallu réaliser un montage à partir de photos du spectacle "Dummy the Show". Voici donc ma modeste contribution :

mardi 16 avril 2013

MUSIQUE CLASSIQUE : MAHLER "DAS LIED VON DER ERDE"


En ce beau printemps où la nature explose de toutes ses fleurs, voici "Le chant de la terre" (Das lied von der Erde) , une des œuvres majeures de Gustav Mahler qui l'a composée en 1907. Mais le grand musicien autrichien, décédé en mai 1911 n'a, hélas, jamais pu l'entendre jouer de son vivant car cette oeuvre n'a été interprétée pour la première fois sous la direction de Bruno Walter qu'en novembre de la même année.



MORT DU PEINTRE ZAO WOU-KI


Le peintre français d'origine chinoise Zao Wou-Ki vient de mourir le 9 avril sur les bords du Lac Léman où il s'était retiré en 2011.  Il était atteint de la maladie d'Alzheimer. Pendant une 50e d'années, il avait peint la majeure partie de son oeuvre dans son atelier de la rue Jonquoy, dans le 14e arrondissement de Paris.

Né à Pékin le 1er février 1920 dans une ancienne famille aristocratique remontant à la dynastie Song, il avait commencé ses études en 1935 à l'Ecole des beaux-arts d'Hangzhou où il demeurera six ans et où y devint assistant en 1941. Des cartes postales rapportées de Paris par un oncle et des magazines américains lui révélèrent l'art occidental, l'impressionnisme, Matisse et Picasso. Une première exposition personnelle à Shanghaï en 1947 précéda de peu son départ pour Paris : la situation politique et le désir de connaître par lui-même cet autre monde déterminèrent son départ de Chine.


Arrivé à Paris, le 1er avril 1948, en compagnie de Lalan, sa première épouse, il raconte lui-même qu'il passa, ébloui, son premier après-midi au Louvre. Il installa ensuite un atelier rue du Moulin-Vert, proche de celui de Giacometti, dans le 14e arrondissement et fréquenta l'académie de la Grande-Chaumière, se rendant dans les galeries et découvrant l'un de ses artistes de référence, Klee. Il rencontra aussi de jeunes artistes depuis peu arrivés à Paris, en particulier Pierre Soulages. Sa première exposition, il la fit à la galerie Creuze, en mai 1949, puis chez Pierre Loeb. Ce dernier lui fit connaître Henri Michaux qui devint son ami et écrivit, dans sa préface au catalogue de la première exposition que fit le peintre à New York en 1952 : «Montrer en dissimulant, briser et faire trembler la ligne directe", ce qui est une bonne approche de son œuvre..

Zao Wou-ki fut très vite attiré par l'abstraction mais il ne rejoignit jamais vraiment le mouvement. Bien que proches, aussi bien amicalement que techniquement, d’ Hartung et de Soulages, ils firent ensemble de nombreuses expositions à la Galerie de France, on ne peut pas dire qu'ils formèrent un groupe, car leurs œuvres n'ont rien de commun, même s'ils partagent la même exigence d'expérimentation physique et intuitive.
Se dégageant de l'influence de Klee, il peint, à partir du milieu des années 1950, sur des formats de plus en plus grands,  ses couleurs gagnent en éclat, ses gestes en puissance. Les tensions sont accentuées par l'affrontement entre des couleurs très intenses. Généralement Zao Wou-ki ne donne pas de nom à ses œuvres. Il fait cependant une exception pour un Hommage à Henri Matisse – hommage à ses roses et à ses bleus, mais aussi à sa géométrie tranchante. La bi-dimensionnalité de l'abstraction est emportée dans un espace vaste et mouvant, océanique ou céleste. Les encres sont animées du même souffle. ZaoWou-ki revient à cette technique en 1971, à la suggestion de Michaux.

Zao Wou-ki n’a jamais été directement inspiré par la tradition de la calligraphie chinoise, mais il utilisa l'encre pour réinterpréter l'abstraction selon la conception chinoise du geste et de l'espace, comme auparavant l'huile, technique occidentale, l'avait déterminé à s'écarter de son éducation première.

Bien que naissent alors quelques-uns de ses chefs-d'œuvre, Zao Wou-ki paraît, dans les années 1960 et 1970, loin des courants à la mode. On l'enferme dans le label commode de l'"abstraction lyrique", dont il ne se réclame pas. On lui reproche d'être "trop" peintre, de ne pas tenir de discours théorique, de ne pas cultiver l'ascétisme et d'aspirer même à une sorte de sublime de la couleur. Depuis, le jugement s'est inversé, de la désaffection à l'admiration, jusqu'à faire de lui l'un des artistes les plus connus de tous les publics.

