"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]

"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]

mercredi 29 juin 2011

LES GRECS SE BATTENT CONTRE LES MESURES IMPOSEES PAR L'EUROPE ET LE FMI




En Grèce, la contestation s'amplifie contre les mesures d'austérité et de réductions drastiques des dépenses publiques imposées par l'Europe et le FMI et qui ont des conséquences désastreuses dans la vie de tous les jours des citoyens grecs. Nous devons les soutenir car cela nous concerne tous. Halte à la marchandisation de notre économie, à la toute puissance des banques et d'un système financier de plus en plus libéral qui entraîne de plus en plus de pauvreté pour le peuple et favorise toujours plus les puissances d'argent !  

LIBERATION D'HERVE GUESQUIERE ET DE STEPHANE TAPONIER !


Je viens d'apprendre, il y a quelques heures, la libération des deux journalistes français enlevés en Afghanistan et retenus par les talibans depuis 18 mois. Je ne peux que me réjouir pour eux et leurs familles et leur souhaite la bienvenue en France. Je n'oublie pas pour autant tous ceux qui sont injustement privés de liberté de par le monde.

lundi 27 juin 2011

10 JUIN 2011 - SPECTACLE DE L'ATELIER THEATRE DU PORTALET A LARGENTIERE


Ça y est ! C'est fini. 

"La guerre de Troie n'aura pas lieu" A BIEN EU LIEU ! Nous en avons souvent douté au cours de l'année scolaire écoulée, mon amie Line Artès et moi-même, et cela jusqu'au dernier moment, tant les problèmes à surmonter furent justement... "insurmontables".  Mais, nous y sommes arrivés. "We made it !" (comme disent les Anglais) : Nous l'avons fait mais, sans les 28 élèves de l'Atelier-théâtre engagés dans cette aventure périlleuse mais combien exaltante, nous n'y serions pas arrivés.

Après avoir monté ensemble la géniale pièce Antigone d'Anouilh, il y a trois ans, nous avions juré qu'on ne nous y reprendrait plus... Puis ce fut, en 2010, Le songe d'une nuit d'été de Shakespeare, avec, tenez-vous bien, une scène (courte, il est vrai, mais elle avait le mérite d'exister), en anglais !!! Et oui, en anglais, grâce à la complicité d'un autre de mes amis, Pierre-Philippe Fraisse, alors responsable de la section "anglais européen" au Portalet. Pierre-Philippe qui, un an avant moi, a quitté Le Portalet pour partir enseigner à Aubenas...

Cette année, donc, nous avions, Line et moi, choisi de "faire plus simple"... Et nous nous sommes retrouvés avec, sur les bras La guerre de Troie n'aura pas lieu de Giraudoux. Je devrais écrire "d'après" Giraudoux car, comme pour Shakespeare, nous n'aurions jamais pu conserver tout le texte  original. Ce fut un crève-coeur de tailler dans d'aussi belles phrases, aussi riches de sens. Mais nous avons dû nous y résoudre. Il n'empêche que cela faisait encore un spectacle de plus de 2 heures...

Ce fut, grâce aux élèves, une formidable aventure que nous ne regrettons pas d'avoir conduite à terme même si nous en sommes sortis exténués ! Mais imaginez la difficulté de faire jouer un texte pareil, beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît, où les sentiments alternent en permanence entre le rire et les larmes, à des collégiens dont les plus jeunes avaient 11 ans et dont certains même venaient de la classe d'intégration ULIS que le collège héberge en collaboration avec l'IMP Villa Malet, dépendant de Béthanie... Déjà pas facile pour des comédiens professionnels... Alors, appréciez le défi que cela a pu être pour eux... Mais, malgré les abandons (il faut "en vouloir" pour, chaque semaine, rogner 1 H (ou plus) de son temps libre pour s'astreindre à la discipline d'apprendre un texte, de monter sur des planches et d'oser le dire devant des spectateurs, a fortiori ses parents, ses condisciples et ses professeurs...), remplacer au pied levé les malades et les éclopés de dernière minute, malgré le stress et les difficultés de tout ordre (en particulier techniques mais là, nous étions rodés puisque nous avions connu les mêmes - en pire - l'année d'avant - alors, cette année, nous avions pris les devants), le spectacle a bien eu lieu, comme prévu ce Vendredi 10 juin 2011 à 20.30 H devant une salle comble de parents d'élèves, d'élèves, de professeurs mais aussi d'amis ou de curieux venus pour voir ce que leur proposait l'Atelier-théâtre du Collège Le Portalet Notre-Dame qui commençait, après plus de cinq ans, à être connu des largentiérois !

