"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]

"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]

lundi 26 septembre 2011

EN SOUVENIR DE SYLF (1)


Sylf était une écrivaine qui habitait, avec son mari Kerlam, peintre, à Saint-Montan, en Ardèche. Nous nous étions rencontrés grâce à une amie commune, Iris B. J'étais alors étudiant à Grenoble. Nous partagions ensemble des intérêts pour l'ésotérisme et la spiritualité. Sylf avait écrit une trilogie inspirée de ses visions de l'Atlantide et d'époques encore plus reculées : Kobor Tigan't (1969), Le règne de Ta (1971), Markosamo le Sage (1973). Dès notre première rencontre, nous nous sommes "re-trouvés" comme des amis qui se seraient revus après une longue séparation. Nous sommes immédiatement "tombés en amitié", comme disent les Québécois, et nous n'avons cessé de l'être et de nous voir régulièrement, à chacun de mes passages en Ardèche, jusqu'à ce que je quitte la France pour les Iles Canaries où je devais passer trois des plus belles années de ma vie (1976-1979). A mon retour, en juillet 1979, j'appris que Sylf était gravement malade et qu'après avoir vendu leur maison de Saint-Montan, Sylf et Kerlam étaient partis pour la Haute-Provence. Préoccupé par ma propre carrière professionnelle, je ne poussai pas l'enquête pour connaître leur nouvelle adresse. J'appris trop tard que Sylf  était décédée le 28 novembre 1980 à l'âge de 56 ans, sans que nous nous ayons pu nous revoir.

C'est elle qui, au cours d'une de nos discussions à Saint-Montan, me parla de Rilke. Elle me conseilla de lire "Les cahiers de Malte-Laurids-Brigge". J'achetai le livre dès mon retour à Paris. Mais il ne correspondait pas à ma sensibilité du moment et je le laissai tomber après les premières pages... J'y revins beaucoup plus tard après avoir découvert par moi-même la correspondance de Rilke avec la Princesse Von Turn und Taxis chez qui il écrivit son chef-d'œuvre, les Elégies de Duino alors qu'il séjournait au château du même nom, aux environs de Trieste, sur la côte Adriatique. C'est par les Elégies que je suis entré dans l'intimité de l'œuvre de Rilke que, depuis, je n'ai plus quittée.  Merci à Sylf de m'avoir fait découvrir Rainer-Maria Rilke.

Voir aussi mon post suivant ici : En souvenir de Sylf (2)

1 commentaire:

  1. J'ai beaucoup partagé ce moment de vie et une muette sympathie très profonde avec Sylf quand juste un regard suffisait à nous unir en esprit dans l'au delà des souvenirs communs

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