L'inventaire de ses expositions dans des galeries, de ses rétrospectives dans des musées, des commandes et des distinctions qu'il a reçues serait interminable. A partir des années 1980, sa notoriété gagne l'Asie, Singapour – où il travaille avec l'architecte Ieoh Ming Pei –, Hongkong, Taïwan, le Japon, la Corée.

En 1983, il est invité à revenir dans la Chine qu'il a quittée trente-cinq ans plus tôt, pour des expositions à Pékin et Hangzhou. Il y retourne pour enseigner pendant un mois en 1985 et fait découvrir à ses élèves l'art occidental, auparavant prohibé.

A mesure que son pays natal s'ouvre à l'Occident, que des collectionneurs s'y révèlent et que les artistes chinois s'imposent, l'engouement pour son art devient immense et son renchérissement est proportionnel. Jadis contraint de s'exiler, il apparaît désormais comme un maître et un symbole pour ses compatriotes – un symbole culturel parce que son art allie un sentiment de l'espace et une puissance du geste, que l'on tient pour caractéristiques de l'art chinois, à la peinture à l'huile, création européenne qu'il a su apprivoiser et attirer vers le monde aérien et mobile qui était le sien.

[Cet article est une synthèse de celui écrit par Philippe Dagen, dans Le Monde du 9 Avril 2013].  

dimanche 14 avril 2013

LA COLLUSION DES "ELITES"


Il y a 15 ans, j'avais assisté à la conférence de Serge Halimi, fils de Gisèle Halimi, qui avait été organisée à Aubenas par le Carrefour laïque de mon ami Gilbert Auzias. Il avait aussi écrit un petit brûlot intitulé "Les nouveaux chiens de garde" (Ed. Liber/Raisons d'agir), sorti en 1997 et immédiatement épuisé.

Serge Halimi s'était livré à une démonstration sans concession de l’écœurant exercice de "renvoi d'ascenseur" auquel se livrent en permanence ce que l'on appelle "les élites" : il visait alors surtout le monde des médias (presse, radio, télévision) et leur collusion avec le pouvoir, qu'il soit de gauche ou de droite.

Les événements de ces derniers jours m'ont rappelé que j'avais toujours ce livre dans ma bibliothèque et je l'ai relu, du premier au dernier mot de ses 110 courtes (mais Ô, combien denses) pages. Et c'est effarant d'actualité ! Bien que 15 années se soient écoulées, on a l'impression, non seulement que l'on n'a pas avancé d'un pouce, mais que la situation est bien pire. Certes, certains ne sont plus au-devant de l'actualité comme ils l'étaient à l'époque mais on n'est pas dépaysés. Que l'on en juge à ces quelques citations :

- "L'un des supports invisibles de la pratique journalistique (est) l'amnésie (...) qui autorise en permanence les inconséquences et les incohérences, voire les virevoltes et les volte-face." (p. 7)

- "Un journalisme de révérence" (p. 13)

- "En France, l'imbrication croissante entre les groupes industriels et les médias ramène le pays à la situation qu'il a connue sous la Troisième République, et à laquelle le programme du Conseil national de la Résistance entendait mettre un terme en assurant "la liberté de la presse, son honneur et son indépendance vis-à-vis de l'Etat, des puissances d'argent et des influences étrangères." Un peu plus de 50e ans plus tard, des groupes comme Bouygues*, Matra-Hachette**, la Générale des Eaux***, Havas, la Lyonnaise des Eaux**** sont devenus, dans les médias, les héritiers du Comité des Forges de sinistre mémoire."

* Bouygues détient, outre TF1 et LCI, une 10e de chaînes de télé et 100% des journaux gratuits (dont Métro)
** Matra-Hachette, en fait le groupe Lagardère, détient pas moins de quatre titres de presse (Elle, Paris-Match, télé-7 jours, le JDD), 3 radios (Europe 1, Virgin radio, RFM) et une chaîne de télé (Gulli).
*** La Cie. Générale des Eaux est devenue Vivendi puis Veolia.
**** La Lyonnaise des Eaux est devenue le Groupe Suez.