C'est Gwenaëlle qui, courageusement, avait endossé le costume de Monsieur (ou plutôt ici de "Madame") Loyal pour présenter la pièce et annoncer son déroulement. En effet, alors que cela n'était pas vraiment prévu, les comédiens avaient choisi, à la demande de leurs camarades, d'encadrer la pièce proprement dite de sketches comiques qu'ils avaient déjà joués, avec succès, lors de la Journée Portes Ouvertes en février 2011. Mais ce n'était pas tout. Les "grands" élèves de 3°, ceux qui nous avaient quitté pour aller au Lycée, avaient décidé de leur propre chef et dans le plus grand secret, d' offrir, en guise d'adieu, une surprise à leurs profs tant aimés. Elle consistait en un sketch, dont ils étaient les auteurs de A à Z, dans lequel ils égratignaient (avec gentillesse et courtoisie - mais néanmoins avec beaucoup de lucidité) les tics de certains d'entre eux.

Et, pour répondre à la question qu'ils nous ont collectivement posée à la fin de ce sketch :

"Nous ne savons pas si NOUS (les profs), nous VOUS manquerons (à vous les élèves), mais ce qui est sûr, c'est que VOUS (les élèves), vous NOUS manquerez (à nous les profs) l'an prochain !"*

Passons maintenant aux "choses sérieuses", le "gros morceau", "LA" pièce, aboutissement d'une année de travail acharné :

La guerre de Troie n'aura pas lieu (d'après) Jean Giraudoux.

Aux dires de tous, ce fut une belle réussite, grandement aidée, il faut le reconnaître, d'une part grâce à l'ajout de micros disposés au-dessus de la scène et d'amplis qui ont permis un meilleur confort d'écoute pour le public (un grand merci à Mathieu Rigal pour le prêt et l'installation du matériel) et, d'autre part, à celui de projecteurs gracieusement prêtés par la troupe de théâtre de Rocher dont fait partie Brigitte Dours, la comptable du collège, qui sont venus renforcer l'éclairage insuffisant (et c'est le moins qu'on puisse dire !) de la salle des fêtes. Merci aussi à la société TECHN'UP de Ruoms, qui a mis à notre disposition le gradateur sans lequel l'éclairage de la scène n'aurait pas été possible ainsi que la 100e de mètres de câbles permettant d'alimenter lesdits projecteurs. Voilà pour le côté technique qui nous avait tant créé de soucis l'année précédente.

Pour le contenu de la pièce, toutes les félicitations doivent aller aux acteurs qui ont véritablement assuré ! Sans leur ténacité, leur volonté, leur assiduité (et leur talent), nous n'y serions jamais arrivés. ILS L'ONT FAIT ! Bravo, mille fois bravo à vous. Vous avez été formidables !!!

Je remercie particulièrement ici :

- Quentin qui jouait le rôle le plus dur, celui d'Hector (250 répliques, il les a comptées !!!)
- Anne (Andromaque)
- Gwenaëlle (Cassandre et Monsieur, pardon "Madame Loyal")
- Antoine (Pâris)
- Christina (Hélène)
- Frédéric (Priam)

Ce qui ne veut pas dire que tous les autres n'étaient pas sensationnels aussi...   

Je voudrais terminer ce long post par un "au revoir", car ce spectacle était mon "chant du cygne" au Portalet. En effet, l'an prochain, je ne serai plus à Largentière et ne m'occuperai plus de l'Atelier théâtre. Mon contrat  se termine avec la fin de l'année scolaire et il ne sera pas renouvelé. Travailler dans ce collège a été pour moi une joie pendant près de cinq ans et m'investir comme je l'ai fait dans l'Atelier-théâtre  (mais pas que !), au côté de Line Artès, m'a procuré une grande satisfaction et m'a permis de renouer avec le démon du théâtre qui remonte à mes premières expériences de prof  aux Canaries, entre 1977 et 1979. J'y avais déjà monté (en français !) une Antigone d'Anouilh ainsi qu'un festival de poésie franco-espagnol où j'ai dit mes toutes premières poésies (entre autres, un texte de Jean Ferrat). De verdad ! De retour en France, j'ai continué, durant plusieurs années, à collaborer avec mon amie de toujours Noëlle Bérard, dans le cadre de l'association "Pleins feux" que nous avions montée ensemble, à Meythet en  Haute-Savoie. C'était dans les années 80 !!! Nous avons pas mal de souvenirs comme celui de La croisade des enfants donnée au Dôme St. Benoît à Aubenas, ou 1793 d'après Victor Hugo, présenté au château de Montrotier en Haute-Savoie pour le bicentenaire de la Révolution française (le spectacle avait même été labellisé)...

Vous le voyez, ma passion pour le théâtre, la poésie et la littérature en général, n'est pas nouvelle.

Pour moi, cependant, une page se tourne.

Evidemment, je la tourne avec regret et nostalgie. Mais il faut savoir tourner une page et fermer un livre lorsque l'histoire se termine.

Je souhaite à tous mes anciens élèves, en particulier ceux pour qui le théâtre a représenté une expérience profonde et pour ceux qui sont particulièrement doués, de continuer et de pas lâcher cette passion car, même s'ils n'en font pas leur profession, elle leur apportera toujours beaucoup de satisfaction.

Pour plus de renseignements, voir le Blog de l'Atelier théâtre du Portalet.

* Je parle pour moi (R.C.) mais je ne doute pas que je parle aussi au nom de mes collègues.

dimanche 26 juin 2011

POESIE : MAURICE MAETERLINCK "ET S'IL REVENAIT UN JOUR"


Sir Galahaad

J'ai entendu ce poème, ou plus exactement, ce poème chanté, ce 25 juin 2011 sur France Inter dans l'excellente émission de Philippe Meyer "La prochaine fois, je vous le chanterai"

La chanson, a aussi été interprétée par Cora Vaucaire et Juliette Gréco, était là interpretée par une chanteuse moins connue mais c'est surtout le texte qui m'a retenu.

Le voici  (titre original "L'épouse du croisé"):

Et s’il revenait un jour

Que faut-il lui dire ?
— Dites-lui qu’on l’attendit
Jusqu’à s’en mourir…
*
Et s’il m’interroge encore
Sans me reconnaître ?
— Parlez-lui comme une sœur,
Il souffre peut-être…
*

Et s’il demande où vous êtes
Que faut-il répondre ?
— Donnez-lui mon anneau d’or
Sans rien lui répondre…
*
Et s’il veut savoir pourquoi
La salle est déserte ?
— Montrez-lui la lampe éteinte
Et la porte ouverte…
*

Et s’il m’interroge alors
Sur la dernière heure ?
— Dites-lui que j’ai souri
De peur qu’il ne pleure…

Il est extrait du recueil "Quinze chansons" de Maurice Maeterlinck [Merci à DJRimbaud pour avoir mis en ligne ce texte]

Ce poème est bien dans la veine symboliste, voire surréaliste avant l'heure, mélancolique et tragique en tout cas, de la plupart des oeuvres de Maeterlinck dont beaucoup parlent ou tournent autour de la mort et de l'au-delà.  

samedi 25 juin 2011

MUSIQUE CLASSIQUE : FRANZ SCHUBERT (BO DU FILM "BARRY LYNDON")



Merci à Precartop pour  avoir réalisé ce montage à partir des images du film "Barry Lyndon" de Stanley Kubrick (1975) sur le Trio pour violon et violoncelle n°2 in E-flat Major Opus 100 D 929 Andante con moto de Franz Schubert, interprété par Eugen Istomin, Isaac Stern et Leonard Rose.

dimanche 19 juin 2011

LE POINT SUR "LE PRINTEMPS ARABE"

Dessin de Jean-Michel Folon

Bien entendu, j'ai suivi de très près tous les mouvements de liberté que l'on a appelé "le printemps arabe" en déplorant les morts, les massacres et tous les évènements terribles que nous transmet la presse, la télévision et internet. Je regrette de ne pouvoir faire plus que de signer des pétitions et encourager à distance tous ces gens qui se battent pour leur liberté.

Je viens de trouver un site, celui du journal suisse "Le temps" qui fait un point très complet sur tous ces évènements. Le voici : LE TEMPS.CH  

vendredi 17 juin 2011

MUSIQUE : R.E.M. "EVERYBODY HURTS"


Avertissement : Ne soyez pas surpris si les sous-titres du clip vidéo (qui est le clip original de R.E.M.) ne correspondent que partiellement au texte de la chanson. Cela est voulu. Les sous-titres évoquent les pensées de chaque protagoniste pris dans l'embouteillage. Vous trouverez les paroles de la chanson ci-dessous avec mon propre essai de traduction...