- A l'époque "Le Wall Street Journal relevait l'existence en France "d'un circuit virtuellement fermé dans lequel le clientélisme politique et l'influence médiatique peuvent compter autant que la stratégie industrielle et le savoir-faire technologique." (p. 38)

On a beaucoup parlé, dans ces années-là, de "pensée unique". Pour ceux qui n'auraient jamais vraiment compris le sens de cette expression, voici la définition lumineuse qu'en donnait S. Halimi, citant le philosophe Ignacio Ramonet :

- "La pensée unique n'est pas neutre. (...) Elle traduit "en termes idéologiques à prétention universelle les intérêts du capital international." (p.46) et ceux qui sont chargés de l'imposer dans la conscience des peuples sont les institutions internationales, Banque mondiale, FMI, OCDE, GATT, OMC, etc. 

Il y aurait encore beaucoup à dire mais je préfère vous renvoyer vers ce passionnant petit ouvrage qui n'a, hélas, pas pris une ride car son analyse rigoureuse, même si elle demanderait à être un peu actualisée, est toujours parfaitement fondée.

On peut étendre ce que disait Halimi des journalistes à toutes les soi-disant "élites". N'êtes-vous pas frappés de retrouver toujours les mêmes personnes quelle que soit la chaîne de télévision ou de radio sur laquelle vous zappez, quel que  soit le journal ou la revue que vous lisez : ils sont interchangeables et utilisent le même langage jusqu'à l’écœurement. Il y en a assez !

Serge Halimi est actuellement directeur du Monde diplomatique.
   


samedi 13 avril 2013

ART : RETROSPECTIVE KEITH HARING A PARIS


Sur le moment, le nom de Keith Haring ne vous dira peut-être rien mais ses dessins, si. Keith Haring est un "graffeur" américain, né en 1958 et mort du sida à 31 ans en 1990.

Une double rétrospective Keith Haring a lieu en ce moment à Paris au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris ainsi qu'au 104, rue Curial dans le 19e.

Voici quelques extraits de l'intéressant article que lui consacre Laurence Mouillefarine dans Le Figaro.fr madame du 13 avril 2013.


"Il rêvait de rendre l’art accessible à tous. Plus de vingt ans après sa mort, Paris rend hommage à ce virtuose par une double rétrospective. Quatre personnalités qui l’ont bien connu disent son engagement, son courage, son charisme, son humanité...

« Lorsque je serai grand, je voudrais être un artiste en France. » Alors que s’ouvre une exposition Keith Haring à Paris, le vœu que l’Américain formula, gamin, à l’école primaire, n’en est que plus touchant. Il fut exaucé. Keith Haring a connu la gloire à 20 ans à peine. Son écriture narrative est présente dans le monde entier : Melbourne, Tokyo, Anvers, Monaco, Pise, São Paulo... À 25 ans, Keith Haring fréquente les gens qui comptent : William Burroughs, Jenny Holzer, Grace Jones, Madonna, Andy Warhol. À 25 ans, il descend à l’hôtel Ritz et vole en Concorde. Il est mort à 31 ans. Carrière fulgurante. En 1978, le jeune homme quitte sa Pennsylvanie natale pour venir étudier l’art à New York. Manhattan, Downtown, ses immeubles abandonnés aux graffeurs, sa vie nocturne intense. La liberté ! Il devient l’un des piliers de la scène underground et homosexuelle. « L’art est pour tous ! », tel est son credo. Afin de toucher un large public, le peintre investit la ville, les panneaux de Times Square, les murs des terrains de sport. Chaque jour, durant cinq ans, il descend dans le métro et pirate les emplacements destinés aux affichages publicitaires. Au risque de se faire arrêter par la police, il y dessine à la craie, d’un trait sûr, presque frénétique, heureux d’approcher des milliers d’usagers. Quelle vitalité ! Virtuose du dessin, il aurait réalisé cinq mille, voire dix mille subway drawings. Première exposition solo à la galerie Tony Shafrazi en 1982 : il est déjà célèbre. Trois mille personnes se pressent au vernissage ! L’ouverture de son Pop Shop, à SoHo, contribue à sa renommée. Haring est le premier à créer une boutique de produits dérivés de son art. (...°"

[Voir l'article complet ICI] 