R.E.M. "Everybody hurts" (Chacun d'entre nous souffre)

When the day is long and the night, the night is yours alone,
Quand le jour s'allonge et la nuit, vous êtes seul dans la nuit,
When you're sure you've had enough of this life, well hang on.
Quand vous êtes sûr que vous en avez assez de la vie, tenez bon.
Don't let yourself go, everybody cries and everybody hurts sometimes.
Ne vous laissez pas aller, il arrive à chacun de pleurer et de souffrir.
Sometimes everything is wrong. Now it's time to sing along.
Par moments, tout va mal. Maintenant, il est temps de chanter.
When your day is night alone, (hold on, hold on)
Quand le jour devient nuit et que vous êtes seul, tenez bon, tenez bon
If you feel like letting go, (hold on)
Si vous sentez que tout fout le camp, tenez bon
When you think you've had too much of this life, well hang on.
Quand vous pensez que vous en avez assez de cette vie, tenez bon.
Everybody hurts. Take comfort in your friends.
Tout le monde a mal. Cherchez du réconfort auprès de vos amis.
Everybody hurts. Don't throw your hand. Oh, no. Don't throw your hand.
Tout le monde souffre. Ne laissez pas tomber. Oh, non. Ne laissez pas tomber.
If you feel like you're alone, no, no, no, you are not alone
Si vous vous croyez seul, non, non, vous n'êtes pas seul
If you're on your own in this life, the days and nights are long,
Si vous êtes seul dans la vie, les jours et les nuits vous paraissent longs
When you think you've had too much of this life to hang on.
Quand vous pensez que vous en avez assez de cette vie, accrochez-vous.
Well, everybody hurts sometimes,
Chacun souffre de temps en temps
Everybody cries. And everybody hurts sometimes.
Chacun pleure. Et tout le monde a mal de temps en temps
And everybody hurts sometimes. So, hold on, hold on.
Et tout le monde a mal. Alors, tenez, tenez bon.
Hold on, hold on. Hold on, hold on. Hold on, hold on. (repeat & fade)
Tenez bon, tenez bon...
(Everybody hurts. You are not alone.)

Essai de traduction par Dreamcatcher.

lundi 13 juin 2011

CARNET BLEU : "RÊVE DU TEMPS D'AVANT"


Je suis toujours plongé dans la lecture de "Le passage" de Justin Cronin. Voici une citation que j'ai transcrite il y a deux jours dans mon "Carnet bleu" car elle concerne les rêves que font les héros du "temps d'Avant", avant le grand cataclysme.

"Le rêve venait à lui depuis qu'il était Petit, dans le Sanctuaire. Un rêve d'un monde depuis longtemps disparu, et une voix qui chantait en lui. D'une certaine façon, c'était un rêve comme tous les rêves , fait de sons, de lumières et de sensations (...) C'était une vision, une vision du temps d'Avant." (p. 522)

dimanche 12 juin 2011

James Blake - Limit To Your Love



Encore un chanteur découvert grâce à Télérama... James Blake, un anglais de 23 ans.

POETRY/POESIE : "MUSIC, WHEN SOFT VOICES DIE" BY SHELLEY


Je suis en train de lire l'un des plus extraordinaires bouquins que j'aie lus depuis bien longtemps, à mi chemin de Bradbury et d'Arthur C. Clarke, un mélange de thriller et de science-fiction : "Le passage" de Justin Cronin. Le livre est traduit du roman éponyme "The passage" publié aux USA. J'en avais lu une critique sur Telerama qui m'avait donné envie de me le procurer.
Il serait réducteur de le classer comme un simple "thriller" car c'est beaucoup plus que cela. Je ne boude pas les thrillers mais, pour qu'ils m'intéressent, il faut qu'ils aient un contenu. Celui-là en a un. Voici une tentatuive de résumé : suite à une manipulation biologique de l'armée américaine qui a mal tourné, un virus transforme les humains en monstres presque invincibles et éternels. La civilisation que nous connaissons vole en éclats. On suit ceux qui ont échappé au désastre sur plusieurs générations, retranchés dans des camps, défendus par de hauts murs éclairés la nuit par de puissants projecteurs qui effacent la lumière des étoiles. En effet, les attaques des monstres, que l'on pourrait comparer à des vampires (mais qui ne correspondent pas au mythe du vampire tel que nous le connaissons puisqu'ils sont la résultante d'une manipulation génétique), se sont multipliés à la surface de la terre pourchassant et, dans le meilleur des cas, tuant les survivants, ou, dans le pire, les transformant en monstres comme eux, craignent la lumière. Malheureusement, les réserves d'énergie s'épuisant, le peu d'humains qui a survécu risque à son tour de disparaître... Voilà pour l'histoire, mais il y a beaucoup plus dans ce roman. Il y a une profonde réflexion sur l'humanité et l'inhumanité.  Comme dans le roman de Mary Shelley, Frankenstein, le monstre est une victime de l'humain qui l'a créé. Le roman fait aussi une large et belle place à la psychologie, au sacrifice de soi (qui est le véritable amour de l'autre) et à la poésie. C'est ainsi que j'ai découvert ce beau poème de l'écrivain anglais Percy Shelley en exergue de la troisième partie du livre de Justin Cronin  :

Music, When Soft Voices Die


Music, when soft voices die,
Des douces voix qui se sont tues la musique
Vibrates in the memory;
résonne à jamais dans le souvenir;
Odours, when sweet violets sicken,
L'arôme des suaves violettes qui meurent,
Live within the sense they quicken.
Dans les sensations éveillées demeurent.
Rose leaves, when the rose is dead,
Les pétales de la rose défleurie
Are heaped for the beloved's bed;
De la bien aimée joncheront le lit;
And so thy thoughts, when thou art gone,
Sur tes pensées, quand tu seras partie,
Love itself shall slumber on.
L'amour ainsi restera assoupi.*

Percy Bysshe Shelley (1792-1822)

* Traduction de Dominique Haas, traducteur de "Le passage" de Justin Cronin.

lundi 6 juin 2011

INVITATION AU SPECTACLE : VENDR. 10 JUIN 20.30 H LARGENTIERE


Invitation

Vous êtes tous cordialement invités au spectacle de l'Atelier théâtre du Portalet Vendredi 10 juin - 20.30 H
Salle municipale des fêtes (sous le tribunal)
à LARGENTIERE
Les élèves de l'Atelier théâtre présenteront la pièce
 "La guerre de Troie n'aura pas lieu" 
d'après Jean Giraudoux
Entrée libre - buffet (participation aux frais libre)

MUSIQUE : "AU DELA DES REVES" CHANSON DE GERARD LENORMAN

"Au delà des rêves" (aussi connue sous le titre de "Tu es fou") est aussi une chanson de Gérard Lenorman que j'avais oubliée.



En voici les paroles :

"Je me suis enfui de la chambre
Où l'on me gardait enfermé
Je marche seul dans la campagne
Que je me suis imaginée

Les arbres sont des cathédrales
Les femmes fleurs sont à mes pieds
Mais il ne faut pas que j'en parle
Mes mains recommencent à trembler


(Refrain :)
(Tu es fou)
J'ai des orages dans ma tête
(Tu es fou)
Je vis sur une autre planète
(Tu es fou)
J'ai peur des hommes et des sirènes
(Tu es fou)
Je voyage au-delà des rêves


J'ai froid dans ma veste de laine
Le vent du nord souffle sur moi
Je fais craquer une allumette
La flamme brûle entre mes doigts

La nuit devient toute blanche
Les oiseaux se mettent à parler
Mais il ne faut pas que j'y pense
Mes yeux recommencent à briller

(au Refrain)


Je me suis caché dans les herbes
Je ne voulais pas lui faire peur
Sa robe bleue s'est découverte
Et j'ai senti battre mon coeur


Le ciel s'est jeté dans l'espace
La pluie est devenue sucrée
Que voulez-vous donc que j'y fasse ?
Ma tête s'est mise à craquer


(au Refrain, x2)


(Tu es fou)
Oh non non non non non non
(Tu es fou)
Non non
(Tu es fou)
J'ai peur des hommes et des sirènes
(Tu es fou)
Je voyage, je voyage

Cette chanson est parue en 1977 sur son 8ème 33 tours, éponyme, de Gérard Lenorman. Les paroles sont de lui et la musique de Didier Barbelivien. Gérard Lenorman l'avait déjà interprétée lors de son passage à l'Olympia en 1975 mais il ne l'avait jamais enregistrée.  Le texte, lorsqu'on y regarde de plus près, fait référence à l'enfermement et à la folie, peut-être même au viol et au meurtre (imaginaires ?)... La chanson n'a pas eu beaucoup de succès car elle a sans doute désarçonné ses fans qui voyaient en lui l'image du gentil garçon un peu simplet.