mardi 9 avril 2013

MORT DE MARGARET THATCHER


Hier soir, grand Barnum médiatique sur toutes les chaînes de télé : Margaret Thatcher est morte. Tous les chefs d'états y sont allés de leurs hommages : de la reine Elisabeth, qui a fait part de sa "tristesse" alors qu'elle s'était résolue à contrecœur  sous la pression de son peuple, à montrer une feinte compassion lors du  décès de la princesse Diana, à Mikhaïl Gorbatchov ("une grande personnalité politique"), "une grande femme d'état" (José Manuel Barroso), "un leader extraordinaire" (Angela Merkel)... et, le plus inattendu, notre propre président "socialiste" François Hollande, qui a salué "la relation franche et loyale de M. Thatcher avec la France". On aura tout vu et entendu !!! 
C'est un peu vite oublier les années sombres qu'a vécues l'Angleterre pendant son "règne de fer", de 20 ans (1970 à 1990) : désindustrialisation forcenée du pays (fermeture des mines, construction automobile, etc.), désengagement de l'Etat des programmes sociaux, entraînant un appauvrissement spectaculaire de la population (augmentation du taux de pauvreté de 8 % en 1979 à 22 % en 1990 !!!), creusement des inégalités de revenus, etc. Sans le moindre état d'âme, elle laissa mourir, après une épouvantable grève de la faim de 53 jours dix prisonniers politiques de l'Ira. Sans oublier la stupide et meurtrière guerre des Malouines qui, en quelques mois seulement (avril à juin 1982) fit près de 1000 morts pour un enjeu dérisoire.  
Les économistes de droite saluent en elle le sauveteur de l'économie anglaise, ceux de gauche la rendent responsable de la dérive financière qu'elle a engagée et qui est en passe de ruiner l'économie. 
Personnellement, je ne la pleurerai pas, pensant plutôt à toutes les victimes qu'a laissé derrière elle sa politique ultra-libérale : chômeurs, familles détruites, personnes désespérées, suicides, etc. et je vous invite plutôt d'écouter "Miss Maggie" la chanson décapante que lui avait dédiée le chanteur Renaud. 


 

lundi 8 avril 2013

HOMMAGE A AARON SCHWARZ


Son nom ne vous dira peut-être rien sauf si, abonnés de Telerama, vous avez prêté attention à la couverture du n°3299 qui lui est consacrée. Aaron Schwartz était un brillant jeune homme de 27 ans qui s'est suicidé à New York, le 11 janvier 2013. Il était sous le coup d'un procès fédéral pour fraude électronique avec, en cas de condamnation, une peine d'emprisonnement qui aurait pu aller jusqu'à 35 ans et une amende d'1 million de dollars. Fils d'un informaticien, il avait reçu, à l'âge de 13 ans, le prix ArsDigitalPrize qui récompense un jeune ayant créé des "sites non commerciaux, utiles, éducatifs et collaboratifs." Le prix était un voyage au  MIT (Massachussetts Institute of Technology), l'un des plus prestigieux centres de recherches avancées des Etats-Unis. A 14 ans, Aaron participe à la mise au point du format RSS. En 2002, il lance le premier blog non officiel sur Google. En 2007, il met au point Jottit qui permet de créer une page web aussi simplement que l'on tape une lettre. C'est en juillet 2011 que ses ennuis judiciaires commencent, après qu'il ait téléchargé et mis à la disposition de tous les internautes 4,8 millions d'articles scientifiques disponibles dans la base JSTOR, système d'archivage en ligne de publications universitaires et scientifiques. JSTOR est une "charity" sans but lucratif. Ce n'est pas elle qui a porté plainte contre Aaron Schwarz mais une femme, le procureur Carmen M. Ortiz, nommée en 2009 par Barak Obama.

Le jour même de son décès, la famille d'Aaron a mis en ligne le texte suivant :


« Aaron’s death is not simply a personal tragedy. It is the product of a criminal justice system rife with intimidation and prosecutorial overreach. Decisions made by officials in the Massachusetts U.S. Attorney’s office and at MIT contributed to his death. The US Attorney’s office pursued an exceptionally harsh array of charges, carrying potentially over 30 years in prison, to punish an alleged crime that had no victims. Meanwhile, unlike JSTOR, MIT refused to stand up for Aaron and its own community’s most cherished principles. »

« La mort d'Aaron n'est pas seulement une tragédie personnelle. C'est le résultat d'un système judiciaire où l'intimidation et les poursuites excessives abondent. Les décisions prises par le bureau du procureur au Massachusetts et le MIT ont contribué à sa mort. Le procureur des États-Unis a poursuivi pour un nombre de chefs d'accusation particulièrement sévères, menaçant de jusqu'à plus de 30 ans de prison, pour punir un crime allégué qui n'a pas fait de victime. Tandis que, et contrairement au JSTOR, le MIT a refusé de défendre Aaron et ce faisant les principes mêmes, ceux-là les plus chéris, de sa communauté. »   (Traduction libre)

Aaron était, pour le système, un dangereux criminel, luttant pour la liberté d'expression, de conscience, pour la mise en commun des idées et des connaissances, c'était donc, comme Julian Assange, fondateur de Wikileaks, un homme bien plus à craindre qu'un terroriste poseur de bombes, qu'un serial-killer ou qu'un trafiquant de drogue.