Merci à Marcel Beauchamp http://www.gerard-lenorman.net/disco.htm

Voici ce que dit de lui son complice de toujours, Didier Barbelivien :

"Il y a eu dans toutes ces chansons là une part de mystère et d’anachronisme un peu comme dans les contes pour enfants où rien n’est jamais réel et où tout demeure possible. C’est peut-être pour cela qu’elles gardent la douceur surannée des fleurs séchées entre les pages d’un livre de messe."
http://www.gerard-lenorman.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1&Itemid=1

dimanche 5 juin 2011

CARNET BLEU : ET SI J'AVAIS DEJA VECU CELA ?...

La musique des sphères par Salvador Dali (musée Dali-Figueras)

"Ce n'est pas si extraordinaire, reprit Donnolo. Il vous arrive à vous aussi de savoir des choses que vous n'avez jamais apprises, de connaître des lieux où vous n'êtes jamais allés, de vivre pour la première fois des situations qui ne vous paraissent pas pour autant nouvelles. Il en va de même pour nous. Mais, chez nous, c'est beaucoup plus fréquent, beaucoup plus précis. Vous autres croyez que ce savoir vous vient de vos rêves. Nous savons qu'il nous vient d'autres vies."


Donnolo, in : "La vie éternelle, roman" de Jacques ATTALI.

POESIE : "LES ASPHODELES"



Cela faisait longtemps que je n'avais pas publié de poèmes. En voici un que je viens de terminer.

Les asphodèles




Il n’y avait que le silence


Le reflet de la lune sur la surface de la mer


Le raclement des vagues remuant les galets


Le vent soufflait du nord inclinant galamment


Les blanches fleurs des asphodèles


Comme un salut aux morts


S’inclinaient sous le vent


Les longues tiges d’asphodèles


La mer remuait les galets


Les oiseaux s’agitaient dans les herbes


Pressentant l’aube à naître


Seules se détachaient sur l’ombre


Les blanches fleurs des asphodèles


Et je savais que tu viendrais


Amenée par le vent et conduite par l’aube


Je t’offrirais alors un bouquet de blanches asphodèles



Paroles du Vent (Mai 2011)

jeudi 2 juin 2011

LE REVE CHEZ LES ABORIGENES AUSTRALIENS

Icare (collage de Matisse)

Le rêve joue un grand rôle chez les aborigènes d'Australie.

"A l'origine le monde était désert, sans relief ni vie, obscurci d'un voile sombre privant le ciel d'étoiles. Dans les profondeurs de cette terre inerte dormaient les rêves, êtres informes et surnaturels qu'un réveil soudain conduisit à l'air libre. Ce fut le commencement. En sillonnant la terre de leurs pistes chantées, les Etres Rêves imprimèrent sur le monde leurs traces fabuleuses, modelèrent les montagnes, les rivières et les lacs. Rêve Pluie, Rêve Nuage, Kangourou et Perruche, Rêve Deux Frères (...), Rêve Etoile... Tout l'univers sensible relève de leur nom et reflète les images qu'ils semèrent en chantant. Avant de rejoindre épuisés leurs souterraines ténèbres, ils ensiegnèrent aux humains les moyens de survivre. Ils leur donnèrent les mythes, les lois et les rites destinés à maintenir un contact spirituel avec eux, condition nécessaire à l'équilibre du monde et à la survie des espèces.  
Les Occidentaux virent longtemps en ces Etres du Rêve l'équivalent primitif des dieux antiques (...) Pourtant, parce qu'il est le principe fondateur mais toujours actif  de leur rapport au monde, l'Eternel Temps du Rêve amena les Aborigènes à définir le temps, bien avant Einstein, en termes spatiaux plutôt que linéaires.  (....) Pour les Aborigènes qui l'appellent aussi Loi, le Rêve représente à la fois le récit d'un passé bien réel, le lien intemporel les unissant à leur pays sauvage et la base culturelle  de leurs structures sociales. Il dessine la carte qui oriente leur parcours le long des Pistes Chantées (...) Parce qu'il fonde la relation des humains avec leur environnement sur une base éternelle donnant sens au chaos, le Rêve leur impose d'en être les gardiens et non les exploiteurs."

Cette citation est extraite de "Le livre des rêves" de Sylvain Michelet, Roger Ripert, Nicolas Maillard. Paris, ed. Albin Michel/Clés, 2000.

"L'homme blanc n'a pas le rêve. Il suit un autre chemin."  (Muta, homme Murinbata).